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Impacts des accidents de la route : Vers une perte annuelle de 20% du PIB

Chaque année, le Sénégal perd 3 à 5% de son PIB. Le chiffre pourrait connaître une hausse, si la tendance actuelle des accidents est maintenue. L’annonce est du secrétaire général de l’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser). Il s’exprimait avant-hier, samedi 2 juillet 2022, à l’ouverture d’un atelier de formation des journalistes sur la sécurité routière.


Rédigé par leral.net le Lundi 4 Juillet 2022 à 17:13 | | 0 commentaire(s)|

Les conséquences des accidents de la route sur le Produit intérieur brut (PIB), sont actuellement entre 3 et 5%. Et, elles peuvent être plus dramatiques. «On est à des pertes de PIB de 3 à 5% au niveau national et surtout, si on ne fait rien, on risque d’aller jusqu’à 20%. Cela veut dire que les efforts de développement sont absorbés dans les accidents. C’est un drame pour tous les pays qui cherchent à émerger», a alerté avant-hier, samedi 2 juillet 2022, le secrétaire général de l’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser), Boubacar Diop. Il s’exprimait lors de l’atelier de formation des journalistes sur la sécurité routière.

Cette agence qui a été mise en place en 2020, cherche donc à mieux se projeter afin de mettre fin à la saignée macabre sur les routes. Pour ce faire, le secrétaire général de la structure, Boubacar Diop, a dit que les défis «sont d’arriver à des opérations coordonnées au niveau des routes, des véhicules et des conducteurs». L’objectif est aussi, selon lui, «de parvenir à des actions préventives et ne plus intervenir après l’accident et d’appliquer la loi».

Les impacts des accidents de la route touchent des non conducteurs. «On a vu aussi que la moitié des accidents, c’est des piétons, des cyclistes, des motocyclistes. Ça veut dire que les personnes les plus touchées par les accidents, ce sont les personnes les plus vulnérables dans la société. Un enfant de cinq ans ne conduit pas ; mais quand il part à l’école, il peut subir un accident. C’est pourquoi, il faut des efforts coordonnés avec tous les sous-secteurs de la sécurité routière, pour qu’on arrive à éviter tous ces drames», suggère Boubacar Diop.

En déplorant la vingtaine de morts en avril 2022, le secrétaire général de l’Anaser juge que, «l’application stricte du Code de la route, doit être de rigueur pour réduire les accidents de la route et permettre d’arriver aux objectifs de l’Etat d’arriver à une réduction de 50%, le nombre» d’accidents. Ce sont les usagers jeunes qui sont les plus vulnérables. D’où l’importance d’améliorer «la sécurité des infrastructures en tenant compte de ces usagers vulnérables, les passages piétons, les intersections, les routes qui ont un profilage beaucoup plus sécurisé».

Il y a aussi, ajoute-t-il, «une méconnaissance du Code de la route et une difficulté à le faire appliquer, que le gouvernement cherche à changer».






Sud Quotidien

Ndèye Fatou Kébé