Les parlementaires éthiopiens ont désigné ce jeudi 25 octobre à l’unanimité et pour la première fois, une femme, Sahle-Work Zewde, présidente du pays, après la démission de celui qui occupait jusqu’à présent ce poste essentiellement honorifique.
Suite à la démission soudaine de l’ancien président Mulatu Teshome mercredi, le parlement de l’Éthiopie a nommé un nouveau président. Le rôle a été confié à Zewde Sahle-Work, diplomate expérimentée qui a récemment occupé un poste aux Nations Unies.
Son élection à ce poste intervient une semaine après la nomination par le Premier ministre Abiy Ahmed d’un cabinet composé de la moitié des postes par des femmes.
La diplomate de carrière Sahle-Work, 68 ans, devient la quatrième chef de l’État en Éthiopie depuis l’adoption de la Constitution de 1995. Ce texte prévoit qu’un président peut être élu pour un maximum de deux mandats de six ans.
Dans son discours de circonstance, la présidente Sahle-Work a souligné l’importance du maintien de la paix. Elle a aussi salué les réformes réalisées par le nouveau Premier ministre Abiy Ahmed, entré en fonction en avril, et plus particulièrement, le choix récent de ce dernier de nommer un gouvernement dont la moitié des postes sont occupés par des femmes.
Elle a également appelé gouvernement et opposition à “se concentrer sur les choses qui nous unissent”, afin de “créer un pays et une génération dont nous serons fiers”.
Aucune explication n’a été fournie pour la démission de M. Mulatu Teshome, mais les observateurs estiment qu’elle résulte de négociations en cours entre les quatre partis formant la coalition au pouvoir, le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF).
La nomination de Sahle-Work Zewde a été saluée par le Conseil de sécurité à New York.
Dans la constitution éthiopienne, le poste de président est cérémonial et le Premier ministre détient le pouvoir politique.
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