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Jugée pour l’attentat du Nouvel An en Turquie : Téné Traoré, Franco-Sénégalaise risque 3342 ans de prison


Rédigé par leral.net le Mercredi 13 Décembre 2017 à 10:11 | | 0 commentaire(s)|

Un tribunal turc a ouvert ce lundi 11 décembre, le procès des auteurs de l'attentat contre une discothèque d'Istanbul commis dans la nuit du Nouvel an. Parmi les prévenus figurent également, selon la presse, l'épouse franco-sénégalaise de Masharipov, Téné Traore, et un Franco-Turc considéré comme l'un des cerveaux de l'attaque, Abdurrauf Sert.

L’information avait été largement commentée au Sénégal à la suite de l’arrestation de Abdulgadir Masharipov, l’exécutant de l’attentat sanglant qui a frappé la Turquie lors du nouvel an 2017. En effet, une femme, présentée comme une Sénégalaise, avait été interpellée dans l’appartement où logeait le tueur. À l’époque, la presse turque affirmait que son nom serait Dina et s’interrogeait sur sa présence dans l’appartement du terroriste.

Selon nos informations, le procès des mis en cause dans cette affaire s’est ouvert lundi dans le Bosphore. Et la mystérieuse femme a été interrogée par vidéo-conférence depuis sa cellule. Et pour cause, elle a accouché en prison. Elle s’appelle Téné Traoré et possède les nationalités sénégalaise et française.

Selon nos informations, elle était la deuxième épouse du terroriste présumé. Ils se sont connus peu avant l’attentat chez un passeur à Istanbul, avant de s’unir pour le meilleur et pour le pire. Au moment de son arrestation, Téné Traoré était déjà enceinte de deux mois. Des sources renseignent qu’elle n’est pas inconnue des services secrets français à qui elle a été signalée en même temps que deux de ses sœurs qui ont rejoint l’Etat islamique. L’enquête a révélé qu’elle était bien au courant du projet d’attentat et elle y a même joué un rôle actif.

Selon l’acte d’accusation, le parquet général a requis, tenez-vous bien, 3.342 ans de prison ferme contre Téné Traoré et 40 fois la perpétuité contre son époux ! Au total, 57 personnes font face aux juges dans le cadre de cette affaire. Selon Turquienews, " l’enquête a montré l’importance des réseaux dont a bénéficié le djihadiste de Daech qui avait fait 38 morts et 79 blessés en s’attaquant à un haut lieu de la vie nocturne d’Istanbul lors du Nouvel An 2017".

Le procès qui s’est, ouvert lundi 11 décembre, en Turquie, au cours duquel 57 personnes de nombreuses nationalités (Chinois Turcs, Ouzbeks, Kirghizes, Tadjiks, Russes, Egyptiens, Somalis, Français…) sont jugées, devrait permettre de constater une fois encore, la capacité de Daech à construire un réseau aux ramifications tentaculaires pour commettre des attentats. Bien sûr, ce procès porte « seulement  sur l’attentat sanglant perpétré la nuit du Nouvel An 2017 au Reina, haut lieu de la vie nocturne d’Istanbul, mais il est révélateur des méthodes du groupe terroriste. Et de ses capacités logistiques ».





Avec Libération