Son doigt porte encore la marque noire appliquée aux électeurs pour indiquer qu'ils ont bien voté. Cette élection a bouleversé la vie de Fatoumatta Jawara, passée de la prison à l'Assemblée nationale en seulement quelques mois.
« Je suis très heureuse et excitée. On a combattu Jammeh, on l'a fait partir, mais on n'a pas encore supprimé ses mauvaises lois. C'est pour cela que j'ai voulu devenir députée. Je suis devenue un symbole, mais ce n'est pas juste moi, c'est un travail d'équipe, et je fais partie de ce symbole », souligne Fatoumatta Jawara.
Il y a un an, elle était arrêtée lors d'une manifestation contre le gouvernement de Yahya Jammeh et elle a frôlé la mort dans une cellule de prison. « On est sortis pour aller protester et on est arrêtés. Dans la nuit ils nous transfèrent à la NIA, les services secrets, où on est torturés. Ce qui s'est passé, c'était vraiment horrible. C'est au-delà de toute explication, vraiment, au-delà de tout », insiste-t-elle.
Mais pas question d'utiliser sa nouvelle position pour se venger de l'Alliance patriotique pour la réorientation et la construction (APRC), le parti qu'elle combattait. « Je pense vraiment que si on veut se venger, on va faire reculer le pays. Mais on ne les laissera pas introduire des lois qui ramèneront ce pays en arrière, on les en empêchera », prévient la députée.
Dans la cour de son domicile, une vingtaine de femmes sont réunies pour discuter. Voisines, tantes, supportrices : c'est aussi pour elles que Fatoumatta veut siéger à l'Assemblée. « Dans nos traditions, beaucoup de gens pensent que les femmes devraient rester à l'arrière-plan. C'est pourquoi certaines femmes qui voulaient être candidates n'ont pas été soutenues par leurs communautés », explique-t-elle.
De quoi occuper la nouvelle députée qui fait partie des trois femmes élues sur un total de 53 sièges.
Rfi
« Je suis très heureuse et excitée. On a combattu Jammeh, on l'a fait partir, mais on n'a pas encore supprimé ses mauvaises lois. C'est pour cela que j'ai voulu devenir députée. Je suis devenue un symbole, mais ce n'est pas juste moi, c'est un travail d'équipe, et je fais partie de ce symbole », souligne Fatoumatta Jawara.
Il y a un an, elle était arrêtée lors d'une manifestation contre le gouvernement de Yahya Jammeh et elle a frôlé la mort dans une cellule de prison. « On est sortis pour aller protester et on est arrêtés. Dans la nuit ils nous transfèrent à la NIA, les services secrets, où on est torturés. Ce qui s'est passé, c'était vraiment horrible. C'est au-delà de toute explication, vraiment, au-delà de tout », insiste-t-elle.
Mais pas question d'utiliser sa nouvelle position pour se venger de l'Alliance patriotique pour la réorientation et la construction (APRC), le parti qu'elle combattait. « Je pense vraiment que si on veut se venger, on va faire reculer le pays. Mais on ne les laissera pas introduire des lois qui ramèneront ce pays en arrière, on les en empêchera », prévient la députée.
Dans la cour de son domicile, une vingtaine de femmes sont réunies pour discuter. Voisines, tantes, supportrices : c'est aussi pour elles que Fatoumatta veut siéger à l'Assemblée. « Dans nos traditions, beaucoup de gens pensent que les femmes devraient rester à l'arrière-plan. C'est pourquoi certaines femmes qui voulaient être candidates n'ont pas été soutenues par leurs communautés », explique-t-elle.
De quoi occuper la nouvelle députée qui fait partie des trois femmes élues sur un total de 53 sièges.
Rfi