leral.net | S'informer en temps réel

Encore du bruit autour du foncier: Les héritiers du TF 1451, face à l’écueil du nouveau découpage administratif

C’est un nouveau feuilleton qui risque de survenir avec le déplacement du litige sur le terrain administratif. La procédure judiciaire étant achevée, les héritiers de la famille Mbagour Diagne veulent faire arrêter toutes les constructions sur les 258 hectares qui ont été réinscrits au nom de la famille par le conservateur. Ils ont tenu un point de presse hier, mercredi


Rédigé par leral.net le Vendredi 17 Décembre 2021 à 09:30 | | 1 commentaire(s)|

Encore du bruit autour du foncier: Les héritiers du TF 1451, face à l’écueil du nouveau découpage administratif
Les héritiers de la famille Mbagour Diagne ne sont pas encore au bout de leurs peines, malgré l’issue heureuse du long feuilleton judiciaire qui les a opposés à Tahirou Ndiaye. Aujourd’hui, ces propriétaires du titre foncier 1451 font face à un problème d’interlocuteur au plan administratif, après que le préfet du département de Rufisque leur a signifié que la gestion et l’exécution des décisions en leur faveur n’est plus de sa compétence, suite à la création du nouveau département de Keur Massar

En effet, au lendemain de leur victoire devant les tribunaux, sur les 258 hectares objet du titre foncier, les héritiers sont confrontés au problème de faire arrêter les constructions et les morcellements qui se poursuivent sur leur propriété, malgré que le conservateur a décidé d’inscrire la totalité des 258 hectares au nom de la famille.

Ce que dénoncent les propriétaires qui avaient saisi la DSCOS et le préfet du département de Rufisque. Celuici, après avoir pris une décision en leur faveur, a finalement décidé de s’en laver les mains, arguant que ce n’est plus de son ressort, mais plutôt de celui de Keur Massar.

« Après que le conservateur a inscrit la totalité des 258 hectares au nom de la famille, nous avons présenté le document à la Dscos et au préfet du département de Rufisque. Ce dernier avait ainsi pris un arrêté interdisant les constructions sur le site. Pendant les semaines qui ont suivi, les constructions avaient effectivement arrêté», a soutenu Abdou Mbengue, un des six mandataires de la famille.

Les propriétaires accusent la SNHLM et des privés de poursuivre les constructions illégalement sur un domaine privé et en appellent aux autorités administratives, notamment le préfet de Keur Massar et le sous-préfet de Jaxaay, pour faire cesser cette violation de leur propriété

« Le constat aujourd’hui est que la plupart des personnes ayant bénéficié d’une parcelle de la part de Sn Hlm ou d’une autre structure, ont repris les constructions dans une parfaite illégalité et c’est ce que nous dénonçons avec la plus grande fermeté », a martelé M. Mbengue. Selon ce dernier, les démarches administratives entamées auprès des nouvelles autorités du nouveau département, sont restées vaines

« Munis de l’arrêté du préfet de Rufisque, nous avons saisi le sous-préfet de Jaxaay, l’assistant du commissaire de Jaxaay, le préfet de Jaxaay et la Dscos, sans que rien ne change », a-t-il déploré. Et pourtant, ajoute-t-il, « dans un Etat, c’est la continuité administrative. Mais le préfet de Rufisque qui avait sorti une note d’interdiction, s’est rétracté. Quand on l’a informé de la situation sur le site, il nous a répondu qu’il ne gère plus cette zone du fait du nouveau découpage. Ça ne nous convainc pas parce que l’administration, c’est la continuité » relève-t-il.

Aujourd’hui, les héritiers Diagne mettent en garde et disent ne plus pouvoir accepter de voir des personnes qui n’ont qu’un permis d’occuper, venir construire sur leur titre foncier. « Nous pouvons descendre sur le site et nous battre contre ces gens qui construisent, car c’est sur une propriété privée qu’ils le font. Mais en tant que légalistes, nous interpellons le préfet de Keur Massar, le sous-préfet de Jaxaay, le commissariat de police de Jaxaay et la Dscos. Nous ne pouvons pas laisser des personnes qui n’ont qu’un simple permis d’occuper, donc aucun titre de propriété, venir construire sur un site qui ne leur appartient pas. Il faut que ces agissements cessent immédiatement », avertit Abdou Mbengue.

Cependant, la famille se dit prête à toutes les médiations pour cette affaire soit gérée à l’amiable. Cependant, ils annoncent un plan d’action pour se faire entendre, « un communiqué sur la feuille de route qu’ils entendent adopter, sera largement diffusé dans les jours à venir », a précisé à ce propos, Mamadou Diop Thioune, membre du Conseil national des Lébous, qui a apporté le soutien dudit conseil aux héritiers.








Sud Quotidien