Sur les réseaux sociaux, ces Sénégalais de l’organisation Etat islamique en Libye s’affichent sans complexe. Une quinzaine de jihadistes sénégalais sont ainsi visibles avec fusils d’assaut et ceintures explosives sur des photos postées sur Facebook.
« Les Sénégalais sont très nombreux ici à Syrte, Nofiliah, Ben Jawad, et nous avons aussi des partisans au Sénégal », explique l’un d’eux à RFI, qui pose tout sourire sur le réseau social. Agé d’une trentaine d’années, parfaitement francophone, ce Sénégalais raconte notamment la bataille d’al-Sedra à laquelle il dit avoir participé pour le contrôle du croissant pétrolier libyen.
Ces derniers mois, le groupe EI a d’ailleurs officiellement annoncé la mort d’un Sénégalais au combat contre les milices Fajr Libya, maîtres de Tripoli. Comment sont-ils arrivés en Libye ? Pas de réponse, « le chemin est top secret », tempère ce jihadiste : « J’avais vu que je ne pouvais plus vivre au Sénégal car la charia n’est pas appliquée, explique-t-il, j’ai toujours voulu aller en Syrie mais Allah ne me l’a pas permis, je me suis donc dit qu’il fallait aller en Libye car c’est le même jihad ».
Le jihad au Sénégal ?
Ce jihadiste ne cache pas son animosité envers son pays d’origine : « Nous avons voulu commencer le combat au Sénégal, explique-t-il, mais les armes sont difficiles à trouver, alors nous avons décidé de rejoindre nos frères en Libye ».
Après avoir combattu et reçu un entraînement militaire en Libye, a-t-il l’intention de mener le jihad dans son pays ? La réponse de ce jihadiste sénégalais est claire : « Le jihad est notre religion, l’islam nous a ordonné de combattre ceux qui ont apostasié. Au Sénégal, l’islam est caricaturé et le Sénégal va savoir qu’Allah nous a choisi pour combattre », affirme-t-il avant de menacer la principale confrérie musulmane du pays, « les mourides qui adorent Serigne Touba en dehors d’Allah » et qui « seront combattus », selon ce jihadiste sénégalais de la branche libyenne de l’organisation Etat islamique.
Une trentaine en Libye
Tous sont installés, parfois en famille, dans l’ancien bastion kadhafiste de Syrte devenu en un an la place forte de l’organisation EI en Libye. Ils ne sont qu'une trentaine dans le pays, mais ce n’est sans doute qu’un début.
Ces jihadistes sénégalais parfaitement francophones ne cachent pas leur intention d’inciter le maximum de combattants étrangers à les rejoindre pour ce nouveau jihad africain. « Nous incitons tout le monde, pas seulement les Sénégalais, à nous rejoindre », explique-t-il.
Interrogées sur ce phénomène, les autorités sénégalaises, qui ont demandé aux forces de sécurité comme à la population d'être extrêmement vigilantes après les attentats dans la sous-région n’ont pas souhaité réagir.
Source: Rfi.fr
« Les Sénégalais sont très nombreux ici à Syrte, Nofiliah, Ben Jawad, et nous avons aussi des partisans au Sénégal », explique l’un d’eux à RFI, qui pose tout sourire sur le réseau social. Agé d’une trentaine d’années, parfaitement francophone, ce Sénégalais raconte notamment la bataille d’al-Sedra à laquelle il dit avoir participé pour le contrôle du croissant pétrolier libyen.
Ces derniers mois, le groupe EI a d’ailleurs officiellement annoncé la mort d’un Sénégalais au combat contre les milices Fajr Libya, maîtres de Tripoli. Comment sont-ils arrivés en Libye ? Pas de réponse, « le chemin est top secret », tempère ce jihadiste : « J’avais vu que je ne pouvais plus vivre au Sénégal car la charia n’est pas appliquée, explique-t-il, j’ai toujours voulu aller en Syrie mais Allah ne me l’a pas permis, je me suis donc dit qu’il fallait aller en Libye car c’est le même jihad ».
Le jihad au Sénégal ?
Ce jihadiste ne cache pas son animosité envers son pays d’origine : « Nous avons voulu commencer le combat au Sénégal, explique-t-il, mais les armes sont difficiles à trouver, alors nous avons décidé de rejoindre nos frères en Libye ».
Après avoir combattu et reçu un entraînement militaire en Libye, a-t-il l’intention de mener le jihad dans son pays ? La réponse de ce jihadiste sénégalais est claire : « Le jihad est notre religion, l’islam nous a ordonné de combattre ceux qui ont apostasié. Au Sénégal, l’islam est caricaturé et le Sénégal va savoir qu’Allah nous a choisi pour combattre », affirme-t-il avant de menacer la principale confrérie musulmane du pays, « les mourides qui adorent Serigne Touba en dehors d’Allah » et qui « seront combattus », selon ce jihadiste sénégalais de la branche libyenne de l’organisation Etat islamique.
Une trentaine en Libye
Tous sont installés, parfois en famille, dans l’ancien bastion kadhafiste de Syrte devenu en un an la place forte de l’organisation EI en Libye. Ils ne sont qu'une trentaine dans le pays, mais ce n’est sans doute qu’un début.
Ces jihadistes sénégalais parfaitement francophones ne cachent pas leur intention d’inciter le maximum de combattants étrangers à les rejoindre pour ce nouveau jihad africain. « Nous incitons tout le monde, pas seulement les Sénégalais, à nous rejoindre », explique-t-il.
Interrogées sur ce phénomène, les autorités sénégalaises, qui ont demandé aux forces de sécurité comme à la population d'être extrêmement vigilantes après les attentats dans la sous-région n’ont pas souhaité réagir.
Source: Rfi.fr