Bonjour Mbathio, présentez-vous à nos internautes ?
Bonjour, je m’appelle Mbathio Bèye, je suis la première Miss Black France, je suis actuellement à Dakar.
Quelles sont les raisons de votre séjour à Dakar ?
Je suis en train d’organiser, avec Corine Ligeois, directrice de l’association Drépano, une campagne de sensibilisation et de lutte contre la drépanocytose. Comme vous le voyez, nous avons visité le centre de transfusion sanguine, nous allons nous rendre à l’hôpital Albert Royer. Nous avons réalisé trois campagnes de dépistage à Thiès, à Saint-Louis, à Kaolack avant de rencontrer différents ministres dont celui de la santé.
Alors qu’est-ce qui motive ce déplacement ?
Cette initiative est personnelle, la drépanocytose, je la connais pour avoir connu des personnes de mon entourage qui en souffraient. Et je vois que malheureusement il n’y a pas assez d’informations la dessus, surtout concernant la population sénégalaise, je ne pense pas que beaucoup de personnes en parlent. En tout cas, pas assez à mon avis, C’est méconnu. C’est pourquoi, il faut sensibiliser et informer. Par exemple, si on informe les gens, ils vont se faire dépister, ils connaitront leur statut et les malades pourront être pris en charge.
Qu’est-ce qui vous a motivé à vous présenter à miss black France ?
Lorsque je me suis présentée à Miss black France, je cherchais à casser un cliché. Le cliché c’est qu’on a l’impression qu’en France on a qu’une seule femme noire et c’est Naomi Campbell. Non ! La femme noire, elle est beaucoup plus riche que ça. Moi je voulais montrer qu’au sein de notre caractéristique commune, de notre couleur de peau, on peut trouver des profils de haut niveau, et cela s’est vérifié lors du concours. Nous étions plusieurs candidates toutes d’horizons différents, de Madagascar, Sénégal, Guinée Gabon, un peu partout de la Côte-d’Ivoire, du Congo. Est-ce que vous imaginez toutes ces filles qui se présentent à un concours ? C’est vraiment pour montrer que la femme noire ne se résume pas en une seule femme, qu’elle est belle et qu’elle mérite d’être respectée en France.
Est-ce que vous y avez cru ?
Alors j’y ai cru lorsque j’ai fini mon discours parce que j’ai répondu aux questions et j’ai su que la salle a vraiment apprécié et m’a applaudi de même que les membres du jury. Voilà. C’est là que j’y ai cru, mais franchement je ne suis pas quelqu’un dès le tout début crois qu’elle va gagner, je ne sais pas, je ne m’y attendais pas mais quand j’ai vu que le public répondait à ce que je faisais, mes prestations, je me suis dit que ça y est c’est fait.
Bonjour, je m’appelle Mbathio Bèye, je suis la première Miss Black France, je suis actuellement à Dakar.
Quelles sont les raisons de votre séjour à Dakar ?
Je suis en train d’organiser, avec Corine Ligeois, directrice de l’association Drépano, une campagne de sensibilisation et de lutte contre la drépanocytose. Comme vous le voyez, nous avons visité le centre de transfusion sanguine, nous allons nous rendre à l’hôpital Albert Royer. Nous avons réalisé trois campagnes de dépistage à Thiès, à Saint-Louis, à Kaolack avant de rencontrer différents ministres dont celui de la santé.
Alors qu’est-ce qui motive ce déplacement ?
Cette initiative est personnelle, la drépanocytose, je la connais pour avoir connu des personnes de mon entourage qui en souffraient. Et je vois que malheureusement il n’y a pas assez d’informations la dessus, surtout concernant la population sénégalaise, je ne pense pas que beaucoup de personnes en parlent. En tout cas, pas assez à mon avis, C’est méconnu. C’est pourquoi, il faut sensibiliser et informer. Par exemple, si on informe les gens, ils vont se faire dépister, ils connaitront leur statut et les malades pourront être pris en charge.
Qu’est-ce qui vous a motivé à vous présenter à miss black France ?
Lorsque je me suis présentée à Miss black France, je cherchais à casser un cliché. Le cliché c’est qu’on a l’impression qu’en France on a qu’une seule femme noire et c’est Naomi Campbell. Non ! La femme noire, elle est beaucoup plus riche que ça. Moi je voulais montrer qu’au sein de notre caractéristique commune, de notre couleur de peau, on peut trouver des profils de haut niveau, et cela s’est vérifié lors du concours. Nous étions plusieurs candidates toutes d’horizons différents, de Madagascar, Sénégal, Guinée Gabon, un peu partout de la Côte-d’Ivoire, du Congo. Est-ce que vous imaginez toutes ces filles qui se présentent à un concours ? C’est vraiment pour montrer que la femme noire ne se résume pas en une seule femme, qu’elle est belle et qu’elle mérite d’être respectée en France.
Est-ce que vous y avez cru ?
Alors j’y ai cru lorsque j’ai fini mon discours parce que j’ai répondu aux questions et j’ai su que la salle a vraiment apprécié et m’a applaudi de même que les membres du jury. Voilà. C’est là que j’y ai cru, mais franchement je ne suis pas quelqu’un dès le tout début crois qu’elle va gagner, je ne sais pas, je ne m’y attendais pas mais quand j’ai vu que le public répondait à ce que je faisais, mes prestations, je me suis dit que ça y est c’est fait.
Vous avez un cursus scolaire très étoffé, est ce que vous envisagez d’abandonner les études pour continuer avec les podiums ?
Alors là, je dirais non. Déjà je sais que mon avenir se trouve dans les études. Contrairement à beaucoup de filles qui croient que le mannequinat peut assurer leur avenir, moi, je dis que le mannequinat est un métier éphémère. Parce que comme on dit en wolof « Taar djigènn dey gawa dièkh ». C’est ça, je suis désolée mon wolof n’est pas impeccable. Lorsque j’entends des filles le dire, je leur dis : « Vous voyez, la beauté est éphémère, à 50 ans vous n’aurez plus de contrat et qu’allez-vous faire ? Comment allez-vous assurer votre compte bancaire, l’approvisionner ? » Là, vous verrez que les études auraient pu être utiles. Donc, avant de vous retrouvez dans cette situation, continuez vos études, n’arrêtez pas. Cumulez les deux si vous n’y arrivez pas, continuez les études.
Alors que vous-voulez devenir après ?
J’espère devenir une femme entrepreneur en lançant ma propre entreprise entre le Sénégal et la France.
Justement en parlant même du Sénégal, est ce que vous y êtes née ?
Je suis née au Sénégal mais j’ai grandi dans la sous-région africaine, Côte-d’Ivoire, Guinée, Cameroun et je suis allée en France après mon baccalauréat. Je reviens souvent à Dakar, parce que j’aime beaucoup Saint-Louis, j’aime beaucoup aussi la Casamance.
Est-ce que vous avez été victime de discrimination en France?
Alors la discrimination c’est une chose à laquelle je ne m’attendais pas. En fait quand vous lisez les bouquins français, on ne sait pas qu’en arrivant en France, on va être confronté au racisme. Oui, j’y ai été confrontée et personnellement cela m’a choqué. Mais je me dis que la France ce n’est pas ça. Il ne faut justement pas souffrir parce que vous avez été victime de racisme. Non ! Il faut aller de l’avant, quand quelqu’un vous dit « sale noire, dégage ! » Ah ben non ! Vous ne dégagez pas, vous restez et vous continuez à avancer, c’est en réussissant que vous leur montrez que la couleur noire n’est pas un handicap.
Aussi ce concours dont vous êtes la première reine a fait l’objet d’une polémique en France ?
Déjà, je ne m’attendais pas à ce que ce concours crée une polémique aussi grosse. Pour moi le débat n’avait pas raison d’être, On a voulu montrer la richesse de la beauté noire. Pourquoi s’énerver contre ça, parce qu’on voulait transmettre un message simple sur la beauté noire….. La beauté c’est quelque chose de positif. Il faut savoir prendre les choses avec un peu, voire beaucoup, d’humour. C’était un beau message qu’on a voulu transmettre. Nous n’avons pas voulu prendre cela par communautarisme c’est-à-dire comme des personnes qui veulent se démarquer de la société française. Non ! Toutes ses candidates aspirent au développement de la France et de leur pays d’origine et c’est justement ça.
Alors vous êtes devenue mannequin à la dernière heure ?
Non !C’est justement cela que les gens ne savent pas. J’étais mannequin avant Miss Black France, j’ai commencé le mannequinat quand je suis arrivée en France. J’ai été repérée par une agence avant Miss Black France. Au contraire, j’ai mis ma carrière de mannequinat entre parenthèse avant ce concours. Donc le mannequinat c’est un métier qui me plaisait et que je cumulais avec mes études, mais je savais que c’est quelque chose d’éphémère comme je le disais tantôt.
Alors là, je dirais non. Déjà je sais que mon avenir se trouve dans les études. Contrairement à beaucoup de filles qui croient que le mannequinat peut assurer leur avenir, moi, je dis que le mannequinat est un métier éphémère. Parce que comme on dit en wolof « Taar djigènn dey gawa dièkh ». C’est ça, je suis désolée mon wolof n’est pas impeccable. Lorsque j’entends des filles le dire, je leur dis : « Vous voyez, la beauté est éphémère, à 50 ans vous n’aurez plus de contrat et qu’allez-vous faire ? Comment allez-vous assurer votre compte bancaire, l’approvisionner ? » Là, vous verrez que les études auraient pu être utiles. Donc, avant de vous retrouvez dans cette situation, continuez vos études, n’arrêtez pas. Cumulez les deux si vous n’y arrivez pas, continuez les études.
Alors que vous-voulez devenir après ?
J’espère devenir une femme entrepreneur en lançant ma propre entreprise entre le Sénégal et la France.
Justement en parlant même du Sénégal, est ce que vous y êtes née ?
Je suis née au Sénégal mais j’ai grandi dans la sous-région africaine, Côte-d’Ivoire, Guinée, Cameroun et je suis allée en France après mon baccalauréat. Je reviens souvent à Dakar, parce que j’aime beaucoup Saint-Louis, j’aime beaucoup aussi la Casamance.
Est-ce que vous avez été victime de discrimination en France?
Alors la discrimination c’est une chose à laquelle je ne m’attendais pas. En fait quand vous lisez les bouquins français, on ne sait pas qu’en arrivant en France, on va être confronté au racisme. Oui, j’y ai été confrontée et personnellement cela m’a choqué. Mais je me dis que la France ce n’est pas ça. Il ne faut justement pas souffrir parce que vous avez été victime de racisme. Non ! Il faut aller de l’avant, quand quelqu’un vous dit « sale noire, dégage ! » Ah ben non ! Vous ne dégagez pas, vous restez et vous continuez à avancer, c’est en réussissant que vous leur montrez que la couleur noire n’est pas un handicap.
Aussi ce concours dont vous êtes la première reine a fait l’objet d’une polémique en France ?
Déjà, je ne m’attendais pas à ce que ce concours crée une polémique aussi grosse. Pour moi le débat n’avait pas raison d’être, On a voulu montrer la richesse de la beauté noire. Pourquoi s’énerver contre ça, parce qu’on voulait transmettre un message simple sur la beauté noire….. La beauté c’est quelque chose de positif. Il faut savoir prendre les choses avec un peu, voire beaucoup, d’humour. C’était un beau message qu’on a voulu transmettre. Nous n’avons pas voulu prendre cela par communautarisme c’est-à-dire comme des personnes qui veulent se démarquer de la société française. Non ! Toutes ses candidates aspirent au développement de la France et de leur pays d’origine et c’est justement ça.
Alors vous êtes devenue mannequin à la dernière heure ?
Non !C’est justement cela que les gens ne savent pas. J’étais mannequin avant Miss Black France, j’ai commencé le mannequinat quand je suis arrivée en France. J’ai été repérée par une agence avant Miss Black France. Au contraire, j’ai mis ma carrière de mannequinat entre parenthèse avant ce concours. Donc le mannequinat c’est un métier qui me plaisait et que je cumulais avec mes études, mais je savais que c’est quelque chose d’éphémère comme je le disais tantôt.
Que pensez-vous du mannequinat au Sénégal ?
Quand j’étais toute petite, je voyais les mannequins comme Katoucha Niane et Sadiya Guèye… très magnifiques, élégantes et elles m’inspiraient beaucoup. Aujourd’hui, ce n’est pas cette image qu’on a du mannequinat au Sénégal, c’est des clichés, des stéréotypes. Il est vrai que c’est mal vu et certaines filles n’ont pas donné le bon exemple, on parle beaucoup de scandales qui n’ont rien à voir avec les podiums, on parle beaucoup plus de leur vie privée, soirées, discothèques, etc. Je comprends maintenant pourquoi la population sénégalaise a peur de ce milieu. Donc, j’aimerais bien qu’on casse cette image là et que les choses redeviennent comme avant. Je pense qu’il y a de bons mannequins qui font du bon boulot et sont discrets dans leur vie.
Parlez-nous de votre look ?
Je dirais que j’ai un teint naturel et j’ai des cheveux afro. Ce sont les miens que j’entretiens beaucoup. C’est pour montrer qu’on peut être naturelle car beaucoup de filles n’assument pas leurs cheveux. Les cheveux que je porte sont les miens et je les aime comme ça. Et, c’est plutôt simple.
Et les mèches (cheveux naturels) vous en dites quoi ?
Pour l’instant, je suis avec ma coupe afro que j’aime bien. Si j’ai vraiment envie de changer, effectivement je le ferais. Mais pour le moment j’aime mes cheveux. C’est plus naturel.
Avez-vous des prétentions d’être Miss Sénégal ou Miss France ?
Je pense que non. Déjà miss black France me suffit, c’était un honneur. Je pense que je suis très fière et que je n’ai pas besoin d’autres choses, j’ai été miss, alors je continue mes études,
Qu’est-ce que cette nomination vous a rapportez ?
Financièrement cela ne m’a pas beaucoup rapporté mais en termes de notoriété, cela m’a permis d’être ambassadrice de la lutte contre la drépanocytose.
D’autres concours de beauté en perspective ?
Pas de concours de beauté mais des concours d’entreprenariat (Rires…) ! C’est mon cheval de bataille on va dire. Moi j’encourage les filles à se lancer dans l’entreprenariat, à ne pas écouter les gens qui veulent les écarter de ce chemin.
Vous êtes fiancée ?
Oui je suis fiancée à mon père. Risette !
Interview réalisée par Cheikh Camara Coka
Quand j’étais toute petite, je voyais les mannequins comme Katoucha Niane et Sadiya Guèye… très magnifiques, élégantes et elles m’inspiraient beaucoup. Aujourd’hui, ce n’est pas cette image qu’on a du mannequinat au Sénégal, c’est des clichés, des stéréotypes. Il est vrai que c’est mal vu et certaines filles n’ont pas donné le bon exemple, on parle beaucoup de scandales qui n’ont rien à voir avec les podiums, on parle beaucoup plus de leur vie privée, soirées, discothèques, etc. Je comprends maintenant pourquoi la population sénégalaise a peur de ce milieu. Donc, j’aimerais bien qu’on casse cette image là et que les choses redeviennent comme avant. Je pense qu’il y a de bons mannequins qui font du bon boulot et sont discrets dans leur vie.
Parlez-nous de votre look ?
Je dirais que j’ai un teint naturel et j’ai des cheveux afro. Ce sont les miens que j’entretiens beaucoup. C’est pour montrer qu’on peut être naturelle car beaucoup de filles n’assument pas leurs cheveux. Les cheveux que je porte sont les miens et je les aime comme ça. Et, c’est plutôt simple.
Et les mèches (cheveux naturels) vous en dites quoi ?
Pour l’instant, je suis avec ma coupe afro que j’aime bien. Si j’ai vraiment envie de changer, effectivement je le ferais. Mais pour le moment j’aime mes cheveux. C’est plus naturel.
Avez-vous des prétentions d’être Miss Sénégal ou Miss France ?
Je pense que non. Déjà miss black France me suffit, c’était un honneur. Je pense que je suis très fière et que je n’ai pas besoin d’autres choses, j’ai été miss, alors je continue mes études,
Qu’est-ce que cette nomination vous a rapportez ?
Financièrement cela ne m’a pas beaucoup rapporté mais en termes de notoriété, cela m’a permis d’être ambassadrice de la lutte contre la drépanocytose.
D’autres concours de beauté en perspective ?
Pas de concours de beauté mais des concours d’entreprenariat (Rires…) ! C’est mon cheval de bataille on va dire. Moi j’encourage les filles à se lancer dans l’entreprenariat, à ne pas écouter les gens qui veulent les écarter de ce chemin.
Vous êtes fiancée ?
Oui je suis fiancée à mon père. Risette !
Interview réalisée par Cheikh Camara Coka