En ces temps d’incertitudes, Abdoul Aziz Dabakh manque cruellement au Sénégal. Tant ce fils de El hadj Malick Sy, troisième Khalif de son père a laissé des empreintes inoubliables chez les sénégalais. L’homme de Dieu passait son temps à éteindre les foyers d’incendie, et n’hésitait pas à dire ses vérités aux tenants du pouvoir. Au pouvoir temporel, il a toujours rappelé que rien n’allait plus dans ce pays en raison des hommes faux, corrompus, malhonnêtes, exploitant honteusement les populations. Il ne se taisait jamais quand sa société était en danger. Son rappel à Dieu avait plongé la communauté musulmane dans un désarroi en raison de son rôle social et religieux constant. Et depuis sa disparition, il continue d’être une source d’inspiration pour les croyants, gouvernants ou encore de simples citoyens, épris des idéaux de paix, de stabilité et de respect de l’enseignement du Prophète Mohamed (Psl). Sa particularité, c’est que Dabakh eu la chance d’être éduqué par son père, ses grands frères et les “Moukhadams” de son père. Et cela ne lui suffirent guère. Pour parfaire son savoir, il se rend alors chez Serigne Hady Touré, un des compagnons de son père, El hadj Malick Sy. Il fréquenta également plusieurs centres d’excellence, notamment l’Université de Tivaouane, celui de Mbacoumé, dans le Cayor, avant de partir à Saint Louis alors qu’il avait 26 ans. Il y resta jusqu’en 1937, chez Serigne Birahim Diop. A l’image de son père, Serigne Abdou Aziz Sy a été à la Mecque avec son ami Lamine Guèye en 1947. Sa réputation, Dabakh le tient de sa générosité et de sa mission de contribuer à l’unité entre confrérie et au dialogue islamo-chretien. Discours de Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh lors de sa visite à Touba
Il était une fois Mame Abdou…
Ce lundi 14 septembre les souvenirs convergent vers le grand guide spirituel qui a imprégné de manière indélébile la société sénégalaise. En effet, cela fait dix-huit ans, jour pour jour, qu’était arraché à l’affection des sénégalais El Hadji Abdoul Aziz Sy communément appelé «Dabakh». Le saint homme, l’érudit à la dimension spirituelle immense, laissait derrière lui tout un peuple orphelin car ayant perdu un véritable régulateur social et politique.
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