leral.net | S'informer en temps réel

Hécatombe sur les routes : Mais où sont passés les 10 commandements de Macky Sall ?

Le carnage sur les routes continue de plus belle. Rien que pour cette cette semaine, plus d'une trentaine de morts ont été recensés sur les routes. Pourtant, c'est pour une réduction drastique des accidents de la route que le gouvernement du Sénégal avait décidé de prendre le taureau par les cornes. Ainsi, à l’issue d’un Conseil interministériel tenu le 9 février 2017, dix recommandations ont été formulées par le Président Macky Sall, pour lutter contre l’insécurité routière et réduire le nombre d’accidents de la route. Mais à ce jour, c'est comme si ces mesures étaient inexistantes, car la série macabre continue de plus belle.


Rédigé par leral.net le Vendredi 23 Septembre 2022 à 11:50 | | 0 commentaire(s)|

Pour juguler les accidents de la route avec son cortège de morts et de désolation, le Président Macky Sall avait mis en place ses dix commandements. Ainsi, dix mesures ont été prises à l'issue d'un Conseil des ministres tenu le 9 février 2017, lesquelles devaient entrer en vigueur dans l'immédiat. Mais aujourd'hui, face à la recrudescence des accidents mortels, on ne peut s'empêcher de demander que sont ces dix commandements devenus ?

Rien que pour cette semaine, 33 morts ont été recensés sur la route du Magal et 906 blessés, sans compter les 2 autres fauchés par un camion fou sur la Vdn mardi. À propos du camion fou qui a écrabouillé les deux personnes sur la Vdn, il était dépourvu de freins selon les témoins, ce qui nous pousse à demander s'il avait même effectué une visite technique.

Parce que la première de ces dix mesures, était l’immobilisation et la mise en fourrière de tout véhicule en circulation qui n’a pas été présenté à la visite, sans motif valable, à l’expiration du délai de la visite technique. Sont également concernés les véhicules dont l’état de vétusté menace gravement la sécurité des personnes ou des biens. Mais à ce jour, les guimbardes et les cercueils roulants continuent de circuler tranquillement et librement, au vu et au su des forces de l'ordre, sans être le moins du monde inquiétés.

Pis, le directeur des Transports routiers, Cheikhou Oumar Gaye, révélait en juillet 2019, que près de la moitié des véhicules à Dakar n’ont pas fait de visite technique. Plus grave, «beaucoup de ces voitures circulent dans la capitale avec de faux documents», avait-il ajouté.

Mais à ce jour, qu'est-ce qui a été fait pour remédier à cela ? Pourtant, ce ne sont pas les agents préposés à la circulation qui manquent. Comment se fait-il que tous ces véhicules hors la loi, circulent sous leur nez et à leur barbe ?

La deuxième mesure concernait l’interdiction à titre provisoire, des opérations de mutations de Dakar vers les régions, pour les véhicules de transport public interurbain de voyageurs et de marchandises.

De la même manière, il est formellement interdit la transformation de tout véhicule destiné au transport de marchandises en véhicules de transport de personnes. Mais ceux qui ont l'habitude d'emprunter les transports en commun, savent que beaucoup de ces moyens de transport qui convoyaient des marchandises, ont été rafistolés pour transporter des personnes.

Autre mesure : une «tolérance zéro» est appliquée contre les surcharges de personnes et de bagages pour l’ensemble des véhicules. Malheureusement, aujourd'hui, la surcharge est devenue la règle et la norme, l'exception. Et il est courant de voir des véhicules chargés à ras-bord, circuler sans être inquiétés.

Quant à la mesure 6, elle, concerne l’âge des conducteurs de transports urbains. Il faut désormais avoir au moins 25 ans pour prétendre conduire un véhicule de transport urbain de passagers ou même un taxi. Alors que pour conduire un véhicule de transport interurbain de passagers ou de marchandises, il faut avoir au minimum 30 ans.

De la même manière, l’État a décidé que tout conducteur de véhicules à deux roues qui circule sur la voie publique, avec ou sans passager, sans porter un casque homologué, verra son véhicule immédiatement immobilisé. Il s’y ajoute, entre autres mesures, que les deux roues devaient se faire immatriculer gratuitement auprès des services compétents dans les six mois qui avaient suivi cette décision.

Mais cette mesure, on se demande même si elle existe, tellement les motards s'en moquent royalement, car ils sont peu nombreux à porter le casque, de même que ceux qui ont immatriculé leur engin. Pour ce qui est du téléphone au volant, c'est ce qui est le plus choquant, car malgré l'interdiction, ils sont rares les automobilistes qui respectent cette mesure.

Pour dire que six ans après les instructions du chef de l’État, la tolérance zéro est au point mort, avec zéro résultat. Finalement, c'est comme si ces mesures étaient devenues lettre morte, parce que rien n'a absolument changé et la série macabre continue de plus belle. Jusqu'à quand ?








Tribune