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Entretien avec Bruce Lee (écurie fass) : «Mon histoire avec les arts martiaux»

Son surnom renvoie à un monument des arts martiaux. Normal que les amateurs de lutte collent à Bruce Lee l’étiquette de spécialiste du tatami. Dans l’entretien qui suit, le Fassois, qui a terrassé spectaculairement Boy Sèye, revient sur son histoire avec les arts martiaux, sans manquer de se projeter sur son avenir, en défiant Issa Pouye et Bazooka. Recueillis par Amadou MBODJI


Rédigé par leral.net le Jeudi 4 Février 2010 à 08:51 | | 2 commentaire(s)|

Entretien avec Bruce Lee (écurie fass) : «Mon histoire avec les arts martiaux»
Vous avez battu Boy Sèye. Mais c’est surtout la manière qui a retenu l’attention des amateurs. Pouvez-vous revenir sur cette chute spectaculaire ?
On est allés au corps-à-corps après quelques échanges de coups, ponctués au préalable par quelques balancements de bras. Boy Sèye m’a envoyé un crochet gauche que j’ai esquivé pour répondre par un coup qui l’a atteint, l’obligeant à marquer une pause. En tentant de mener une attaque, je lui ai envoyé des uppercuts non sans l’avoir bloqué par ses gris-gris avant d’enchaîner rapidement par une hanchée qui lui a fait mordre la poussière.
D’aucuns disent que vous êtes un spécialiste de la technique du hancher…
Pourtant, ce n’est pas la première fois que je bats un lutteur par une hanchée. Et avec le temps, les amateurs auront l’occasion de découvrir les autres facettes de ma technicité. D’ailleurs si on me qualifie de «djinn» (rires), c’est parce que j’arrive à réaliser des prouesses techniques. Et je vous révèle que je n’ai encore rien montré de ce dont je suis capable dans l’arène.
Parlons de votre histoire avec les arts martiaux. Paraît-il que vous aviez eu aussi à pratiquer le Taekwondo ?
Pourtant, mon passage aux arts martiaux, c’est une historie très simple. D’abord il faut préciser que je n’ai jamais pratiqué le Taekwondo, contrairement à ce que croit une forte majorité de l’opinion. Pour être plus précis je faisais de la boxe française et anglaise au Centre social des Parcelles assainies. C’est mon grand frère, Samsdine Camara, qui vit actuellement en Espagne, qui m’encadrait. C’est après que j’ai décidé de laisser ces disciplines au bénéfice de la lutte. Une discipline qui a plutôt pesé dans ma décision d’embrasser une carrière sportive. Et ce grâce à Ouza Sow qui m’a convaincu lutteur. A chaque fois que je venais le suivre sur une plage, il me demandait de venir faire des contacts avec les lutteurs. C’est ainsi que j’ai chopé le virus de la lutte au détriment de la boxe française et anglaise.
Pourtant on ne vous connaît pas de talent de boxeur dans l’arène ?
(Rires) Il faut savoir que les lutteurs n’osent pas se bagarrer avec moi. Lorsque j’use de mes crochets, mes adversaires s’empressent d’engager le corps-à-corps. Ce ne sont pas des lutteurs comme Papa Kane 3 ou Lamssette de Kaolack qui diront le contraire, pour les avoir mis Ko.
Comment avez-vous fait pour adapter vos techniques de combat des arts martiaux à la lutte ?
C’est grâce à mon écurie que j’ai acquis toute cette panoplie de technicité tirée des arts martiaux. Ouza Sow a beaucoup contribué à parfaire mon approche sur ce plan ainsi que Tapha Guèye. Pourtant au début je n’avais jamais cru que je serai lutteur. Je me limitais à faire de la boxe et à aller étudier à l’école. J’ai pratiqué pendant 7 ans de la menuiserie parce que j’ai abandonné très tôt les études. J’ai arrêté en classe de 3e primaire à l’école des Parcelles assainies, que j’ai fréquentée en même temps que Baye Peulh de Rock Energie. J’ai quitté très tôt l’école parce que les études ne me disaient rien. Je passais tout mon temps à me battre à l’école. J’étais trop turbulent. Au début je ne croyais pas à la lutte. Mais j’ai tout laissé tomber pour m’y consacrer entièrement. Il faut savoir par la suite que j’ai pris conscience de beaucoup de choses.
Sous ce registre, peut-on dire que votre séjour carcéral, pour une histoire de mœurs, vous a servi de leçon ?
Je ne veux pas aborder cette question ni rentrer dans les détails. C’est derrière moi. Qui vit sur terre ne manque de détracteurs. D’ail-leurs ce sont mes détracteurs qui font que je me bats toujours pour qu’ils ne puissent casser du sucre sur mon dos. On disait de moi que je ne suis pas sérieux dans mes entraînements. Si c’était avéré, je n’aurais pas en trois ans de présence dans l’arène enregistré 18 combats pour 17 victoires contre une seule défaite face à Double Less 2. Je suis un homme public. Si j’avais choisi de rester menuisier, un métier que j’ai pratiqué pendant presque 7 ans, les mauvaises langues n’auraient pas choisi de se délier sur moi. La célébrité va de paire avec la médisance des mal-intentionnés. Je ne voulais pas l’aborder mais vous me poussez à le faire. Je vous informe que je fréquence la fille qui est à l’origine de mon emprisonnement. Il n’y a rien qui puisse me séparer d’elle. On sort ensemble depuis trois ans. Aujourd’hui c’est le parfait amour entre ses parents et moi. J’ai juré, au sortir de prison, que je vais dédier toutes mes prochaines victoires à mes détracteurs.
Il paraît que vous êtes très ami au footballeur Henri Camara
En effet. J’ai connu Henri Camara par l’entremise de Balla Diouf (lutteur à Fass). Je suis souvent en contact téléphonique avec lui de l’Angleterre où il joue dans un club de deuxième division (Sheffield United). Pas plus tard avant mon combat contre Boy Sèye, Henri Camara m’a envoyé de l’argent par l’intermédiaire de son frère. Il ne s’est pas limité là, Henri m’a même conseillé par téléphone comme il à l’habitude de le faire à chacun de mes combats, en me disant d’étoffer mon physique. Car un lutteur c’est comme un athlète qui doit être prêt physiquement. Ce que vous ne savez pas, c’est que Henri est un vrai pote qui ne cesse de prier pour moi. Tapha Guèye aussi m’avait appelé d’Europe pour me conscientiser sur ce que représente ce combat pour moi. Il m’avait demandé de donner le meilleure de moi-même pour ne pas donner du grain à moudre à mes détracteurs. Ce que j’ai réussi.
Qu’en est-il de la crise qui secoue l’écurie Fass ?
Fass ne connaît pas de crise. C’est ma conviction. Pour ce début de saison, Boy Nar et Tapha Guèye 2 ont eu à livrer des combats. Nous avons enregistré trois défaites pour trois victoires aussi. Le meilleur reste à venir. Je pense que ceux qui ont choisi de quitter Fass (Rock Mbalax et Zale Lô) n’ont fait que ce qu’ils ont senti. Ce sont des grand-frères. Que ce soit Fass ou une autre écurie se réclamant de Fass, nous luttons tous pour défendre les couleurs de notre quartier.
Quels lutteurs avez-vous en ligne de mire ?
Bazooka et Issa Pouye. S’il faut que je les attende jusqu’en… 2030 (rires) pour les affronter, je le ferai. Il n’y a pas d’excuses qu’ils évitent de me rencontrer. Parce que j’ai battu des champions comme eux.

amadoumbodji@lequotidien.sn

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1.Posté par pach le 04/02/2010 11:13 | Alerter
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Du courage! le meilleur reste à venir.

2.Posté par Waañ le 25/12/2010 22:04 | Alerter
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Alors que Bruce Lee tentait de faire des actions sur ceux on voit nettement qu'il dirrige le combat son adversaire était sur la deffenssive au finiche Bruce Lee effectue une fléxion et le fait rouler sur le sable il est nettement à la hauteur

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