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El Hadj Omar Ba dit Baye Peulh, artiste comédien:"Je veux une audience avec Macky"

Rédigé par leral.net le Jeudi 13 Juin 2013 à 10:25 | | 0 commentaire(s)|

LERAL.NET Ayant longtemps fait les beaux jours du théâtre avec la mythique troupe de Daraay Kocc, Baye Peulh a quitté les planches après le décès de son fidèle compagnon Makhouradia Guèye. Inactif depuis plus de six ans, le comédien vit à Rufisque. Loin des projecteurs, Baye Peulh qui s'entretenait avec Dakar Life, court derrière une audience et débite sa colère face à la non reconnaissance dont il fait l'objet.


El Hadj Omar Ba dit Baye Peulh, artiste comédien:"Je veux une audience avec Macky"
"Le grand problème c'est que nous ne percevions de droits d'auteurs. Alors que nos œuvres qui datent des années 70, les télés les mettent et nous ne percevons rien du tout. Les journalistes aussi devraient nous sortir de l'ornière, nous qui sommes de la vieille école, car on a été les précurseurs. On devrait avoir un statut de fonctionnaires mais l'Etat ne fait rien pour nous. Même notre ministère de tutelle devrait nous appuyer financièrement. Je cours derrière une audience depuis l'installation de Macky Sall. J'ai mandaté plus de 20 personnes mais rien n'y fait. Il faut que les autorités acceptent de nous recevoir afin qu'on leur soumette nos doléances. Je profite de cette occasion pour demander au Président Sall et à son épouse une audience et je garde espoir. On doit nous subventionner, nous les personnes âgées, car nous n'avons plus de ressources financières et ne comptons que sur nos familles. Dans le secteur les moyens ne suivent pas. Nous ne demandons qu'à être soutenus et aidés. Le nouveau directeur nous avait reçu dernièrement pour une meilleure amélioration de notre métier. On a espoir, il est sur la bonne voie car il veut qu'on travaille ensemble"

"C'est que notre métier est mal rémunéré. Nous ne sommes connus que de nom. Mais financièrement, nous sommes assis sur des braises. Le ministère de la Culture et l'Etat devraient nous aider pour qu'on ait au moins une mutuelle de santé. Franchement les moins font défaut. nous ne demandons pas à l'Etat de tout faire, mais il y a un minimum. Je suis conscient que même les fonctionnaires n'ont pas certains privilèges, à plus forte raison nous qui sommes dans l'informel. Ce sont nos familles qui se chargent de tout. On devrait avoir de la reconnaissance car nous sommes des pères de familles"

"Les gens sont ingrats, ils ne devraient pas oublier qu'on a fait les beaux jours du théâtre. Nous sommes des éducateurs. C'est triste. Quand Makhouradia Guèye est tombé gravement malade, personne n'était à ses cotés sauf sa famille et moi. Et pourtant on a fait appel aux bonnes volontés. Personne n'est venue à sa rescousse. Sur son lit de mort, au CTO, il m'a demandé de dire à sa famille que s'il meurt, que personne ne vienne donner quoi que ce soit en guise d'aide car il n'en avait plus besoin. C'était un homme de vergogne. Quand il est décédé, sa fille aînée a respecté sa volonté quant aux "Médecins après la mort". Aissatou Guèye leur a retourné leur aide. C'est vous dire que les gens n'ont pas de reconnaissance. Je m'attends à être traité de la même sorte à mon décès. Les gens, s'ils veulent nous aider, qu'ils le fassent de notre vivant".