Ibrahima Khaliloulah Ndiaye : "L’aide à la presse ne doit pas être un chèque en blanc pour des patrons peu vertueux"

Dans un entretien accordé à EnQuête, le Secrétaire général du Synpics, Ibrahima Khaliloulah Ndiaye, invite le gouvernement à suspendre l’aide à la presse pour les organes de presse dont les patrons ne respectent pas les droits des "travailleurs (journalistes) qui sont maintenus dans une certaine précarité avec des conditions de travail difficile". "On parle de précarité car la plupart du temps, ils (les journalistes) sont sous-payés, souvent en deçà des critères de la convention collective des journaliste, accusant des retards ou d’arriérés de salaires. Tout ceci contribue à fragiliser le journaliste dans l’exercice de sa mission de service public", a-t-il dénoncé. Par ailleurs, Ibrahima Khaliloulah Ndiaye annonce que les journalistes sont prêts à engager le combat pour la dépénalisation du délit de presse : "Nous allons relancer les carrefours d’éthique et de déontologie pour échanger chaque mois avec le peuple sur le bien-fondé de ce projet de loi. Sans oublier un lobbying intense envers les députés pour les emmener à voter ce projet de loi".