Enseignement supérieur : Le REESAO en conclave à Dakar pour booster l’entrepreneuriat étudiant

Le thème retenu, « Interfaces entre universités, incubateurs, transferts de technologie et initiatives publiques-privées », met en lumière la nécessité d’un rapprochement entre les institutions académiques et les acteurs socio-économiques, afin de faciliter l’accès des jeunes diplômés au marché du travail.

Présidée par le Pr. Issa Abdou Moumoula, cette rencontre annuelle du REESAO se veut stratégique pour l’avenir des universités de la sous-région. Interrogé à l’ouverture des travaux, il rappelle que la réunion de Dakar poursuit deux objectifs majeurs. « Cette rencontre a un double objectif. D’abord échanger sur un thème d’enjeu majeur qui est l’insertion professionnelle et l’entrepreneuriat étudiant. Et le deuxième objectif, c’est d’essayer de valider un programme commun, un programme harmonisé en sciences économiques et de gestion donc, qui a été proposé par le bureau du réseau et donc, sur lequel vont se pencher les présidents, recteurs et directeurs généraux, donc des universités membres du réseau », a-t-il déclaré.

Pour le président du REESAO, les universités jouent désormais un rôle essentiel dans la préparation des étudiants à leur vie professionnelle, bien au-delà des enseignements classiques. « Aujourd’hui, les universités ont la responsabilité, donc d’aider les étudiants à comprendre le marché du travail. Ensuite, à développer des compétences recherchées par les employeurs et à développer des initiatives. Donc, l’esprit créatif à travers des incubateurs, à travers des stages de perfectionnement, mais aussi de transferts de technologies. Donc, c’est à travers cette batterie de mesures et d’initiatives qu’on peut aider donc, les jeunes dans cette transition vers la vie active », a-t-il dit.

La conférence réunit cette année, l’ensemble des pays membres du REESAO : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal et le Togo. À ces délégations, s’ajoute un pays invité, le Cameroun, représenté par l’Université panafricaine, dont le siège se trouve à Yaoundé et qui dispose de plusieurs instituts dans d’autres pays africains. « Alors, les pays participants, ce sont les pays membres du réseau, plus un pays invité qui est le Cameroun, qui est représenté par l’Université panafricaine… Donc, voilà les pays membres qui composent le réseau », a-t-il précisé.

En plus des échanges sur l’employabilité des jeunes, la conférence ambitionne d’avancer sur plusieurs chantiers structurants, notamment l’harmonisation des curricula et la planification à long terme. « Les grands axes, c’est déjà de travailler à mettre à disposition des universités membres des programmes harmonisés et ensuite, de travailler à mettre à disposition une sorte de plan d’action pour les dix, quinze ans à venir, pour que, au niveau des universités membres du REESAO, le réseau puisse répondre donc aux défis qui se présentent à ses membres », a-t-il expliqué.

Pr. Moumoula rappelle enfin, que cette démarche s’inscrit dans la continuité de la mission fondatrice du réseau. « Oui, les défis majeurs, c’est déjà l’élaboration du plan stratégique, d’accord ? Et ensuite, l’adoption des curricula harmonisés, qui est l’une des missions du REESAO à sa création en 2005. Et donc, ça fait déjà vingt ans. Certains programmes avaient été déjà harmonisés, mais nous devons poursuivre la dynamique d’intégration de nos universités à travers cette harmonisation des curricula », a-t-il conclu.





Birame Ndaw