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Etats-Unis : L'implication des Russes dans l'élection confirmée par les services de renseignements américains

Rédigé par leral.net le Vendredi 6 Janvier 2017 à 18:41 | | 0 commentaire(s)|

Etats-Unis : L'implication des Russes dans l'élection confirmée par les services de renseignements américains
Les renseignements américains en sont désormais convaincus: la Russie a bien commis des interférences dans l'élection présidentielle de novembre. Un rapport commandé par Barack Obama doit être remis au Congrès dans les prochains jours. Il a été présenté à Donald Trump jeudi après-midi. Le président élu doit en apprendre davantage lors d'une rencontre ce vendredi les patrons des renseignements américains.

Dans une audition très attendue devant le Sénat américain jeudi matin, James Clapper, chef du renseignement américains, et le chef de l'Agence de sécurité nationale (NSA), l'amiral Michael Rogers, en ont donné un léger avant-goût. Ils y maintiennent leurs accusations contre Moscou, mais n'ont pas fourni de nouveaux éléments susceptibles de prouver l'implication russe: James Clapper a souligné ne pas pouvoir en dire plus avant la présentation du rapport à Barack Obama.

Des responsables américains familiers du rapport ont indiqué à CNN que les intermédiaires ayant remis à WikiLeaks les emails qui auraient été piratés par les Russes avaient été identifiés. Par ailleurs, d'après le Washington Post, des communications entre hauts responsables russes célébrant la victoire de Donald Trump ont été interceptées.


Propagande et "fake news"

"Les Russes ont une longue expérience dans l'ingérence électorale, qu'il s'agisse des leurs ou de celles des autres", a déclaré James Clapper. "Mais nous n'avions jamais vu une campagne aussi directe pour interférer dans le processus électoral". Et la Russie ne s'est pas contentée d'orchestrer le piratage du parti démocrate et la diffusion de ses emails, a-t-il affirmé. Ce "piratage n'était qu'une part" de cette campagne qui comprenait aussi "de la propagande classique, de la désinformation et des fausses nouvelles".

Pourtant, malgré ces nouveaux éléments, Donald Trump reste sceptique. Mercredi encore, il a apporté du crédit au fondateur du site Wikileaks, Julian Assange. Ce dernier a "dit que les Russes ne lui avaient pas transmis les informations", a écrit dans un tweet le futur président des Etats-Unis.

Un scepticisme qui agace au plus haut point James Clapper: "Il y a une différence entre sain scepticisme et médisance", a-t-il souligné. Le nouveau président élu, une heure avant l'audition au Sénat, a accusé les médias de déformer ses déclarations: "les médias mentent pour faire croire que je suis contre le renseignement, alors qu'en fait je suis un grand fan", a-t-il écrit, une fois encore sur Twitter.

Obama espère une fin des tensions

Dans un entretien à une chaîne de télévision de Chicago, Barack Obama a évoqué jeudi son "espoir que lorsque le président élu aura été informé et aura été en mesure d'examiner les documents, pendant que son équipe est mise en place et qu'elle constate le professionnalisme et l'efficacité de ces agences, une partie de ces tensions se dissiperont".

En attendant, la Maison Blanche n'a guère de doutes sur l'ingérence de Moscou dans la présidentielle: elle a déjà engagé de sévères sanctions contre deux services russes de renseignement et expulsé 35 diplomates russes, des agents de renseignement selon elle.

Source: BFMTV