Faire du Sine-Saloum une zone touristique prioritaire. C’est l’une des principales recommandations du Forum organisé dans le cadre du festival « Niumi Badya » de Toubacouta (du 27 au 30 mai 2021) sur le thème : « Écotourisme : émergence de terroirs au Sénégal et en Gambie ».
(Fatick)- Le Festival « Niumi Badya » de Toubacouta, qui s’est achevé le dimanche 30 mai, a été l’occasion pour le Député-maire de la localité, Seydou Djancko, et tous les membres du Comité de pilotage du Forum, de plaider pour l’érection du Sine-Saloum en zone économique prioritaire. Lors de cette rencontre sur le thème : « Écotourisme : émergence de terroirs au Sénégal et en Gambie », les acteurs sont revenus sur les attraits écotouristiques du Niombato (département de Foundiougne). « Cette demande de faire des îles du Saloum, destination d’avenir, une zone touristique prioritaire trouve bien son sens et vient rejoindre l’initiative du Syndicat régional du tourisme […] Nous estimons qu’avec le statut [de patrimoine mondial de l’Unesco] du Delta du Saloum, le développement de l’écotourisme peut faire émerger le terroir et ainsi arrêter l’hémorragie que constitue l’émigration clandestine », explique Élimane Baba Ndao, un hôtelier de Sokone.
Dans leurs communications, Dr Adama Ndiaye, enseignant-chercheur à l’Université Elhadji Ibrahima Niass du Sine-Saloum (Ussein), et le Pr Ibrahima Diouf, de l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis, ont mis en exergue l’attractivité écotouristique de la région. Avec ses mangroves, ses bolongs et ses ressources faunique, animalière et halieutique, ainsi que sa diversité culturelle et traditionnelle, le Sine-Saloum est l’une des plus belles régions du Sénégal.
Les organisateurs du Festival « Niumi Badya » veulent faire de ce traditionnel évènement culturel, qui fédère toutes les couches socioprofessionnelles et les acteurs de l’économie des deux côtés de la frontière avec la Gambie, un projet de développement social et économique. La « Déclaration de Toubacouta », adoptée à l’issue du Festival, appelle à faire des îles du Saloum une destination touristique prioritaire comme la Casamance. Elle préconise la mise en place d’une sorte de plan Marshall au niveau local reposant sur un partenariat public-privé pour le développement du secteur du tourisme. Pour ce faire, Dr Adama Ndiaye a souligné que « l’écotourisme devrait occuper une bonne place dans la promotion de la crédibilité de la destination et du développement des îles du Saloum ».
Mohamadou SAGNE (Correspondant)
Source : http://lesoleil.sn/festival-niumi-badya-entre-le-s...
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