La lettre de Guy Marius Sagna au PM Ousmane Sonko, ainsi que la réponse que ce dernier lui a servie, sont à inscrire dans le registre de la communication politique. Elles s’adressent plus à l’opinion qu’à leurs fonctions respectives. Si Ousmane Sonko n’a aucun moyen juridique d’intervenir pour régulariser la situation au niveau de l’Assemblée nationale, Guy Marius, lui, est député et il a le pouvoir d’initier une action de modification de la loi organique portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Avec ses collègues, ils doivent aller au-delà de dénoncer, en introduisant une proposition pour rectifier leur faute constatée. Le PR aussi peut faire la même chose, en introduisant un projet de modification de la loi organique en procédure d’urgence.
Le jeu dangereux des représentants du peuple contre les instituons constitutionnelles
L’AN semble être dans une impasse réglementaire, créée par la décision incongrue de l’ancien président de la République, de supprimer le poste de Premier ministre en 2019 et les députés qui, après la réhabilitation de ce poste en 2022, n’ont pas remis à jour le règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Un laxisme grave, à corriger impérativement, au risque de remettre en cause la légalité des autres institutions et le bon fonctionnement de notre démocratie.
Après le Conseil constitutionnel accusé de corruption, maintenant c’est l’Assemblée nationale que les législateurs et représentants légitimes du peuple, accusent de faux et usage de faux. Au moment où on tient les assises de la justice, on soupçonne nos institutions constitutionnelles de délinquance. Et à chaque fois, ce sont des enjeux de pouvoir qui sont en cause. Juste que la roue du pouvoir a tourné entre-temps, avec le sens du vent qui régule l’écho des voix discordantes.
Quand sortirons-nous de l’arène de la politique politicienne ?
Le problème avec les politiciens, c’est qu’ils réduisent les enjeux du pays à leur propre jeu autour des enjeux de pouvoir. Dans leur raisonnement, il manque la considération républicaine de préserver la puissance de l’Etat de droit, au-dessus des intérêts politiques partisans
Bassirou Diomaye Faye a été élu par 54% des suffrages exprimés, soit 2 434 751 de sénégalais
La DPG qui est une obligation constitutionnelle du Premier ministre dès sa nomination, concerne l’avenir immédiat d’environ 18 millions de Sénégalais. Et ils ont le droit de savoir vers où son action d’exécution de la politique définie par le chef de l’Etat, les mènera. Cette politique a déjà été présentée aux Sénégalais dans le programme sur la base duquel les sénégalais ont voté pour le candidat élu.
Ceci dit, le PM n’a certainement pas pu gérer politiquement le risque d’une motion de censure, avec l’actuelle opposition parlementaire. Ce qui serait un coup politique déstabilisateur pour le nouveau régime et surtout, pour lui-même. Le cas échéant, le PR pourrait toujours le reconduire et gouverner par ordonnance, en attendant de pouvoir dissoudre l’Assemblee nationale. Cette option se heurte aussi à l’exigence du calendrier budgetaire 2025. Nous n’avons pas besoin d’une nouvelle crise politique, qui aurait des conséquences sur la marche, du pays déjà entamée par la crise économico-financière et la précarité des conditions de vie des Sénégalais.
Chez nous, la politique sait créer des problèmes inutiles, sans être en mesure de satisfaire les aspirations des citoyens.
En voici des situations à éviter, qui doivent justement inspirer la REFONDATION (règles et institutions de la res-publica).
Les régimes peuvent changer, mais la pratique politique reste réactionnaire.
Elimane H. Kane
Avec ses collègues, ils doivent aller au-delà de dénoncer, en introduisant une proposition pour rectifier leur faute constatée. Le PR aussi peut faire la même chose, en introduisant un projet de modification de la loi organique en procédure d’urgence.
Le jeu dangereux des représentants du peuple contre les instituons constitutionnelles
L’AN semble être dans une impasse réglementaire, créée par la décision incongrue de l’ancien président de la République, de supprimer le poste de Premier ministre en 2019 et les députés qui, après la réhabilitation de ce poste en 2022, n’ont pas remis à jour le règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Un laxisme grave, à corriger impérativement, au risque de remettre en cause la légalité des autres institutions et le bon fonctionnement de notre démocratie.
Après le Conseil constitutionnel accusé de corruption, maintenant c’est l’Assemblée nationale que les législateurs et représentants légitimes du peuple, accusent de faux et usage de faux. Au moment où on tient les assises de la justice, on soupçonne nos institutions constitutionnelles de délinquance. Et à chaque fois, ce sont des enjeux de pouvoir qui sont en cause. Juste que la roue du pouvoir a tourné entre-temps, avec le sens du vent qui régule l’écho des voix discordantes.
Quand sortirons-nous de l’arène de la politique politicienne ?
Le problème avec les politiciens, c’est qu’ils réduisent les enjeux du pays à leur propre jeu autour des enjeux de pouvoir. Dans leur raisonnement, il manque la considération républicaine de préserver la puissance de l’Etat de droit, au-dessus des intérêts politiques partisans
Bassirou Diomaye Faye a été élu par 54% des suffrages exprimés, soit 2 434 751 de sénégalais
La DPG qui est une obligation constitutionnelle du Premier ministre dès sa nomination, concerne l’avenir immédiat d’environ 18 millions de Sénégalais. Et ils ont le droit de savoir vers où son action d’exécution de la politique définie par le chef de l’Etat, les mènera. Cette politique a déjà été présentée aux Sénégalais dans le programme sur la base duquel les sénégalais ont voté pour le candidat élu.
Ceci dit, le PM n’a certainement pas pu gérer politiquement le risque d’une motion de censure, avec l’actuelle opposition parlementaire. Ce qui serait un coup politique déstabilisateur pour le nouveau régime et surtout, pour lui-même. Le cas échéant, le PR pourrait toujours le reconduire et gouverner par ordonnance, en attendant de pouvoir dissoudre l’Assemblee nationale. Cette option se heurte aussi à l’exigence du calendrier budgetaire 2025. Nous n’avons pas besoin d’une nouvelle crise politique, qui aurait des conséquences sur la marche, du pays déjà entamée par la crise économico-financière et la précarité des conditions de vie des Sénégalais.
Chez nous, la politique sait créer des problèmes inutiles, sans être en mesure de satisfaire les aspirations des citoyens.
En voici des situations à éviter, qui doivent justement inspirer la REFONDATION (règles et institutions de la res-publica).
Les régimes peuvent changer, mais la pratique politique reste réactionnaire.
Elimane H. Kane