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EdF : Samir Nasri, tout sauf une surprise...

Samir Nasri est un joueur à réaction. Déterminé à prendre sa revanche sur les récentes critiques adressées à son sujet, il a donné sa réponse sur le pré contre l'Angleterre. Un schéma qu'il a déjà appliqué tout au long de la saison.


Rédigé par leral.net le Mercredi 13 Juin 2012 à 14:44 | | 0 commentaire(s)|

EdF : Samir Nasri, tout sauf une surprise...
« L’incident ne mérite pas davantage. Si c’est la plus grosse "affaire" de l’Euro, j’en serais ravi ». Voilà comment Noël Le Graët a voulu solder aujourd’hui l’affaire Samir Nasri et sa réaction jugée « inadaptée » après son but égalisateur face à l’Angleterre. Au-delà du désormais célèbre « ferme ta g… », la joie mêlée de rage du Français n’a rien de surprenant. Depuis longtemps maintenant, il nous a appris qu’il était sensible aux critiques, peu importe leurs origines.

Et ce fut flagrant tout au long de cette saison. Après un début tonitruant sous les couleurs de Manchester City avec un match avec 3 passes décisives contre Tottenham, il a baissé de pied au cours des semaines suivantes. Comme si sa première prestation de grande qualité pouvait justifier plusieurs semaines moyennes. Roberto Mancini était d’abord venu à sa rescousse fin septembre avant de finalement critiquer publiquement le Français en novembre. « Je pense qu’il peut mieux jouer », avait alors lancé l’entraîneur italien, qui n’avait pas hésité à placer l’ancien Gunner sur le banc à plusieurs reprises. Entre temps, il avait également fait jaser lors de ses sorties en Bleu et avait déjà dû s’expliquer sur ses performances.

« À un moment donné en sélection, on me dit que si je décroche, je suis trop bas. Si je touche le ballon, on dit que je ralentis le jeu... Franchement, vous m’avez tué (sourire). Tout ce que je faisais n’était pas bon (…) Ils (les journalistes) font leur travail, tu fais ton travail... Ils ne s’acharnent pas sur toi, c’est juste ce qu’ils ressentent », disait-il en octobre. Finalement, Nasri avait remis un coup d’accélérateur début 2012. Avant d’à nouveau baisser en régime et de susciter de nouveaux débats. Heureusement pour Manchester City, il terminait la saison en boulet de canon. De bon augure pour l’équipe de France, pouvait-on penser. Mais les nombreuses interrogations à son sujet sont reparties de plus belle avec les matches de préparation et les critiques venant de la presse se sont abattues plus violemment.

Le mécanisme est connu et avec Nasri, il fonctionne. De là à dire que L’Équipe fait exprès de taper régulièrement sur lui pour titiller son amour-propre et le rendre décisif… En attendant, Nasri a montré qu’il n’était jamais autant déterminé que lorsque son orgueil était profondément touché. Un homme de réaction plutôt que d’action. À lui de prendre les devants et de monter lors des deux prochains matches de poule qu’il n’a pas besoin d’être critiqué pour livrer une prestation aboutie.

Aurélien Léger-Moëc