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Guerre des affiches à Thiès: La coalition Avec dépose une plainte contre X

L’Alliance pour des Valeurs Ethiques et Citoyennes (Avec) de Omar Badiane, président des Alternatives Sénégalaises (AS) et tête de liste majoritaire à Thiès-Nord, en a fait les frais. Son poster géant constitué d’un cadre métallique a été nuitamment emporté. Face à la presse hier, il a annoncé une plainte contre X, pour que les auteurs soient traqués et sévèrement punis, à la dimension de leur forfait.


Rédigé par leral.net le Vendredi 14 Janvier 2022 à 10:04 | | 0 commentaire(s)|

Au quatrième jour de la campagne électorale pour les Locales du 23 janvier, on a assisté à la destruction des affiches à Thiès. Mamadou Lamine Massaly est le premier à alerter sur ce problème qui peut déboucher sur des violences physiques, après que ses affiches ont été vandalisées dans certains endroits de la ville, notamment à Grand Thiès. C’est l’Alliance pour des Valeurs Ethiques et Citoyennes (Avec) dont Omar Badiane, leader des Alternatives Sénégalaises (AS) est le candidat à la commune de Thiès-Nord et le juge Hamidou Dème du mouvement Ensemble à la Ville, qui en a le plus souffert.

Dans tous ses états après que son poster géant, logé dans un cadre métallique, a été emporté dans la nuit du lundi au mardi, Omar Badiane a annoncé une plainte contre X. Dans le même sillage, il a invité les autorités étatiques à mener une enquête sérieuse pour traquer les malfrats et leur infliger des sanctions exemplaires. A l’en croire, le poster géant a été scellé à une bonne hauteur, avec un cadre métallique. «Il s’agit d’un matériel lourd que même 6 personnes ne peuvent emporter. Ce qui signifie que l’acte est bien mûri, bien planifié par une bande bien organisée, dotée de gros moyens», souligne-t-il.

«Il faudrait que les autorités prennent leurs responsabilités, pour mettre un terme définitif à des actes de ce genre, porteurs de germes d’une violence physique. Pour ma part, personne ne m’a jamais entendu appeler à une quelconque violence, ce n’est même pas notre culture. Il faut aussi que tout le monde sache que nous sommes aussi représentatifs que tous les autres, quels que soient les moyens dont ils disposent. Notre seul credo est de mener la campagne autrement, en faisant valoir un langage de vérité, car il s’agit de parler programme avec les électeurs et de les laisser s’exprimer librement le jour du scrutin. Il faut éviter d’entraîner la jeunesse dans la voie d’une violence aux conséquences incalculables. Ce genre de comportements est même de nature à banaliser la fonction de maire», indique Omar Badiane.

Pour le moment, cette guerre des affiches reste des actes isolés. Dans le cadre de cette campagne, les caravanes qui sillonnent les rues de Thiès se comptent à la pelle et délivrent des messages variés aux populations

Selon "L'As", Thierno Alassane Sall de la liste Reewum Ngor de la République des Valeurs (RV), candidat à la ville et à la commune de Thiès Ouest, cible principalement la gestion du pays et des communes de Thiès, dans ses messages. Après une visite de proximité dans la zone de carrière 10e, il est revenu sur les débuts de l’Alliance Pour la République (Apr), pour dire que rien que le seul nom de ce parti constitue un programme. D’après lui, si tout s’était déroulé comme convenu au départ, ce parti aurait mis le Sénégal sur la rampe de l’émergence. Et les membres fondateurs du parti étaient convaincus qu’un soutien à Macky Sall était une bonne opportunité pour apporter les changements nécessaires au fonctionnement de l’Etat et abréger les souffrances des Sénégalais. «Mais tout est tombé à l’eau et c’est le virage à 80° qui explique mon départ », affirme l’ancien ministre de l’Energie.

Selon Thierno Alassane Sall, la situation du pays est catastrophique, mais c’est pire à Thiès. Pour étayer son propos, il donne l’exemple de la commune de Saly, dans le département de Mbour, qui s’élève à plus d’un milliard et dépassant donc les budgets des 3 communes (Thiès-Est, Thiès Nord, Thiès-Ouest) réunis. «Pour le président de la République des Valeurs, cela n’est dû qu’à une mauvaise gestion depuis plus de 17 ans et Rewmi, auteur de cette situation, n’a trouvé rien de mieux à faire que d’aller enfourcher le cheval malade de l’Apr», martèle le leader de la République des Valeurs.

Ndèye Fatou Kébé