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France - primaire de la droite à la présidentielle : un dernier débat très confus

Rédigé par leral.net le Vendredi 18 Novembre 2016 à 11:06 | | 0 commentaire(s)|

L’ultime débat télévisé de la primaire de la droite pour la présidentielle française jeudi soir 17 novembre n'a pas tenu ses promesses à trois jours du premier tour : un débat touffu, parfois confus, une réponse indignée de Nicolas Sarkozy sur les affaires judiciaires, et trois favoris qui évitent de s'attaquer frontalement.


Les 7 candidats de la droite aux primaires à la candidature de la présidentielle 2017 en France
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Comme lors du premier débat, les affaires ont fait monter la température au tout début de l'émission diffusée sur France 2 et Europe 1. Visiblement ulcéré, Nicolas Sarkozy s'en est pris au journaliste David Pujadas qui l'interrogeait sur les accusations de l'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine sur un financement libyen de la campagne présidentielle de 2007.

« Quelle indignité ! (...) Vous n'avez pas honte de donner écho à un homme qui a fait de la prison, qui a été condamné à d'innombrables reprises pour diffamation et qui est un menteur ? », a répliqué l'ancien président, soucieux de mettre un terme à ce sujet.

Autre signe de la nervosité ambiante : Bruno Le Maire, distancé par François Fillon dans les sondages, a vivement répliqué à une pique du journaliste Jean-Pierre Elkabbach sur sa campagne : « Je suis candidat à la primaire, ça mérite tout simplement le respect de votre part ».
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La dernière partie de l'émission que les journalistes promettaient animée en raison de la possibilité des candidats de s'interpeller a tourné court. « On n'est pas des commentateurs, pas là pour s'interpeller les uns les autres », a protesté François Fillon, critiquant une conception « spectacle » du débat. Alain Juppé a embrayé : « Tiens, je vais parler d'autre chose : la ruralité ».

Les outsiders, eux, semblaient plus enclins à en découdre. Pour le reste, le débat fut plutôt convenu. Les candidats ont notamment débattu de l'avenir de l'Europe. Les candidats ont également abordé le dossier syrien. « Bachar el-Assad ne représentera jamais à mes yeux - ou alors on n'est plus des humanistes - l'avenir de la Syrie », a réaffirmé Nicolas Sarkozy. Mais « en cas de chute de régime », les chrétiens d'Orient auront le choix entre « la valise ou le cercueil », a fait valoir François Fillon.

De menues divergences sont apparues au sujet de l'élection de Donald Trump à la Maison Blanche: François Fillon a jugé « ridicule » d'en tirer des « conséquences » pour la France. « Fera-t-il après l'élection ce qu'il avait annoncé ? C'est une question que nous devrions nous poser en France aussi », a en revanche lancé Alain Juppé, visant sans les nommer Fillon et Sarkozy.

Les sondages réalisés en fin d'émission chez les sympathisants de droite donnent une courte avance à François Fillon sur Alain Juppé et devant Nicolas Sarkozy en troisième position. De là à imaginer qu'il s'agira de l'ordre d'arrivée dimanche, il y a un pas qu'il faut se garder de franchir, car cette primaire de la droite et du centre est sans précédent et on ne connait pas la composition et l'importance du corps électoral.

Source rfi.fr