Éducation nationale : 4 000 postes d’enseignants pourraient être supprimés en 2026 malgré un budget en légère hausse

Le ministre Édouard Geffray a confirmé que le projet de loi de Finances 2026 pourrait entraîner près de 4 000 suppressions de postes d'enseignant. Une direction liée selon le ministère à la baisse démographique, et qui serait compensée en partie par la création d’emplois de professeurs stagiaires. Les syndicats dénoncent une “politique d’austérité”.

A l’occasion d’un déplacement dans une école élémentaire de Soisy-sur-Seine (Essonne), le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Édouard Geffray, a annoncé des suppressions de postes, qui seraient par ailleurs contrebalancées par d’autres créations de postes. Ces suppressions, selon lui, seraient justifiées par “l’effondrement démographique”, selon La Voix du Nord.

Pourtant, le budget de l'éducation nationale, lui, est à la hausse. Concrètement, il connaît une augmentation de 200 millions d’euros sur une année dans le cadre du projet de loi de Finances 2026, qui s’élève à 64,5 milliards d’euros. Pourtant, il prévoit bien 4018 suppressions d’emplois d’enseignants, selon le syndicat SNes-FSU, 2373 postes dans le premier degré et 1645 dans le second.

Les syndicats dénoncent des des postes en trompe-l’œil

Pour composer ces suppressions d’emplois, le gouvernement met en avant la création de 7900 postes de professeurs stagiaires, dans le cadre de la réforme de la formation des enseignants, ainsi que 1200 emplois d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH). Des chiffres jugés trompeurs par les organisations syndicales.

Le Snes-FSU estime que “sous couvert de baisse démographique, le gouvernement s’autorise à supprimer massivement des postes”. De son côté, le SE-Unsa martèle que “l’école est abandonnée”. Le FSU-Snuipp lui, dénonce enfin une “politique d’austérité”, masquée par “une hausse des postes en trompe-l’oeil”. [6Medias]