leral.net | S'informer en temps réel

Érosion côtière à Popenguine : Les pèlerins interpellent l’État face à l’urgence qui inquiète

À l’occasion du 137e pèlerinage marial de Popenguine, les inquiétudes autour de l’érosion côtière ont été au cœur des préoccupations. Comme le rapporte igfm.sn, de nombreux pèlerins ont constaté avec amertume, les dégâts causés par la mer : maisons effondrées, commerces engloutis, habitants contraints de fuir leurs domiciles. Une situation critique qui suscite des appels pressants à l’intervention de l’État.


Rédigé par leral.net le Lundi 9 Juin 2025 à 18:35 | | 0 commentaire(s)|

Selon toujours igfm.sn, le phénomène ne cesse de s’aggraver, transformant progressivement le littoral de Popenguine, en zone à haut risque. De nombreuses habitations ont déjà été déplacées ou recouvertes par les eaux, une situation dramatique que déplorent aussi bien les populations locales que les visiteurs venus prier.

Parmi eux, Herman Joël Dacosta témoigne : « Ce que je vois ici, me fait mal. Je pense qu’il faut faire comme à Saly : créer des digues ou d'autres ouvrages, pour protéger les habitations. L’État doit faire quelque chose. Vous avez vu, beaucoup de maisons sont détruites ».

Salomène Manga, également présente au pèlerinage, souligne l’urgence de l’action : « C’est Dieu qui montre sa puissance, mais les autorités peuvent réagir. Des murs de protection solides peuvent empêcher l’avancée de la mer. L’érosion touche aussi Kafountine, Rufisque… Le gouvernement et les bonnes volontés doivent apporter leur soutien ».

Au-delà des dégâts matériels, le phénomène représente aussi un danger pour les jeunes téméraires qui s’aventurent dans l’eau. Auguste, un autre participant, alerte : « Les enfants doivent arrêter de risquer leur vie dans la baignade. Ils n’ont qu’à venir au pèlerinage, prier, puis rentrer. C’est risqué. La mer est dangereuse. Chaque année, on déplore des victimes ».

Symbole de foi et de rassemblement, Popenguine est aujourd’hui confrontée à une urgence environnementale et humaine. Le cri des populations résonne : il est temps d’agir.