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Entretien! Big D: "Je ne suis pas bling bling..."

Rédigé par leral.net le Mercredi 14 Novembre 2012 à 11:15 | | 5 commentaire(s)|

LERAL.NET Dans cette seconde partie de l'entretien que nous a accordée Big D, le rappeur qui déclare ne pas faire du rap bling bling, ne s'est pas privé de nous parler de son pays d'origine, le Gabon et de son amour pour sa tendre maman à qui il a dédié une chanson "Takander" en featuring avec Ablaye Mbaye.


Entretien! Big D: "Je ne suis pas bling bling..."
Qu’est ce qui fait que Big D est toujours de bonne humeur ?

(Rires) C’est naturel, mon père était comme ça, ma mère elle aussi est très joyeuse. On a cette joie de vivre incroyable. Je suis un gars qui croit beaucoup en l’être humain. Je dis que chaque jour est un don de Dieu, Je crois qu’il a fait l’homme à son image. Si aujourd’hui je vous déteste cela veut dire que je déteste Dieu. Et je pense qu’à partir de la joie on crée des gens. Je pense que je ne peux pas faire mieux que ça. Si quelqu’un vous voit et vous sourit, c’est une bénédiction. Moi je force rien, je suis naturellement gai, joyeux, dans la famille je suis plus grand comédien. Je ne me sens bien que lorsque je sens que les autres se sentent bien.

Vous êtes aussi présentateur de télé. Comment où avez-vous chopé le virus ?

Honnêtement la musique est venue à moi, grâce à Dieu. La radio est venue à moi aussi. Je n’ai pas demandé à faire la radio, ce sont eux qui m’ont demandé de faire de la radio en me disant que j’ai une voix radiophonique. C’est comme ça que j’ai rejoint Soxna Fm. Puis on me dit Big D on a une télé à la RDV, c’est à toi l’émission hip hop, tout ça c’est venu à moi. En 2004 quand j’ai décidé de me marier, j’ai su que ma femme m’a porté bonheur, c’est à ce moment que j’ai eu tout ça. Je ne force rien, présentation télé pareil, Je ris, je suis free rien ne me stresse Mach’allah !

Et les projets ?

Là je ne vais rien vous dire, on est en Afrique (rires) !

Parlons maintenant de votre look. Est-ce qu’on peut vous voir un jour enlever vos dreadlocks ?

J’avais enlevé mes rastas il y a trois ans ou plus. Quand j’étais revenu du Mali, j’étais malade, j’ai attrapé un palu très grave la bas, je les avais enlevé. Et c’est revenu tout seul, c’est à moi les dreadlocks, c’est un feeling et je pense que ça me va bien. Je me rappelle quand j’ai enlevé les locks des fans étaient fâchés c’est là que j’ai compris qu’un artiste ne s’appartient pas.

Est-ce que vous rendez visite à vos parents au Gabon ?

Oui! J’y suis allé, à travers cet album, je vais renouer le lien du coté du Gabon, parce que, j’ai quitté le Gabon en 2000, j’ai fait un an pour voir la famille, je me cherchais aussi, parce qu’en ce temps là, on s’en sortait pas musicalement, j’étais là-bas, je travaillais dans une radio (Mandarine Fm). J’ai travaillé aussi avec un frère à mon père, dans une société de téléphone, c’est là ou j’ai appris l’anglais parce que je travaillais avec des Ghanéens. Après un an je me suis dit qu’il fallait que je retourne au Sénégal pour affronter la réalité. C’est comme ça que je suis revenu et je ne le regrette pas. Au Gabon quand on cite des artistes qui ont réussi, on me cite donc ça me fait plaisir et j’y retournerai.

Est-ce que maintenant Big D fait du rap bling bling ?

Je ne suis pas bling bling, je suis peut être commercial parce qu’il faut vendre. Je suis un puriste dans mes lyrics. Je suis puriste dans ma manière d’être parce que je suis un ancien. Cet album là, ce sera purement un album commercial pour les boites de nuit, les clubs et les shows et pour les puristes. Aujourd’hui si tu ne fais pas ça tu n’iras pas de l’avant. Comme on dit je fais du rap, c’est ma passion, c’est ma vie mais la musique en général c’est ma passion mais aussi il faut que je m’en sorte, c’est pourquoi je veux sortir un double album pour que les journalistes comme vous ne m’attaquent pas.

Vous avez fait un featuring « Takander » très riche en paroles et en émotion avec Ablaye Mbaye. Comment vous est venue cette inspiration ?

Dès que vous me posez cette question je pleure (les larmes commencent à couler) c’est-à-dire que je suis très amoureux de ma mère. Depuis la mort de mon père, elle ne s’est remariée rien que pour s’occuper de nous. Moi je suis huitième de la famille. Mais, malgré le décès de mon père, ma mère s’est battue comme un homme. On n’a manqué de rien. Vous savez une mère, mieux vaut la remercier avant qu’elle ne quitte ce bas monde. C’est à cause d’elle que je suis revenu au Sénégal. Je suis trop proche d’elle, c’était pour moi une manière de lui dire merci (il baisse le ton) pour ce qu’elle a fait et continue de faire pour nous. Je me rappelle quand je faisais ce morceau je pleurais, lorsque je pensais à elle je pleurai davantage, c’était devant l’ingénieur de son qui était un blanc. J’ai réalisé cet album en France et Ablaye Mbaye était là-bas. L’ingénieur de son m’a dit : « je ne comprends pas ce que tu dis en wolof mais c’est très émouvant ». j’ai dit alors« mission accomplie », parce que ma mère, quand je suis revenu de France c’était un 2002, lorsque, je suis descendu de la voiture après que je lui ai fait un bisou. Mais quand je lui ai fait écouter ce single via mon casque, elle a pleuré toute la journée dans sa chambre jusqu’à ce qu’on l’amène à l’hôpital, elle ne pouvait pas s’attendre à ce que son fils lui dédie une chanson avec des mots très forts. Moi-même quand je le chante en live j’ai des frissons. Si vous écoutez ce son là vous avez écouté ma vie. C’est ma fierté et je prie que Dieu la garde encore longtemps. Quand ce morceau passe à la télé ou à la radio toute la famille en pleure, parce qu’on sait ce qu’on vit.

Aimeriez-vous ajouter quelque chose qu’on n’a pas abordé ?

Je dirais que je suis resté longtemps sans sortir parce que j’avais beaucoup de boulots. Je vais vous dire un truc quelque chose qui m’a marqué très fort quand j’étais présentateur à la Rdv avec l’émission hip hop que j’animais, j’ai passé mon temps à voir des rappeurs. Quand tu les vois « ndeyssane » ça leur donne des envies parce qu’ils voient Big D en voiture ; les pauvres aussi veulent faire comme toi, tu es leur idole, ils te voient à la télé. Et quand ils te voient comme ça, je n’ai pas le droit de vous mentir, honnêtement je me suis arrêté en me disant qu’il faut que je vois les choses, Avec des interviews répétées c’est devenu ennuyant. En fin de compte je me suis dis qu’il ne faut pas les mettre dans pétrin. Après l’émission je leur demande qu’est ce qu’ils font dans la vie a part le rap, ils me disent rien, je leur redemande qu’est ce qu’ils faisaient certains étaient maçons, menuisiers etc. Je leur dis « allez travailler » et durant vos temps libres faites le rap, le rap c’est la nuit tu as le temps de faire des concerts et aller travailler le lendemain, c’est très simple. Donc c’est cette erreur là que je n’aimerai pas les jeunes commettent. Parce que pour être un bon rappeur il faut bien étudier que ça soit au daara ou à l’école coranique ou française. Pour être un bon rappeur il faut être responsable et accepter d’aider sa famille même si tu n’as pas de femme, aides ta famille. Je leur dis : « allez apprendre et devenez maitre de votre art ». Parce qu’en ce qui concerne la musique, il n’y pas d’âge mais, le travail ça a un âge et chaque fois je leur fais comprendre cela. Il y a même certains qui me disent que je suis méchant. Ce que j’aimerais dire à la jeunesse sénégalaise, à toute personne qui veut faire du rap, qu’elle n’en fasse pas une priorité, la priorité ce sont les études et le travail, la famille puis le rap. Je dirais toujours aux autres rappez mais il ne faut pas déraper. Le dérapage c’est quand on s’oublie. C’est bien beau de rapper mais avec un bagage intellectuel.

Interview réalisée par Cheikh Camara Coka




1.Posté par Toobalist le 14/11/2012 12:30 | Alerter
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2.Posté par issa le 14/11/2012 17:47 | Alerter
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C'est super cette interview !!!
Big D a balisé le chemin, il a montré la voie à suivre pour les jeunes.


3.Posté par Frg le 15/11/2012 07:24 | Alerter
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4.Posté par Ndioba le 15/11/2012 14:26 | Alerter
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Jer suis ému, autant que lui sans avoir jamais écouté la chanson dédié a sa maman, on est ami sur face book, et discutons de temps en temps mais je ne le croyais pas aussi responsable, dommage qu'il ne soit pas conseiller du ministre de la culture, c'aurait été un grand benef pour la geration actuelle,il a de trop bonnes idées.

5.Posté par les etutudes le 16/11/2012 15:11 | Alerter
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walahi deug nékhoul !!! merci big D.ki la yarr nakhoula té réwaloula a travers cet interview t'a montré tout ton personnage ta maman a bocoup de chance de t'avoir comme enfant .au moins tu a dit merci.

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