Me Diallo considère aussi que dans cette escalade judiciaire entre la France et le Sénégal, des erreurs ont été commises de part et d’autre, dans le feuilleton judiciaire sur les suites du naufrage du bateau Le Joola dans la nuit du 26 au 27 septembre 2002, faisant environ 2000 victimes dont 22 français.
L’avocat sénégalais se dit "triste et affligé" par cette situation, et considère que l’Etat utilise une arme qui frise l’imprudence. Non seulement il estime que le mandat d’arrêt lancé en retour contre le juge français pour "forfaiture et discrédit sur nos institutions" ne se justifie pas, mais Me Diallo avance que le pouvoir de Wade est allé trop vite en besogne. A son avis, avec de la concertation et de la retenue, on pouvait faire comprendre à Jean Wilfrid Nöel qu’il a commis des erreurs en faisant fi des privilèges de juridiction dont bénéficient Mame Madior Boye et Cie.
Me Diallo ajoute qu’on en arriverait pas là si les autorités sénégalaises avaient accepté l’audition des personnalités visées par les mandats d’arrêts. Car, explique-il, ces auditions se feraient devant l’assistance d’un conseil à cause du statut des concernés.
D’autre part, l’avocat relève que si le Sénégal avait jugé cette affaire, il aurait pu opposé au juge français, l’autorité de la chose jugée. Considérant que le juge d’Evry et le Sénégal sont dans "une impasse", Me Boucounta Dialla, conclut qu’il n’est pas exclu de faire marche arrière pour que justice soit faite. "Le Sénégal avait obligation de faire la lumière afin que l’âme des victimes soit soignée", avait-il auparavant soutenu.
L’avocat sénégalais se désole du fait qu’il a fallu que l’exécutif fasse une sortie médiatique annonçant sa volonté dans cette affaire pour que le pouvoir judiciaire s’exécute en initiant une procédure judiciaire à l’encontre du juge d’Evry.
Pour Boucounta Dialla, cela montre la nature des rapports compromettant entre ces deux pouvoirs qui doivent être indépendants l’un de l’autre. L’avocat soutient que l’Union des magistrats du Sénégal (Ums) a eu bien raison de faire sa sortie médiatique pour réclamer l’indépendance de la justice.
source nettali
L’avocat sénégalais se dit "triste et affligé" par cette situation, et considère que l’Etat utilise une arme qui frise l’imprudence. Non seulement il estime que le mandat d’arrêt lancé en retour contre le juge français pour "forfaiture et discrédit sur nos institutions" ne se justifie pas, mais Me Diallo avance que le pouvoir de Wade est allé trop vite en besogne. A son avis, avec de la concertation et de la retenue, on pouvait faire comprendre à Jean Wilfrid Nöel qu’il a commis des erreurs en faisant fi des privilèges de juridiction dont bénéficient Mame Madior Boye et Cie.
Me Diallo ajoute qu’on en arriverait pas là si les autorités sénégalaises avaient accepté l’audition des personnalités visées par les mandats d’arrêts. Car, explique-il, ces auditions se feraient devant l’assistance d’un conseil à cause du statut des concernés.
D’autre part, l’avocat relève que si le Sénégal avait jugé cette affaire, il aurait pu opposé au juge français, l’autorité de la chose jugée. Considérant que le juge d’Evry et le Sénégal sont dans "une impasse", Me Boucounta Dialla, conclut qu’il n’est pas exclu de faire marche arrière pour que justice soit faite. "Le Sénégal avait obligation de faire la lumière afin que l’âme des victimes soit soignée", avait-il auparavant soutenu.
L’avocat sénégalais se désole du fait qu’il a fallu que l’exécutif fasse une sortie médiatique annonçant sa volonté dans cette affaire pour que le pouvoir judiciaire s’exécute en initiant une procédure judiciaire à l’encontre du juge d’Evry.
Pour Boucounta Dialla, cela montre la nature des rapports compromettant entre ces deux pouvoirs qui doivent être indépendants l’un de l’autre. L’avocat soutient que l’Union des magistrats du Sénégal (Ums) a eu bien raison de faire sa sortie médiatique pour réclamer l’indépendance de la justice.
source nettali