leral.net | S'informer en temps réel

Idrissa Seck sur la mendicité, les écoles coraniques... : « Au-delà des symptômes, interrogation sur le vrai mal »

"J’ai toujours défendu avec force la nécessité de donner à l’enseignement coranique la place qu’il mérite dans notre système éducatif en lui garantissant tous ses droits. On sait aussi ma grande préoccupation pour que cette forme d’enseignement accomplisse sa mission d’éducation et de formation en répondant aux exigences d’efficacité et de performance dans le respect des Droits de nos enfants, évitant ainsi toute déviation de ses objectifs fondamentaux.


Rédigé par leral.net le Mardi 7 Septembre 2010 à 04:02 | | 4 commentaire(s)|

Idrissa Seck sur la mendicité, les écoles coraniques... : « Au-delà des symptômes, interrogation sur le vrai mal »
Ma conviction est que l’enseignement coranique, au lieu de représenter une quelconque barrière à la scolarisation formelle, y joue, au contraire, un rôle éminemment positif de complémentarité si on lui donne tous les moyens nécessaires et qu’il ne soit pas le prétexte à l’aliénation des droits de l’enfant ou toute autre forme d’exploitation et de maltraitance. C’est pourquoi, je salue et encourage la récente initiative du Premier Ministre Souleymane Ndéné Ndiaye de lutter vigoureusement contre la maltraitance et l’exploitation des enfants sous prétexte d’enseignement coranique. Allah lui même suggère que l’aumône soit destinée « aux nécessiteux...que l’ignorant croit riches parce qu’ils ont honte de mendier-tu les reconnaitras à leur aspect- Ils n’importunent personne en mendiant”. S2V273.

Il faut cependant éviter l’amalgame, voulant condamner l’enseignement coranique qui n’aurait comme corollaire que l’exploitation, la maltraitance et la mendicité. Comme j’y ai appelé récemment, le statut et la place de cet enseignement, son avenir ainsi que sa gestion par les pouvoirs publics méritent une profonde réflexion mais surtout une plus large concertation.

Il n’y a, à mon sens, aucune raison de se contenter de répression face à des phénomènes qui sont le signe d’un peuple traversé par des demandes et de légitimes interrogations. Agir de la sorte serait un aveu d’échec. Comme le serait une stigmatisation de l’enseignement coranique, le premier, en réalité, qu’a connu notre pays et qui continue à lui donner des cadres de haute valeur comme je le rappelais, il y a quelques semaines, lors de la cérémonie de dédicace du livre du Dr. Bakary Sambe à Thiès. Le traitement de la question des talibés, malgré l’urgence, ne doit pas se dispenser de réflexions mûries, de pédagogie et de mesures d’accompagnement qui me semblent beaucoup plus appropriées que le tout répressif. C’est ce qu’on a pu sentir dans les déclarations du Collectif national des associations des écoles coraniques du Sénégal qui s’est réuni à Thiès, le 2 septembre dernier.

Un phénomène n’apparaît jamais ex nihilo et l’on doit toujours replacer ceux qui nous interrogent dans les contextes socioculturels qui les ont générés. Ce système des écoles coraniques aujourd’hui décrié, il est vrai, à cause de dysfonctionnements qui n’épargnent même pas l’éducation formelle, est ancré dans notre culture et notre héritage historique comme dans nombre de sociétés à majorité musulmane. Ce sont bien les madâris (medressas), l’équivalent maghrébin de nos daaras, qui ont donné naissance à la Qarawiyyine de Fès, la plus vieille université du monde encore en exercice, fondée depuis 788 ap-JC ! et la prestigieuse Al Azhar d’Egypte. L’Université de Pire jusqu’à sa destruction par Pinet Laprade a été le lieu d’excellence ayant accueilli des sommités africaines et non des moindres, El Hadji Omar et tant d’autres. Tout près, à Tivaouane, on formait des savants en tous domaines dont l’astronomie et la philosophie sans parler du séminaire de Ndiarndé qui rayonna dans tout le Sénégal. Les daara de Touba, Ndame et leurs annexes ont produit des universités modernes de la trempe des instituts Al-Azhar partout implantés aujourd’hui grâce aux inlassables efforts de feu Serigne Mourtada Mbacké. On ne peut compter dans le Saloum les foyers de science de Diamal à Médina Baye ou encore Léona Niassène. Qui passerait sous silence les centres emblématiques tels que Kokki, celui de Serigne Mor Mbaye Cissé et tant d’autres ?

Je suis convaincu qu’une réelle conscience de notre histoire métissée exigerait que l’on ne puisse rejeter aucun des aspects de nos héritages conjugués, qu’il s’agisse de celui transmis par le passé colonial ou celui arabo-musulman, si l’on ne veut pas en mutiler la réalité. Sur le plan historique, géographique et culturel le Sénégal constitue le pont entre le Magreb et l’Afrique noire. Un pont entre deux mondes. Le Sénégal doit assumer sa vocation naturelle de pont entre les cultures. Un pont culturel entre l’Orient auquel nous lie l’Islam et l’Occident auquel nous lie les valeurs de la République et de la Démocratie.

Je suis sûr que nos partenaires au développement, les ONG et les promoteurs des Droits de l’enfant, le comprendraient aisément et seraient aidés dans leur nécessaire connaissance de nos sociétés où ils veulent agir en toute efficacité. Dans ce sillage, un arrêté portant sur la reconnaissance des écoles coraniques a été pris par le gouvernement du Sénégal, récemment, en février 2010, bien qu’au sein du Ministère de l’Education nationale subsiste un simple service de l’enseignement franco-arabe au lieu d’une véritable direction de l’enseignement confessionnel donnant toute sa place, de manière égalitaire, au privé musulman à côté de ceux catholique et protestant. C’est pourquoi je pense qu’il faudra aller plus loin et, par la volonté politique, traduire ces vœux en réalité.

Dans ce flou total où aucune statistique, ni gouvernementale, ni privée (des ONG s’affrontant sur des chiffres allant du simple au triple) n’arrive à capter l’ampleur du phénomène des écoles coraniques, il serait appréciable de revenir sur une situation que seule peuvent appréhender des réflexions prenant en compte son extrême complexité. Derrière ce qui était, naguère, vu comme la « négligence des parents », le démographe, directeur de recherche à l’IRD, Marc Dilon a bien pu expliciter la notion d’un « confiage » dont le but, dans certaines cultures ouest-africaines, était purement éducatif.

D’autres sont allés plus loin en mettant en parallèle l’intention de donner la meilleure éducation et le défaut des moyens matériels pour y parvenir. C’est là qu’il faudrait concentrer la réflexion sur le phénomène de la mendicité et de la dite exploitation en se rappelant, par exemple, comment les conditions socioéconomiques des Misérables de Hugo avaient bien pu générer, dans la France du XIXe siècle, l’histoire de Cosette dont l’intention des parents contrastait bien avec le sort qui lui fut réservé. Le parallélisme est frappant entre certaines de nos écoles coraniques et ces écoles romaines où « les enseignants mal payés par les pères des élèves » étaient « assez autoritaires avec les élèves battus au moyen d’une baguette de bois, la férule, ou même avec des lanières de cuir » et où l’enseignement était « basé sur le par cœur et l’imitation … ». La question des talibés et de la mendicité serait, donc, beaucoup plus liée à des déterminants économiques, sociologiques et culturels qu’à la nature même de l’école coranique et de l’enseignement qui y est dispensé !

Une belle expérience à saluer est en train d’être menée par les Daaras de Hizbut Tarqiya dans ses locaux de la ville sainte de Touba, où filles et garçons suivent, en arabe, une scolarité exemplaire en accédant à tous les domaines de connaissances avec une méthodologie et une démarche pédagogique mûrement réfléchies mettant à profit toutes les possibilités offertes par les nouvelles technologies.

Ainsi donc et, contrairement aux idées reçues, l’enseignement coranique n’a jamais véritablement été une barrière à la scolarisation formelle. Les plus récentes et sérieuses recherches en éducation comme celles menées par Pierre André et Jean-Luc Demonsant ont pu démontrer que les enfants qui fréquentaient l’école coranique pendant quelques années, avaient une plus grande probabilité de fréquenter l’école primaire formelle que ceux qui ne vont pas à l’école coranique tout court. De même, ces études ont établi que l’amélioration de la qualité de l’enseignement coranique pourrait impacter positivement sur celle de la scolarisation formelle.

Mais, là où de telles recherches devraient nous interroger, c’est lorsqu’elles montrent que la tendance à suivre l’enseignement coranique à temps plein est un signe de la pauvre qualité du système scolaire formel. Voila de nouveaux éléments à prendre en compte dans l’approche d’un système d’enseignement qui, comme tous les autres, est capable de s’aligner et de suivre l’avancée des techniques pédagogiques modernes pour devenir de plus en plus performant. En témoignent les efforts de modernisation et d’innovation dans de multiples daaras qui continuent à assurer une mission d’éducation et d’instruction et produire d’éminents intellectuels, véritables acteurs conscients de leur époque, la plupart du temps, sans aucun financement étatique.

L’heure n’est-elle donc pas à plus de considération et à une écoute attentive des demandes avant tout sociales émanant de citoyens se sentant à la marge de l’Etat providence dans un domaine aussi crucial que l’Education ?"

Idrissa Seck, Maire de Thiès, Ancien Premier Ministre du Sénégal

(Plus d'informations demain sur leral .net)


1.Posté par BOY ALMADIES le 07/09/2010 09:29 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

b[Revoilà Idrissa Sathie SECK le grioooot-voleur,maire fantome de Thiès !!!!!!
C’est à croire qu’il existe un certain nombre de « doulnalistes » (surtout de l’OBS…du torchon politicosn et de l’AS) à la solde de ce vaurien.
Ils se permettent (ces « doulnalistes ») de nous polluer l’atmosphère à chaque occasion avec tout ce que dit ou fait ce rapace de griot. Qu’on se le tienne pour dit, le SENEGAL, notre cher pays, ne sera JAMAIS dirigé par un griot doublé de voleur ! Qui a eu dans un passé récent à traiter Djibo et tous les autres de « tortueux » ???
Ce que Idrissa SATHIE SECK fait et ce qu’il a eu à faire est mille fois pire que ce qu’il a eu à reprocher aux autres. Il peut toujours continuer à faire la navette entre Point E et le palais présidentiel, continuer à narguer certains sénégalais dotés de petits esprits mais tous les compatriotes avertis ont démasqué et démystifié à jamais ce macaque, ce p’tit type au propre comme au figuré !! Ce bout d’homme qui a volé des milliards du contribuable sénégalais pour pouvoir effacer son passé d’enfant de « wagnaneur et de labaankaat » ! Idy ce n’est pas avec les milliards (75 milliards au total) que tu as volés ( rien à voir avec les chantiers de Thiès)que tu vas nous impressionner !N’a-t-il pas publiquement avoué avoir « puisé dans les fonds politiques, des fonds diplomatiques et autres aides budgétaires que Wade ramenés de l’étranger… ??? »
Nous le savons tous : l’aveu est la mère des preuves !!!
Sénégalais réfléchissez, ce gars est envoyé à la retraite depuis avril 2004,il vit et dépense comme un pacha ! D’où est-ce qu’il tire toutes « ses » ressources financières ??? Même le plus petit esprit sait que ce mec est un faux dévot, manipulateur ,menteur, mesquin, faux, rancunier et sans scrupule face à ce qu’il appelle pompeusement « l’avoir » à savoir l’argent…Des personnalités comme Souleymane Ndéné NDIAYE, Aminata Tall, Abdou Fall et j’en passe , t’ont toujours regardé de haut pour ce que tu es intrinsèquement. Tu auras beau diriger un gouvernement du Senegal( par la grâce de Wade) mais tu demeureras toujours ce que tu es : un guéweul… Il faut savoir ou est ta p’tite place. Mme Aminata Tall a bien fait de te le rappeler un jour, lors d’une de vos houleuses disputes au palais ,du temps ou t’étais « hyperpuissant et arrogant Dircab de Gorgui ».
Elle te disait donc en substance,te le rappelait en fait, car t’avais l’impression de l’oublier, cette dame de fer, que la seule et unique relation qu’il y’a entre vous 2 se résume ainsi : « Attends Idrissa que j’aie une cérémonie chez moi( baptême, mariage ou autres…, et que tu viennes chanter mes louanges et me tendre la main, afin qu’y dépose ce qui t’est du en tant que « wagnaneur-griot »,
Tu peux toujours courir comme chien derrière l’os ( le pouvoir) que Wade te tend mais saches que tu l’auras jamais. Tu prends les sénégalais pour ce qu’ils ne sont pas : des demeurés ! Tu t’en rendras compte le moment venu ! Ton comportement de tous les jours montre que t’es pas un NOBLE, tout ce qui t’intéresse c’est l’argent et le pouvoir pour les raisons que j’ai citées plus haut. Ce n’est pas l’argent qui vas t’anoblir Mr SECK !!!
Tu oses retourner chez ton « père », ce « père » que tu as eu à traiter en tant que « fils d’emprunt » griot, « d’ancien spermatozoïde et de futur cadavre en putréfaction » ???
Comment peux-tu imaginer un instant que Wade aura encore une fois confiance en un lâche comme toi ???? Idy vas-y continue, négocies, trompes, complotes , détournes, voles, mens, et tout ce que tu voudras encore mais rien ne te changera, tu seras toujours un griot complexé de ses origines.
Vos sbires et autres affidés comme cette Fatou Yvonne DIOP ,vont encore venir inonder SENEWEB pour nous raconter des salades mais cela ne passera point...
Jusqu’à l’extinction du soleil, chaque centime que tu dépenseras provient à coup sur des milliards que tu as volés aux sénégalais !!! Voleuuuuurr !!!!!! ( à suivre)

]b

2.Posté par Manitou le 07/09/2010 11:18 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Monsieur, essaie plutôt de réfléchir sur le contenu de l'article au lieu de laisser aller ton "polluant"!!! je suis sûr que ton discours ne reflète nullement ta personnalité. Tu n'es pas aussi méchant que tu voudrais nous le faire croire.
L'auteur de l'article nous invite simplement à plancher sur : " quelle place l'enseignement coranique doit-elle occuper dans notre société?". Il faut reconnaitre que Idy a quelque chose dans la tête. L'urgent serait de créer une synergie agissante: toi, lui et moi en vue de faire éclore ce NOUS fédérateur d'énergies et d'espoirs, seul capable de soulever des montagnes.

3.Posté par BB le 07/09/2010 14:48 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

"Tout l'argent que je dépense et dont j'offre une partie à mes proches provient de la caisse noire du président". C'est cet homme qui ose aujoud'hui s'ériger en défenseur des talibés.Sécré sénégal

4.Posté par DEUGUE LA VERITE le 07/09/2010 21:53 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

MEDITEZ CETTE SOURATE DU CORAN SACRE EN CE MOIS BENI "[MALHEUR A TOUT CALOMNIATEUR, DIFFAMATEUR"

WA SALAM

Nouveau commentaire :

Tout commentaire à caractère commercial, insultant, pornographique, raciste, homophobe, incitant à la violence ou contraire aux lois sénégalaises sera supprimé, Peut entraîner votre bannissement total du site