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Horreur à Thiaroye: Salimata charcute sa co-épouse Oumou à la machette

Une tragique scène d’agression au coupe-coupe, sur fond de jalousie, a vite tourné à une effroyable tentative de meurtre avec préméditation. Salimata D., 38 ans, ne pouvant souffrir de voir sa voisine, Oumou D., devenir sa nouvelle co-épouse, a acheté une machette toute neuve et attaqué celle-ci dans la rue, avec une violence démoniaque. Elle l’a roulée dans la poussière et lui a lardé tout le corps avec le coupe-coupe.


Rédigé par leral.net le Mardi 6 Novembre 2018 à 10:57 | | 0 commentaire(s)|

La vie d’Oumou D. a basculé dans le sang et l’horreur au petit matin du mardi 30 octobre dernier, vers 08h, par le fait de la jalousie meurtrière de sa voisine, Salimata D.. Toutes les deux habitent le quartier Thiaroye Medina de la banlieue dakaroise et leurs maisons respectives sont juste séparées par une ou deux concessions, dans le même alignement.

Mais, de fil en aiguille, le vigile de mari de Salimata sort en amoureux avec Salimata D. et gère une relation dans la plus grande discrétion. Salimata découvre plus tard l’idylle, fait des récurrentes scènes de jalousie à son mari et jure de solder ses comptes avec la nouvelle conquête de ce dernier. Elle prend parfois en filature la jeune femme, la provoque dans la rue et l’abreuve de toutes sortes d’insanités.

Aussi la met-elle en garde contre toute velléité de lui chiper sa place dans le cœur de son mari et menace de lui faire la peau au cas où elle continue de côtoyer son prince charmant.

Sachant ce dont est capable sa femme, le mari convoque chez lui une réunion d’urgence de la famille de son épouse, qui s’indigne de l’attitude de leur fille et lui fait des reproches. Cette dernière bat sa couple, se confond dans de plates excuses et promet de ne pas récidiver. Elle fait aussi la tour des maisons et présente ses excuses au voisinage et en fait de même avec la famille de sa désormais rivale Oumou.

Salimata aperçoit la fille dehors, pique une colère, arrache l’un des battants de son armoire et fonce sur elle pour se venger

Rongée par la jalousie morbide, rapportent des voisins, Salimata guette le passage de la jeune fille devant leur maison, arrache l’un des battants de son armoire et fonce sur celle-ci. Son mari bondit de son lit et lui demande de se calmer. Mais Salimata fait la sourde oreille, presse le pas et se jette sur Oumou. Qui a failli être blessée gravement, n’eût été la prompte intervention des passants.

Quelques jours plus tard, le mari de Salimata prend son courage à deux mains, officialise ses sentiments d’amour pour la nommée Oumou et l’épouse. La nouvelle de remariage du vigile de nuit fait rapidement le tour du quartier et ravive du coup la haine viscérale de sa première épouse à l’endroit de sa désormais co-épouse Oumou. Mais, celle-ci, ignorant tout cela, surfe sur son petit nuage, savoure sa joie de nouvelle mariée et informe toutes ses connaissances. Elle commence alors à se taper de nouveaux habits de classe pour les besoins de la cérémonie de réception et active ses copines et sa famille, aux fins de s’atteler aux préparatifs de la fête.


Le mari lui offre 50 000 francs de « Takkou Deunn » ; elle achète une machette, surprend sa nouvelle coépouse dans la rue et la sabre sauvagement

Apres le mariage, soufflent nos interlocuteurs, le vigile, comme le veut la tradition, offre 50 000 francs en guise de cadeau de consolation (Takkou deunn) à sa première épouse Salimata D. et lui demande de se préparer pour accueillir sa nouvelle co-épouse. Qui doit rejoindre le domicile conjugal jeudi 1er novembre 2018.

Mais, au lieu de se payer de nouvelles fringues de classe, la « Aawo » achète une machette toute neuve, reste à l’affût et guette l’apparition éventuelle d’Oumou dans la rue pour assouvir sa soif de vengeance meurtrière. Ce qui n’a pas tardé à se faire. Car, le mardi 30 octobre, vers 8h, la nouvelle mariée, sur commission de son papa, se rend chez la vendeuse de petit-déjeuner pour lui acheter de quoi manger.

Mais, à peine dans la rue, elle est suivie par sa coépouse Salimata, qui sort sa machette, se dirige sur la pointe des pieds vers Oumou et lui flanque un coup de sabre dans le dos. La jeune femme crie sous le coup de douleurs atroces. Salimata lui assène un autre coup sur le flanc  et l’atteint aussi à la poitrine. Celle-ci prend la fuite, trébuche sur un caillou et s’écroule brusquement au sol. Elle crie au secours et plaque ses deux bras sur son visage pour parer les coups de machette sur sa tête. Son agresseuse, l’envie meurtrière au ventre, se saisit du coupe-coupe de ses deux mains et continue de s’acharner sur elle.

Elle hurle : « laissez-moi la tuer. J’avais juré de te tuer ! »

Des intervenants, dont un a été blessé dans le feu de l’action par la femme-monstre, s’interposent et tentent d’extirper la pauvre dame des griffes de son bourreau. Aussi, Salimata s’agite comme une forcenée et se met à hurler sans cesse : « laissez-moi la tuer ! J’avais juré de te tuer ! Je n’ai pas encore fini avec toi ! Tu veux détruire la vie ! ». Elle est vite maîtrisée, désarmée et enfermée dans une maison, de peur de subir les représailles de la foule, qui était scandalisée de l’attitude de la dame et hurlait à la vindicte populaire. Alertés, les limiers de Thiaroye arrivent, exfiltrent Salimata et la conduisent sous bonne escorte au commissariat.

Salimata avoue : « je l’ai attaquée avec la machette car elle me lançait depuis lors des piques »

La mise en cause a reconnu les faits et justifie son geste par l’attitude provocatrice de sa nouvelle co-épouse Oumou D. qui, selon elle, ne cessait de lui lancer des piques et de la tourner en bourrique depuis qu’elle s’est mariée avec son époux. Elle a été déférée vendredi dernier au parquet par la police de Thiaroye pour coups et blessures volontaires avec 60 jours d’incapacité temporaire de travail. Salimata D. s’est mariée avec le vigile de nuit, il y a juste 3 ans, et n’a pas encore fait d’enfant.






Les Echos