DIRECTEUR ASSOCIÉ DU LAMANTIN BEACH RESORT & SPA À SALY, AU SÉNÉGAL, CET HÔTELIER PERFECTIONNISTE A FAIT DE L’ÉTABLISSEMENT 5H UNE SUCCESS STORY À L’AFRICAINE.
Enfant, alors qu’il résidait à Casa- blanca, Éric Philibert répétait à l’envi à la maison «ana l’batron» (je suis le patron). C’est dire si sa vocation de manager est bien ancrée. Mais pas question de reprendre l’entreprise de son père, les biscuits Henry’s, bien connus au Maroc. «Je voulais être autonome», sou- ligne ce quadragénaire chaleureux qui a quittéà15ansleMaroc«desonenfance dorée », dont il parle couramment la langue dialectale, pour poursuivre ses études : d’abord une école militaire où le lycéen turbulent s’assagit et obtient son bacavecmention,puisl’écolehôtelièrede Lausanne. Déjà sensibilisé aux métiers debouche(ilestpetit-Dlsdecafetierbras- seur parisien), il y trouve «la révélation».
FIER DE VOIR LES EMPLOYÉS
GRAVIR LES ÉCHELONS
« Je n’aurais jamais pu faire un autre mé- tier », lance cet hôtelier épanoui qui se dit «content d’aller travailler chaque matin». D’autant qu’il a pu très vite laisser libre cours à son tempérament de leader. Lors d’un stage dans un restaurant à Genève, le propriétaire lui donne les manettes et le voilà propulsé à 23 ans à la direction des achats. Mais le « vrai lancement » de sa carrière, c’est en 1995, quand, fraîche- ment diplômé, il est assistant food mana- ger sur le Royal Majesty, un bateau de croisières de luxe servant plus de 1 500 repas de cuisine gastronomique par service ! Le travail «le plus forma- teur»,avec18 heuresdeprésence7 jours sur 7 et un personnel composé de plus de
BIO EXPRESS
1970 : naissance à Casablanca, Maroc. 1994 : obtention du diplôme de l’École
hôtelière de Lausanne.
1997-2001 : postes de direction dans le groupe Karibea Hotels aux Antilles.
2001-2009 : suivi de la création et direction générale de l’hôtel Eden Palm en Guadeloupe.
Depuis 2009 : directeur du Lamantin Beach Resort & Spa à Saly, Sénégal.
De quoi nourrir ses expériences suivantes, aux Antilles, puis au Sénégal, où il s’installe en 2009. Embauché pour un an aDn de restructurer le Lamantin Beach Resort & Spa à Saly, il y est toujours, ravi de pou- voir peauDner un produit personnalisé aux standards élevés. En vrai homme de terrain, il met un point d’honneur à être omniprésent auprès des 230 employés. « Le contact avec le client et avec le person- nel, c’est le secret. Cela permet de corriger tout de suite ce qui ne va pas», aCrme ce perfectionniste qui a l’œil à tout. «Un directeur d’hôtel ne doit pas passer plus d’une heure par jour dans son bureau. Ici, un patron obtient le respect quand on le voitmettrelamainàlapâte !»Cequ’ilne manque pas de faire, notamment pour la formation, l’une de ses passions. « C’est moi qui forme le personnel de restaura- tion», souligne-t-il, fer de pouvoir don- ner leur chance aux jeunes (il a aussi créé une association d’aide et assistance aux enfants démunis) et de voir les employés gravir les échelons : 100 % de ses cadres sont africains, sénégalais ou marocains. Comme il est fer d’avoir fait du Laman- tin Beach Resort & Spa une référence. « Jamais au cours de ma carrière je n’ai ob- tenu d’aussi beaux résultats et retours sa- t i s f a c t i o n c l i e n t s q u ’a u S é n é g a l . » S e s i d é e s , il les puise notamment dans ses voyages, le seul loisir qu’il s’accorde, en famille avec sa femme, qui gère la boutique de l’hôtel,et ses deux flles . Une bonne école. L’aînée a déjà choisi, elle veut faire Lausanne ! l Anne-Claire Delorme
Consultant
Devenu directeur associé en janvier 2015, Éric Philibert a aussi créé, au sein du groupe Touly, Lamantin Consulting pour conseiller et accompagner des investisseurs dans
leurs projets, en termes de faisabilité, construction, formation ou recrutement.
Les clients sont déjà au rendez-vous et le groupe a encore d’autres projets : développer des restaurants à Dakar notamment.
Enfant, alors qu’il résidait à Casa- blanca, Éric Philibert répétait à l’envi à la maison «ana l’batron» (je suis le patron). C’est dire si sa vocation de manager est bien ancrée. Mais pas question de reprendre l’entreprise de son père, les biscuits Henry’s, bien connus au Maroc. «Je voulais être autonome», sou- ligne ce quadragénaire chaleureux qui a quittéà15ansleMaroc«desonenfance dorée », dont il parle couramment la langue dialectale, pour poursuivre ses études : d’abord une école militaire où le lycéen turbulent s’assagit et obtient son bacavecmention,puisl’écolehôtelièrede Lausanne. Déjà sensibilisé aux métiers debouche(ilestpetit-Dlsdecafetierbras- seur parisien), il y trouve «la révélation».
FIER DE VOIR LES EMPLOYÉS
GRAVIR LES ÉCHELONS
« Je n’aurais jamais pu faire un autre mé- tier », lance cet hôtelier épanoui qui se dit «content d’aller travailler chaque matin». D’autant qu’il a pu très vite laisser libre cours à son tempérament de leader. Lors d’un stage dans un restaurant à Genève, le propriétaire lui donne les manettes et le voilà propulsé à 23 ans à la direction des achats. Mais le « vrai lancement » de sa carrière, c’est en 1995, quand, fraîche- ment diplômé, il est assistant food mana- ger sur le Royal Majesty, un bateau de croisières de luxe servant plus de 1 500 repas de cuisine gastronomique par service ! Le travail «le plus forma- teur»,avec18 heuresdeprésence7 jours sur 7 et un personnel composé de plus de
BIO EXPRESS
1970 : naissance à Casablanca, Maroc. 1994 : obtention du diplôme de l’École
hôtelière de Lausanne.
1997-2001 : postes de direction dans le groupe Karibea Hotels aux Antilles.
2001-2009 : suivi de la création et direction générale de l’hôtel Eden Palm en Guadeloupe.
Depuis 2009 : directeur du Lamantin Beach Resort & Spa à Saly, Sénégal.
De quoi nourrir ses expériences suivantes, aux Antilles, puis au Sénégal, où il s’installe en 2009. Embauché pour un an aDn de restructurer le Lamantin Beach Resort & Spa à Saly, il y est toujours, ravi de pou- voir peauDner un produit personnalisé aux standards élevés. En vrai homme de terrain, il met un point d’honneur à être omniprésent auprès des 230 employés. « Le contact avec le client et avec le person- nel, c’est le secret. Cela permet de corriger tout de suite ce qui ne va pas», aCrme ce perfectionniste qui a l’œil à tout. «Un directeur d’hôtel ne doit pas passer plus d’une heure par jour dans son bureau. Ici, un patron obtient le respect quand on le voitmettrelamainàlapâte !»Cequ’ilne manque pas de faire, notamment pour la formation, l’une de ses passions. « C’est moi qui forme le personnel de restaura- tion», souligne-t-il, fer de pouvoir don- ner leur chance aux jeunes (il a aussi créé une association d’aide et assistance aux enfants démunis) et de voir les employés gravir les échelons : 100 % de ses cadres sont africains, sénégalais ou marocains. Comme il est fer d’avoir fait du Laman- tin Beach Resort & Spa une référence. « Jamais au cours de ma carrière je n’ai ob- tenu d’aussi beaux résultats et retours sa- t i s f a c t i o n c l i e n t s q u ’a u S é n é g a l . » S e s i d é e s , il les puise notamment dans ses voyages, le seul loisir qu’il s’accorde, en famille avec sa femme, qui gère la boutique de l’hôtel,et ses deux flles . Une bonne école. L’aînée a déjà choisi, elle veut faire Lausanne ! l Anne-Claire Delorme
Consultant
Devenu directeur associé en janvier 2015, Éric Philibert a aussi créé, au sein du groupe Touly, Lamantin Consulting pour conseiller et accompagner des investisseurs dans
leurs projets, en termes de faisabilité, construction, formation ou recrutement.
Les clients sont déjà au rendez-vous et le groupe a encore d’autres projets : développer des restaurants à Dakar notamment.