La démonstration de force annoncée par le KKK a largement été dépassée en nombre par des manifestants antiracistes de l'Etat de Virginie.
Samedi, les membres de l’organisation suprémaciste se rassemblaient à Charlotteville, dans l’Etat de Virginie. Ils y venaient protester contre le projet de retrait d’une statue, dans un jardin public, du général sudiste Robert Lee (1807-1870), qui était à la tête des troupes confédérées durant la Guerre de Sécession.
Mais dans cette ville universitaire, majoritairement démocrate, les manifestants leur ont tenu tête, dans un esprit pacifique.
“Pas de KKK, pas d’Amérique raciste !”
Au nombre de quelques dizaines, les membres du KKK ont été accueillis par un bien plus grand nombre encore d’antiracistes. Séparés des membres du “Klan” par des barrières et les forces de police, ils les ont accueillis par des slogans hostiles, comme “Pas de KKK, pas d’Amérique raciste !”.
Certains de ces militants suprémacistes du Loyal White Knights of the Ku Klux Klan (Les fidèles chevaliers blancs du KKK) venus de Caroline du Nord, qui s’étaient vus interdire le port de la cagoule, avaient pourtant revêtu la sinistre robe traditionnelle du KKK. L’une des femmes a indiqué la raison de leur présence : “Voici notre message : arrêtez de maltraiter notre Histoire, sinon vous aurez affaire à nous”.
Les militans quittent les lieux sous les huées
En face Nina Dowell, qui travaille dans une radio locale, explique à l’AFP : “Nous sommes ici une population très diverse. Ces gens tentent de s’incruster dans notre ville mais ils n’ont rien à y faire. Nous ne pouvons accepter une organisation prônant un sectarisme fondé sur la couleur de la peau”.
L’élue locale à l’initiative de ce retrait, pour l’instant suspendu avant qu’un juge n’examine la demande, précise quant à elle : “Robert Lee a beaucoup d’admirateurs dans tout le Sud, notamment car on y enseigne qu’il était un homme noble, un gentleman qui a durement œuvré pour la réconciliation”. Avant d’ajouter : “il existe de nombreux autres moyens d’apprendre l’Histoire que des statues géantes dominant nos centres-villes”.
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