Il cible les femmes en brousse pour les violer…

Poursuivi pour tentative de viol, violence et voie de fait, et détention d’arme sans autorisation administrative, Adama Sabaly, travailleur saisonnier, a été attrait avant-hier mercredi à la barre du tribunal de Grande instance de Louga. Le prévenu, confronté à trois parties civiles, toutes des femmes, a pourtant catégoriquement nié les faits à lui reprochés.

Il a essayé de démonter les accusations retenues contre lui : « je ne suis pas l’auteur des faits qui me sont reprochés. Je n’ai jamais essayé de violer ces dames. D’ailleurs, c’est la première fois que je les vois. Le jour de mon arrestation, je vaquais tranquillement dans la brousse pour rejoindre un ami qui m’attendais dans sa maison et un groupe de jeunes hommes est venu vers moi pour m’accuser », a-t-il nié.

Il a été contredit par D. Sow, sa première victime : « ce jour-là, je cherchais du bois mort dans la brousse. Il était environ 13h. Quand, il m’a vu, il s’est dirigé vers moi, tenant entre ses mains un coupe-coupe. Arrivé près de moi, il m’a fait des avances indécentes. Ce que j’ai refusé. Et, il s’est rué sur moi. J’ai pris la fuite pour rejoindre ma tante qui se trouvait de l’autre côté du champ. Je criais très fort. Il m’a trouvée à ses côtés et voulais à tout prix coucher avec moi. Ma tante s’y est opposée et il l’a blessée avec son arme, car ils se sont bagarrés. »

Cette déclaration a été confirmée par la dame A. Sow, qui a enfoncé le prévenu : « quand j’ai entendu ma nièce crier, je me suis retournée et j’ai vu cet homme qui la poursuivait. Je suis venue pour la secourir, mais à ma grande surprise, il m’a fait comprendre qu’il couchera avec elle, sinon il va toutes nous tuer. Il a pris la fuite, lorsqu’il a vu une autre fille courir vers le village pour appeler les secours ».

Dès qu’elle a terminé, la dernière partie civile, Nd. C. Sow, a enchaîné : « j’étais en train de chercher des fruits sauvages pour mon bétail et il m’a surprise par derrière. Lorsque je me suis retournée, il a brandi son arme et s’est rué sur moi. Je lui ai opposé une farouche résistance, mais finalement, il m’a fait tomber par terre. Apres, il s’est accroupi sur mon bas ventre et m’intimait l’ordre d’enlever ma petite culotte. J’ai refusé. Il m’a administré de violents coups de poing pour que je me laisse faire. En effet, lorsqu’il a commencé à soulever mon pagne, les parents de ses premières victimes, qui suivaient ses traces, sont venus à mon secours. Quand il les a vus, il m’a abandonnée par terre et pris la fuite. Malheureusement pour lui, il a heurté un arbre et, est tombé. Ses poursuivants l’ont arrêté  ».

Devant ces déclarations, le mis en cause a nié les faits, seulement, il n’a pas convaincu le ministère public, qui a requis une peine de 2 ans contre lui.

L’affaire est mise en délibéré au 14 mars prochain.






L’Observateur