leral.net | S'informer en temps réel

Fronde au sein de Benno : Après Aly Ngouille et Mame Boye Diao, à qui le tour ?

Pour la Présidentielle de février prochain, le verrou de la charte des prétendants à la candidature de Benno Bokk Yakaar, n’a pas fonctionné. Avec la contestation du choix de Macky Sall qui prend du volume, on va vers une multiplicité des candidatures. Ce qui n’est pas sans risque pour Benno.


Rédigé par leral.net le Jeudi 14 Septembre 2023 à 10:34 | | 0 commentaire(s)|

Dans le camp de la mouvance présidentielle, où certains prétendants à la succession de Macky Sall "refusent" de se ranger derrière son candidat, Amadou Bâ, la solution de la multiplicité de candidatures qui est risquée, devient inévitable. Macky Sall a choisi dans les rangs de son camp, un candidat pour la présidentielle de 2024. Il s’agit du Premier ministre, Amadou Bâ. Avant de porter son choix sur ce dernier, Macky Sall qui s’est donné du temps, a avoué que la tâche n’était pas facile.

En fait, Amadou Bâ qui n’était pas seul sur la ligne de départ, était en concurrence avec Abdoulaye Daouda Diallo, Boun Abdallah Dionne, Aly Ngouille Ndiaye, Mame Boye Diao, Amadou Mame Diop…. Si le président de l’Assemblée nationale dont le choix a motivé le départ de Mimi Touré de la mouvance présidentielle, s’est rangé derrière le choix de Macky Sall, il n’en est pas ainsi avec Aly Ngouille Ndiaye et Mame Boye Diao, qui ont jeté l’éponge.

Qui après Aly Ngouille et Mame Boye ?

En tout cas, entre Abdoulaye Daouda Diallo, ci-devant président du Cese, et le Premier ministre Amadou Bâ, tout le monde est au courant de leur adversité. Même si Macky Sall est en train de recoller les morceaux entre ses deux proches collaborateurs, ce ne sera pas de gaieté de cœur que le maire de Bokidiawé acceptera de soutenir la candidature d’Amadou Bâ.

Le pari risqué de la multiplicité de candidats

C’est un secret de Polichinelle, Abdoulaye Daouda Diallo a derrière lui, des soutiens parmi les pontes du régime, comme Harouna Dia, des ministres, députés, maires ainsi que de hauts cadres de l’administration, qui se réclament fondateurs de l’Apr et qui ne cautionnent pas le choix du Président Sall.

L’ancien Premier ministre, Boun Abdallah Dionne qui avait mis ses activités politiques en veilleuse, avec l’arrivée d'Idrissa Seck dans le camp présidentiel et qui avait déclaré sa candidature à la candidature de Benno, va-t-il accepter de jouer les seconds rôles à cette élection ?

D’authentiques apéristes se dressent contre le choix de Macky Sall

Comme les autres frondeurs que sont Aly Ngouille, Mame Boye Diao, Boun Abdallah a ses supporters dans le parti Apr, le gouvernement et chez certains proches conseillers de Macky Sall qui roulent pour lui et le présentaient à ses ouailles, comme le meilleur choix de Benno à cette élection.

Un autre qui était présenté comme le bon choix de la coalition présidentielle, est Amadou Mame Diop. Mais pour avoir été bombardé président de l’Assemblée par Macky Sall, Amadou Mame qui a le soutien de la famille de l’épouse du Président Sall, est obligé de taire ses ambitions. Il était déjà prévisible que si pour cette élection, au niveau du camp présidentiel, Macky Sall choisit un tel à la place d’un tel comme candidat de Benno, les autres qui ne le soutiendront pas, iront sous leur propre bannière. C’est cela qui est en train de se passer, libérant ceux qui attendaient que Macky Sall dévoile son choix pour lui tourner le dos.

À quelques mois de la présidentielle de 2024 qui s'annonce serrée, la mouvance présidentielle qui va aux élections sans certains alliés qui se disent être laissés en rade dans la recherche du candidat de Benno, va faire avec une multiplicité de candidats.

Autant dire que le choix d’Amadou Bâ est en train de faire voler Benno dans tous les sens. En tout cas, minée par des querelles sur fond d’activisme, toute erreur pourrait coûter cher à la coalition présidentielle, qui fera de son mieux pour se maintenir au pouvoir.

Et si, aujourd’hui, l’Apr encourt l’implosion et risque d’assurer sa défaite lors de la présidentielle de 2024, c’est parce que tous veulent être candidats. La preuve avec tous ces responsables qui ne sont pas prêts de lâcher prise, pour une raison bien facile à deviner.





Tribune