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Kaolack / A quelques jours de la campagne: La violence y acquiert droit de cité

A quelques semaines des élections, à Kaolack, se déroule un jeu d’intimidation entre les deux camps engagés dans la bataille électorale pour la mairie : Mamadou Ndiaye Rahma de la mouvance présidentielle (Bby) et la Coalition Ánd nawlé ánd liguéey de Serigne Mboup. Mais, bien que les protagonistes bottent en touche les accusations, la précampagne glisse pourtant vers une violence qui ne dit pas son nom.


Rédigé par leral.net le Lundi 3 Janvier 2022 à 10:40 | | 0 commentaire(s)|

Kaolack / A quelques jours de la campagne: La violence y acquiert droit de cité
«La violence est l’arme des faibles. Nous devons rester dans le fair-play et bannir la violence, aussi bien verbale que comportementale, la violence sous toutes ses formes (…) Nous condamnons vigoureusement ce qui s’est passé et demandons à la Justice de faire son travail», fustigeait la députée Adji Mergane Kanouté, au lendemain de l’attaque contre le cortège du chef de la coalition Benno Bokk Yakaar, Mamadou Ndiaye Rahma.

Pour rappel, revenant d’un meeting le 19 décembre dernier, le cortège du candidat de Bby avait été pris d’assaut par un hom­me, qui aurait par la suite pris la fuite pour se réfugier dans la maison de Serigne Mboup, à en croire le garde du corps de la victime. Il y avait eu plus de peur que de mal, car le malfaiteur n’avait eu que le temps d’atteindre le pare-brise de la voiture.

Dans la foulée, devant les accusations, la Coalition Ànd nawlé ànd liguéey de Serigne Mboup, est vite montée au créneau. «L’individu identifié dans l’affaire, n’est pas un des proches de Serigne Mboup», a lancé Abdoulaye Guèye de la cellule Communication, précisant accessoirement que Serigne Mboup était à 50 km de Kaolack au moment des faits.

Réponse du berger à la bergère ?

Et une semaine plus tard, au soir du 26 décembre, c’est au tour du coordonnateur du Mouvement Ànd défar Kao­lack, d’être attaqué à son domicile, par des supposés éléments du leader de la coalition Bby, Mamadou Ndiaye Rahma. «Les nervis de Rahma (…) ont menacé avec des armes à feu, les membres de la famille de Dr. Mbaye Guèye. N‘eût été le courage des jeunes de la localité et le sens des responsabilités de la victime, il y aurait pu y avoir mort d’hommes», a déclaré Mbaye Ngom, vice-président du Mouvement Ànd défar Kaolack et mandataire de la coalition Ànd nawlé ànd liguéey. En attendant que le camp de Mamadou Ndiaye Rahma se prononce sur cette affaire, une plainte a été déposée et l’enquête est en cours.

Dans ce contexte, indique "Le Quotidien", l’on constate que pendant que les deux camps condamnent fermement et bannissent ces actes de violence, les Kaolackois de leur côté, retiennent leur souffle, s’indignent et ne veulent pas d’un maire qui s’abandonnerait à une pratique politicienne de bas étage, qui met en danger la stabilité et la paix de la communauté.

Ndèye Fatou Kébé