Les personnels du foyer, une entité qui dépend du Bien-être social de la présidence guatémaltèque, étaient sur le point de distribuer les repas lorsque les adolescentes se sont rebellées et ont mis le feu à des matelas dans une chambre.
Rapidement, les flammes se sont propagées et les mineures se sont retrouvées piégées, certaines ont réussi à s'échapper, mais beaucoup sont mortes carbonisées. De nombreuses victimes ont été transférées vers des hôpitaux avec des brûlures au second et troisième degré.
Mardi, une quarantaine d'enfants s'étaient évadés du foyer, préférant la rue aux mauvais traitements et à la mauvaise alimentation dont ils disaient être victimes. Le foyer Seguro Virgen de la Asuncion était accusé depuis 2015 de faire subir des vexations aux mineurs qu'il était censé protéger, mais aussi d'abus sexuels et de viols.
La procureure va exiger la fermeture du foyer
Le bureau du procureur général avait fait un rapport sur les droits des mineurs bafoués dans ce centre: droit à l'éducation, à la santé. Beaucoup souffraient de maladies de la peau. Le foyer disposait de peu de personnel pour s'en occuper. Et pourtant, malgré les nombreuses plaintes, et les demandes de mesures de protection par la procureure chargée de l'enfance, aucune enquête n'a abouti.
La procureure Hilda Morales a annoncé qu'elle exigerait la fermeture du centre, et qu'elle demanderait d'identifier les responsabilités pénales et administratives des dirigeants qui ont failli à leur mandat.
source:RFI