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Gabon I "Il serait difficilement explicable d'alourdir davantage le quotidien de ceux qui se battent déjà pour joindre les deux bouts "

Rédigé par leral.net le Mercredi 10 Décembre 2025 à 09:18 | | 0 commentaire(s)|

Depuis plusieurs semaines, notre pays le Gabon est traversé par un débat profond sur les taxes et impôts introduits dans la loi de finances 2026, adoptée par les deux chambres du Parlement de la transition.
Je me suis exprimé, il y a quelques jours, sur la nécessité pour le gouvernement, de communiquer sur ces changements, pas seulement dans des émissions de grande écoute, mais aussi et surtout, dans les quartiers, en lançant une campagne d'explication sur le sujet.
Le débat que nous (...)

- LIBRE PROPOS /

Depuis plusieurs semaines, notre pays le Gabon est traversé par un débat profond sur les taxes et impôts introduits dans la loi de finances 2026, adoptée par les deux chambres du Parlement de la transition.

Je me suis exprimé, il y a quelques jours, sur la nécessité pour le gouvernement de communiquer sur ces changements, pas seulement dans des émissions de grande écoute mais aussi et surtout dans les quartiers en lançant une campagne d'explication sur le sujet.

Le débat que nous vivons actuellement sur la taxe d'habitation est légitime et indispensable pour l'avenir de notre modèle social pour trois raisons.

D'un côté, la précarité qui touche un grand nombre de nos compatriotes impose de la prudence, il serait difficilement explicable d'alourdir davantage le quotidien de ceux qui se battent déjà pour joindre les deux bouts.

De l'autre, il faut entendre ceux qui dénoncent une assiette fiscale injuste, concentrée abusivement sur les quartiers d'habitation, comme si la charge devait peser sur les mêmes, encore et toujours.

Enfin, parce que l'entreprise chargée de collecter cette taxe offre un service dont la qualité est constamment remise en question alors qu'elle prélève déjà un certains nombres de taxes notamment la CSE, la TVA, la CSS et la COM. Il y a donc aussi un effet psychologique qui pourrait expliquer ces réticences constatées chez nos populations.

Je pense par ailleurs que nous pouvons construire une fiscalité qui respecte la justice sociale et qui répartit l'effort entre ceux et celles qui peuvent contribuer.

Je propose que l'on fixe un seuil de consommation mensuelle, 50000 FCFA, à partir duquel une contribution serait prélevée car c'est le critère le plus objectif, le plus transparent et le plus équitable.

Concrètement :
●un prélèvement de 6% pour tout ménage atteignant au moins 50 000 FCFA de consommation d'électricité mensuelle et ce jusqu'à 500000 FCFA,
●aucune taxe en dessous de ce seuil, pour protéger les plus fragiles ;
●une prélèvement plafonné à 30 000 FCFA pour toute consommation à partir de 500000 FCFA.

Avec ce mécanisme, chacun contribue selon ses moyens. C'est ainsi que l'on réconcilie la fiscalité avec l'équité et que l'on redonne du sens à la solidarité nationale.

Publication de Samuel Jordan NGANGA



Source : https://www.gabonews.com/fr/actus/libre-propos/art...