L'ex-Premier ministre annonce qu'il se rendra à la convocation des juges le 15 mars, mais qu'il ne renoncera pas à la présidentielle.
13 h 27 - Pour Macron, Fillon perd "ses nerfs" et le "sens des réalités"
En visite au Salon de l'agriculture, Emmanuel Macron s'est opposé "à une trêve judiciaire" alors que son adversaire François Fillon a annoncé son maintien dans la course à l'Élysée, malgré une convocation par les juges en vue d'une éventuelle mise en examen. "Je ne suis pas favorable à la trêve judiciaire, je suis favorable à ce que nos institutions fonctionnent normalement, à ce que la justice puisse faire son travail normalement", a déclaré l'ancien ministre de l'Économie sur BFM TV. "Ne donnons pas au vote démocratique le rôle de l'absolution, ce n'est pas le sien", a ajouté le candidat d'En marche !, accusant François Fillon de perdre "ses nerfs" et le "sens des réalités".
12 h 47 - La déclaration de Fillon applaudie timidement au Salon de l'agriculture
Au Salon de l'agriculture, une petite poignée d'agriculteurs a écouté la déclaration de François Fillon sur le stand de la radio Europe 1. L'annonce de la poursuite de sa candidature malgré sa convocation devant la justice a été suivie de timides applaudissements, rapporte un de nos journalistes présents sur place.
12 h 44 - Fillon entouré
François Fillon avait à ses côtés sa garde rapprochée et les figures des Républicains. "La France est plus grande que mes erreurs", a déclaré le candidat englué dans les affaires.
12 h 37 - "Oui, je serai candidat à la présidence de la République"
"Je m'opposerai de toutes mes forces à ce que le hasard ou le calcul décide du sort des Français. Je vous le dis avec gravité : ne vous laissez pas abuser, ne laissez personne vous priver de votre choix. Oui, je serai candidat à la présidence de la République", a déclaré François Fillon.
12 h 35 - "Je ne me retirerai pas !"
"C'est un assassinat politique. (…) Ce n'est pas moi seulement qu'on assassine. C'est l'élection présidentielle", clame François Fillon. "Je me rendrai à la convocation des juges. Je suis respectueux des institutions (...). Au-delà de la procédure judiciaire, c'est au seul peuple que j'en appelle, que je m'en remets. Seul le suffrage universel, et non pas une procédure menée à charge, peut décider qui sera le prochain président de la République. Je ne me retirerai pas. Au-delà de ma personne, c'est la démocratie qui est défiée. Ce n'est pas de moi qu'il s'agit, de mes droits ou de la présomption d'innocence. C'est de vous. (…) Je serai au rendez-vous que la démocratie, et elle seule, nous donne pour décider de notre avenir", a ajouté le candidat, avant d'assurer : "Je ne me retirerai pas !"
12 h 33 - "Les arguments de droit ont été écartés d'un revers de la main"
"J'ai confié comme un tiers des parlementaires des travaux à mes proches, car je savais pouvoir compter sur leur confiance et compétence. Ils m'ont assisté, je le démontrerai. (...) Je n'ai pas été traité comme un justiciable comme les autres. L'enquête préliminaire a été ouverte en quelques heures. Les procès-verbaux ont été communiqués à la presse sans qu'à aucun moment le garde des Sceaux ne s'en émeuve. Les arguments de fait que j'ai présentés n'ont pas été entendus ni relayés. Les arguments de droit (…), émis par de grands professionnels, ont été écartés d'un revers de la main", lance le candidat.
12 h 31 - Les avocats ont informé Fillon de sa convocation par les juges d'instruction le 15 mars
"Mon avocat a été informé que je serai convoqué le 15 mars par les juges d'instruction afin d'être mis en examen. Il est, sans exemple dans une affaire de cette importance, qu'une convocation (…) soit lancée quelques jours à peine après la saisie des juges. Sur la simple base d'une enquête de police manifestement à charge. Je ne reconnais pas les faits. Je n'ai pas détourné d'argent public", a-t-il déclaré.
12 h 27 - Les deux enfants du couple Fillon ont reçu la même convocation
Selon une information de RTL, Penelope Fillon a reçu une convocation en vue d'une mise en examen pour le 15 mars. François Fillon et les deux enfants du couple ont reçu la même convocation pour une date qui n'est pas encore connue.
12 h 15 - "J'étais Fillon et je suis déçu", confesse un éleveur de moutons au Sial
"Je trouve dommage que cette affaire sorte aujourd'hui en pleine campagne, et pas il y a un an", déclare Gilles Roux, éleveur de moutons dans la Creuse.
#SIA2017 "Je suis très déçu de @FrancoisFillon " déclare Gilles Roux éleveur de moutons dans la Creuse cc @LePoint pic.twitter.com/BOwaPdfFbD
— Pauline Tissot (@PaulineTissot) 1 mars 2017
12 h 02 - Alain Juppé ne sera pas présent au QG de campagne
Un temps annoncé aux côtés de François Fillon, Alain Juppé ne sera pas présent ce midi pour la prise de parole du candidat sarthois à la présidentielle depuis son QG de campagne.
Personne n'a demandé à @alainjuppe de venir au QG à midi. Merci d'arrêter de présenter des rumeurs comme des informations. Beau cas d'école.
— Gilles Boyer (@GillesBoyer) 1 mars 2017
11 h 59 - Et pendant ce temps-là....
Selon nos journalistes présents sur place, Emmanuel Macron est arrivé au Salon de l'agriculture suivi d'une horde de journalistes encore plus étoffée que celle qui a couvert la visite de Marine Le Pen. Des Bayonnais l'ont accueilli en chantant.
Emmanuel Macron recu en heros au salon de agriculture #lepoint pic.twitter.com/9MQTWDB5ZS
— Frédéric Lewino (@flewino) 1 mars 2017
Et au QG de l'ex-ministre de l'Économie, on attend la déclaration.
QG En Marche. 12h16 pic.twitter.com/LT4xoOy2Re
— LAURENCE HAIM (@lauhaim) 1 mars 2017
11 h 40 - "Bien sûr qu'il est toujours candidat"
En visite au Salon de l'agriculture, Bruno Retailleau, le coordinateur de la campagne de François Fillon, a refusé de faire des commentaires à la suite de l'annulation de la visite de l'ex-Premier ministre. "Bien sûr qu'il est toujours candidat", signale-t-il. "Ma conviction, c'est qu'il doit tenir", a de son côté déclaré Gérard Longuet sur BFM TV.
11 h 32 - "On nous a demandé début février de ne pas envoyer trop rapidement nos parrainages à Fillon"
Quelques jours après la série de révélations du Canard enchaîné, plusieurs élus juppéistes poussent le Bordelais à revenir dans la course comme pour remplacer François Fillon. À la manœuvre, face caméras, le député de la Manche Philippe Gosselin. Pourtant, le candidat à la présidentielle refuse lors d'une conférence tout retrait. "Il n'y a pas de plan B", lance-t-il aux journalistes. En coulisses, les juppéistes ne perdent pas espoir et insistent auprès de leur poulain. "Je n'irai qu'à la condition que François Fillon me passe la main", déclare-t-il alors à plusieurs de ses proches. Ces derniers qui persistent à croire que le candidat sarthois se rendra compte tôt ou tard de l'impossibilité de faire campagne. "On nous a demandé début février de ne pas envoyer trop rapidement nos parrainages à François Fillon. Au cas où", raconte un cadre de la campagne à la primaire d'Alain Juppé.
11 h 32 - Le Maire sur le sentier de la guerre ?
Présent tôt ce matin au QG de campagne de François Fillon, Bruno Le Maire fut l'un des premiers à apprendre la convocation du candidat par le juge. Il se serait tourné vers un pilier de la fillonnie pour lui dire : "Si Fillon s'entête, j'annonce publiquement que je le lâche après la conférence de presse."
11 h 27 - Info Le Point.fr. Juppé en doublure ?
François Fillon a réuni ce matin ses soutiens poids lourds : Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Bruno Retailleau et quelques autres. L'ambiance fut lourde, la plupart des participants recommandant au candidat de jeter l'éponge. Selon nos informations, Le Maire aurait menacé de faire un journal télévisé ce soir si François Fillon s'obstinait à être candidat. Tel un sphinx, Fillon n'a rien laissé paraître de ses intentions. Alain Juppé, consulté, sera présent au point de presse de midi au côté du candidat. Le signe d'un passage de témoin ? C'est ce qui agite Les Républicains depuis le milieu de la matinée…