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Interpellation de Pape Malick Ndour : L’ONG ADHA exige des clarifications sur la légalité de la procédure

Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) suit avec une vive attention, les informations relatives à l’interpellation, dans la nuit du 4 au 5 octobre 2025, de M. Pape Malick Ndour, ancien ministre de la Jeunesse, à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD), suivie de son audition par la Section de Recherches et de la notification d’une interdiction de sortie du territoire national. Communiqué.


Rédigé par leral.net le Lundi 6 Octobre 2025 à 17:09 | | 0 commentaire(s)|

Selon les déclarations faites par l’intéressé lors de son point de presse, il aurait été extirpé de la salle d’embarquement, après avoir accompli l’ensemble des formalités d’enregistrement et disposerait des autorisations administratives requises pour son déplacement.

Il soutient également qu’il n’aurait reçu aucune notification écrite motivant la mesure restrictive et dénonce une procédure qu’il juge illégale, évoquant notamment le privilège de juridiction reconnu aux anciens ministres.

Tout en demeurant prudente et respectueuse du principe de présomption d’innocence, ADHA exprime sa préoccupation face à ces allégations qui, si elles étaient avérées, constitueraient une atteinte grave aux droits fondamentaux, notamment à la liberté de circulation, à la dignité de la personne et au droit à une procédure régulière.

ADHA appelle dès lors :

• Les autorités judiciaires et administratives compétentes, à fournir une clarification publique et transparente sur les circonstances exactes de cette interpellation, ainsi que sur la base légale de l’interdiction de sortie du territoire ;

• Les institutions de contrôle et de défense des droits humains, à veiller à la stricte application des garanties procédurales prévues par la Constitution et les conventions internationales ratifiées par le Sénégal ;

• Les citoyens et acteurs politiques à s’abstenir de toute récupération partisane de cette affaire, afin de préserver le débat dans le cadre des principes de droit et du respect des institutions républicaines.

Comme elle l’avait fait par le passé lorsque les droits du citoyen Ousmane Sonko avaient été bafoués, ADHA réaffirme son engagement indéfectible à défendre les droits de toute personne, indépendamment de ses fonctions passées ou de ses appartenances politiques et à promouvoir un État de droit équitable, transparent et impartial pour tous.




Fait à Dakar, le 6 octobre 2025
Le Bureau Exécutif de l’Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA)