Élégie à Pape Camara - Par Yankhoba Seydi

Ce vendredi saint, l’ange de la mort,
Sans avoir vraiment tort,
Car exécutant sa divine mission jusqu’au port,
Dans un élan très fort,
A scellé de façon angélique, un sort,
En immobilisant un corps jadis fort,
Fort comme un coffre-fort,
Qui cherchait bien à retourner à Rewmi et au port,
A l’image d’un géant météore,
Qui, évitant de tomber sur le Lahorre,
Remonta vers le monde céleste en accord,
Avec le commandement divin valant plus que de l’or.
Quand ce vendredi le service de l’ange démarra,
Il rencontra contre son gré, l’âme de Camara,
A qui personne ne pouvait dire bon débarras,
Car, cette âme était de l’or à mille carats,
C’est pourquoi l’ange même était dans l’embarras.
Alors, que dire de l’amertume de Mara ?
Que rien et absolument rien ne sépara,
De celle de NdeyePenda ou encore de Zaccaria Camara.
On sait évidemment que par cette mort je suis plus que triste,
C’est le cas de tous les prophètes, d’Abraham au Christ,
Pape, malgré ce voyage éternel sache que je suis optimiste,
Car je suis convaincu que tu as pris la meilleure des pistes,
Celle qui, en toute simplicité,
Mène droit à la véritable félicité.
Ton immortelle œuvre t’a aussitôt ressuscité,
Un oreiller paradisiaque avec une unique taie,
T’attend avant qu’un angélique et divin thé,
Ne te soit servi dans un plateau d’or daté
Du vendredi 21 mars 2014 pour l’éternité.
Quand quelqu’un meurt,
Ses amis et proches pleurent
Mais Pape nous ne te pleurons pas,
Car quand une vie bien remplie cède au trépas,
On peut s’empresser de faire des pas vers le trépas,
Sachant qu’aussitôt après on est accueilli par un divin repas.
Lara, pour tes intimes, repose en paix,
Car, du bien ici-bas, tu en as bien fait.

Yankhoba SEYDI