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ENTRETIEN : JOSEPH KOTO, ENTRAINEUR DE L'ÉQUIPE NATION LOCALE : «Je ne serai pas heureux tant que je n'aurai pas gagné le CHAN»

Vainqueur du Tournoi de l'intégration de l'Uemoa (30 octobre - 06 novembre à Dakar) à la tête de la sélection locale du Sénégal pour la deuxième fois après 2009 (Bénin), Joseph Koto aspire à gagner encore plus avec les Lions. Son principal objectif se résume maintenant à un succès au Champion d'Afrique des Nations (CAN).


Rédigé par leral.net le Mardi 15 Novembre 2011 à 03:50 | | 0 commentaire(s)|

ENTRETIEN : JOSEPH KOTO, ENTRAINEUR DE L'ÉQUIPE NATION LOCALE : «Je ne serai pas heureux tant que je n'aurai pas gagné le CHAN»
Comment avez-vous accueilli la victoire en finale du Tournoi de l’Uemoa ?

Je suis très content de cette victoire. C’est celle du peuple. C’est la première fois que je voyais une Equipe nationale être supportée par le public à ce point. C’était extraordinaire. Les joueurs se sont surpassés pour faire plaisir au peuple, comme ils l'ont dit, pour que les gens soient très heureux pour la Tabaski. En finale, je m'attendais à avoir un match difficile, car quand on gagne face à une équipe une première fois, elle se bat lors du match suivant. Après les deux matches amicaux disputés à Bamako, je savais que le 3e allait être très dur. Les Maliens commençaient à connaître nos joueurs et leur entraîneur a opté pour un jeu dur. Le match ne se serait pas terminé si on les avait suivis. Sur les plans technique, tactique et physique, le Sénégal était plus en place et ils avaient opté pour l'attente en défense avec des contres, mais nous nous y étions préparés en conséquence. Les joueurs ont été un peu surpris par le jeu dur et brutal des Maliens, mais ils ont bien réagi quand nous avons parlé à la mi-temps, en jouant plus dur, mais sans blesser.

Comment avez-vous vécu la bagarre qu’il y a eu au cours du match ?

C’est à cause de la tension du match. Le Sénégal et le Mali sont deux peuples frères. Chaque équipe voulait gagner, heureusement que la tension s'est dissipée et le jeu à continué.

Quel est votre objectif avec la sélection locale?

La sélection n'est arrivée nulle part, elle a beaucoup d'objectifs à atteindre. Je
ne serai pas heureux tant que je n'aurai pas gagné le CHAN (Championnat d'Afrique des nations, réservé aux joueurs locaux). Je veux aller au plus haut niveau. C'est ça ma mission. Lors du premier CHAN, nous avons été éliminés en demi-finale aux tirs au but et on a échoué par manque de préparation à la deuxième édition.

Comment envisagez-vous maintenant votre avenir à la tête de la sélection?

Je suis à la disposition de mon peuple. Quand j'étais encore joueur, je n'avais jamais pensé que j'allais être entraîneur. Dans ma reconversion, je sers mon peuple. J'arrêterai le jour où je ne pourrai plus le faire. Mais tant que je pourrai apporter quelque chose au football et à la jeunesse de mon pays, je le ferai. C’est un métier que j'ai dans mon cœur et si je suis aujourd'hui à la tête de l'équipe, c'est pour accompagner les jeunes joueurs, essayer d'aller avec eux à un niveau que je n'ai pas atteint et leur éviter d'écourter leur carrière en leur prodiguant des conseils.

Beaucoup de gens avaient dit que ce tournoi était votre dernière chance...

Ils ne sont pas Dieu, Il n’y a que Lui qui peut décider de la vie ou de la mort d'un individu. Je suis croyant et je pense que tout est possible. Je n'étais pas inquiet et Dieu nous a jugés. Dieu nous a aidés à avoir les résultats escomptés. Je me suis donné les moyens d'être entraîneur, en faisant des stages en France, en Allemagne, etc. Et avec mon passé de joueur, c'est un plus. Mais nous ne sommes pas des messies. Je fais mon métier avec amour pour être tranquille avec ma conscience demain.

Votre contrat arrive à terme en décembre. Avez-vous été interpellé sur un éventuel prolongement ?

Mon avenir n'est pas entre mes mains, c'est Dieu qui l'a. Le plus important était d'accomplir ma mission et je l'ai fait: Je fais mon travail et c'est à ceux qui ont à le juger de dire si ma mission a été bien remplie ou pas. Les négociations se feront plus tard, car les gens ont d'autres choses en tête, avec la qualification pour les Jeux olympiques et l’Equipe A pour la CAN 2012.



SOURCE : L’OBS OUSMANE DIOP
(xibar.net)