Gestion de l'Anat: Va-t-on ressusciter un mort ?

Va-t-on ramener sur le tapis un dossier concernant un défunt, même s'il a occupé de son vivant des responsabilités importantes? En tout cas, celui qui risque d'être ébruité ces jours prochains, d'après nos confrères du journal EnQuête, est relatif à l'Agence nationale de l'Aménagement du territoire (ANAT), alors dirigée par feu Amath Sall, qui deviendra ministre de l'Agriculture sous Wade.

C'est un rapport de son commissaire aux comptes qui, en 2011, révélait des errements dans la gestion financière de l'agence. S'ensuivit une plainte du DG Mamadou Djigo à la DIC pour un montant total estimé à 160 millions. Feu Amath Sall s'était défendu pour arguer qu'il ne signait pas de chèques et que c'est l'agent comptable particulier qui gérait les ressources de l'ANAT. Ne faudrait-il pas laisser les morts dormir, surtout que des vivants beaucoup plus lestés au plan des montants présumés détournés courent les rues ? En tout cas, il y a dans cette affaire, un ancien Dage qui risque de tomber et de façon bien fracassante.