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Incivisme au Sénégal : de la nécessité de redéfinir nos rapports avec la chose publique…


Rédigé par leral.net le Dimanche 18 Septembre 2016 à 23:19 | | 1 commentaire(s)|

« Pays de la Teranga », « pays des grands hommes», les expressions n’en finissent pas pour vanter les mérites de notre chère nation. Autant on peut admettre la grandeur du peuple sénégalais à bien des égards, autant il est étonnant que son rapport avec la chose publique soit aux antipodes du civisme.

Cracher dans la rue, s’y soulager ou y déverser nos poubelles ont fini par s’ériger en règle. Impossible de marcher dans les grandes artères de notre capital sans remarquer ces tas d’immondices qui jonchent le long des rues, sans que personne ne s’en émeuve. L’incivisme des Sénégalais a fini par écorner l'image du pays qui perd en attractivité. A preuve, les batteries de mesures prises ces dernières années pour relancer le secteur touristique, peinent à produire les effets escomptés.

Il est de notoriété publique que la baisse de rentabilité du Tourisme de notre pays n'est pas toujours liée à une absence d’infrastructures appropriées. Mais, elle a pour soubassement les comportements inciviques qui ont des effets ravageurs sur notre tradition de la Téranga et en voie de conséquence, sur l'attractivité de la destination Sénégal.

En 2008, l'ONU Habitat déclarait Kigali meilleure capitale africaine. Les raisons qui lui ont valu ce prestigieux titre furent essentiellement l'érection de la salubrité en règle d'or. Pourtant, en 1994, le Rwanda avait vu son économie complètement fragilisée par le fameux génocide rwandais. Nonobstant cette phase tragique de son histoire, il a su se réorganiser et rendre son cadre de vie très agréable. Pourquoi le Sénégal n'y arrive pas malgré sa stabilité tant galvaudée?

C’est dire alors que l'Homo Senegalensis, happé par ses affaires privées, soucieux avant tout que le pouvoir ne porte pas atteinte à ses libertés, est parfois un piètre citoyen qu’il faut recadrer et rééduquer…

Abdoulaye FALL, Leral.net



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