Leral.net - S'informer en temps réel

Il n’y a que le dialogue pour résoudre les conflits, selon un spécialiste

Rédigé par leral.net le Lundi 21 Mai 2012 à 21:27 | | 0 commentaire(s)|

Les conflits, où qu’ils se passent dans le monde, ne peuvent être résolus que par le dialogue, a soutenu, lundi à Cap-Skirring (sud), le spécialiste allemand d’origine rwandaise, Ananie Bizimana.


‘’Malheureusement, les gens n’ont pas le courage de s’attaquer aux conflits avant qu’ils ne fassent des dégâts. Tous les conflits résolus l’ont été par le dialogue’’, a dit M. Bizimana à l’ouverture d’un atelier sous-régional auquel participent 32 jeunes de la Gambie, de la Guinée-Bissau et du Sénégal.

‘’Que ce soit le conflit casamançais ou le [génocide] rwandais, il n’y a d’autre voie de sortie de crise que celle qui consiste à s’asseoir autour d’une table et dialoguer, dans la sincérité […]’’, a dit Ananie Bizimana.

‘’Un conflit, a-t-il expliqué, c’est l’expression d’un besoin non satisfait. Ça peut être un besoin physique [ou d’un autre genre]. Une fois que ce besoin n’est pas satisfait, ça débouche inévitablement sur un conflit.’’

‘’[…] Nous vivons avec les conflits. Une fois que des individus n’arrivent pas à trouver une solution à un conflit, ça débouche sur une guerre. La guerre, c’est le résultat d’un conflit mal géré et mal résolu’’, a fait savoir M. Bizimana, formateur en gestion non violente des conflits.

Rappelant que ‘’les conflits font partie de la vie humaine’’, il a déploré qu’ils ‘’ne sont pas [souvent] bien gérés à la base’’. ‘’On ne va pas à la source pour savoir les raisons pour lesquelles les gens ne s’entendent pas. Et dans ce cas, les groupes cherchent des solutions autres que le dialogue’’, a analysé M. Bizimana, un Rwandais naturalisé allemand.

L’absence de dialogue est souvent à l’origine des conflits en Afrique de l’Ouest comme dans d’autres parties du monde, a-t-il rappelé.

Faute de dialogue entre les protagonistes, les conflits débouchent souvent sur ‘’des coups d’Etat et des rébellions qui ne se terminent pas’’. ‘’On peut trouver les mêmes raisons en Casamance, au Mali, en Guinée-Bissau et au Rwanda. Il n’y a pas de grande différence d’un pays à un autre. Ce qui change, c’est le contexte’’, a-t-il souligné.



SOURCE:Aps
ASB/ESF