Farba Ngom de nouveau évacué en urgence à l’hôpital militaire de Ouakam

Sénégal Atlanticactu/ Farba Ngom/ Serigne Ndong Après une première alerte ayant nécessité son hospitalisation d’urgence, le maire des Agnam a de nouveau été transféré en urgence à l’hôpital militaire de Ouakam (Dakar) en raison d’une « complication neurologique ». Son avocat dénonce une détention qui, selon lui, « fraternise dangereusement avec la mort » dans […]

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Atlanticactu/ Farba Ngom/ Serigne Ndong

Après une première alerte ayant nécessité son hospitalisation d’urgence, le maire des Agnam a de nouveau été transféré en urgence à l’hôpital militaire de Ouakam (Dakar) en raison d’une « complication neurologique ». Son avocat dénonce une détention qui, selon lui, « fraternise dangereusement avec la mort » dans un Pavillon spécial désormais qualifié de « mouroir ».

L’état de santé de Farba Ngom suscite une inquiétude croissante. Après son premier transfert en urgence à l’hôpital Principal de Dakar, le député-maire des Agnam actuellement détenu au Pavillon spécial après un diagnostic préoccupant établi par trois professeurs mandatés par le Pool judiciaire financier a de nouveau été extrait de sa cellule jeudi.

D’après L’Observateur, une véritable course contre la montre s’est engagée pour le conduire à l’hôpital militaire de Dakar, où il a été transporté par ses proches « comme on arrache in extremis un corps au bord de la rupture », selon leur expression. Déposé peu après 16 heures, il y a passé tout l’après-midi et la soirée, pris en charge pour une urgence neurologique.

Joint depuis l’étranger par le quotidien, son avocat, Me Baboucar Cissé, insiste sur la gravité de cette alerte médicale qui, selon lui, ne peut être ignorée. Pour l’avocat comme pour les spécialistes, maintenir Farba Ngom en détention relève désormais moins d’une décision judiciaire que d’un risque mortel. « Chaque nuit passée sans soins adaptés pourrait être celle où son cœur s’arrête, silencieusement, dans l’obscurité d’un dortoir carcéral », avertit-il.

Me Cissé souligne, en outre, que le Pavillon spécial, censé offrir un encadrement médical adéquat, est devenu « un désert sanitaire » depuis la fermeture de l’hôpital Aristide Le Dantec auquel il était rattaché. « Ce qui se passe avec Farba, comme avec tant d’autres détenus envoyés aujourd’hui au Pavillon spécial, est dégradant et cruel. Ce lieu n’est plus qu’un véritable mouroir », déplore-t-il.

Source : https://atlanticactu.com/farba-ngom-de-nouveau-eva...