En tout cas du côté de l'Alliance des forces du progrès (Afp) de Moustapha Niasse, la sérénité est de mise. Que Doudou Wade se le tienne pour dit. Il faudra bien plus que des menaces de mort pour installer la peur dans le camp progressiste et le faire lâcher prise dans son objectif de faire face au régime liberticide du Président Wade. Avec un extraordinaire détachement, Moustapha Niasse et ses camarades réunis en bureau politique signalent : «les menaces de mort qu'un de ces fascistes aux pieds d'argile a proférées à l'endroit de l'opposition patriotique n'influeront en rien dans le processus historique irréversible par lequel le peuple reprendra en main sa souveraineté». Le seul intérêt de ces menaces, jugent les progressistes, c'est «la mise en évidence d'une folie qui empêche une lecture lucide des données, pourtant limpides comme l'eau de roche». «toutes les dictatures se terminent dans la tragédie ou dans le mélodrame» Pour les responsables de l'Afp, la modification de l'article 27 «est non seulement inspirée par des desseins troubles et totalement condamnables, mais la procédure choisie est une véritable forfaiture quoi qu'en dise le gouvernement qui se révèle incapable d'opposer le moindre argument sérieux aux plus grands constitutionnalistes de notre pays». Le droit, la morale et l'élégance imposent le référendum dans ce cas d'espèce. Cependant, «n'est-ce pas trop demander à ce groupuscule aveuglé par le pouvoir et l'argent, porteur d'une culture de violence ? », s'interrogent-ils. Et d'ajouter caustiques : «ivre de ses attributs scandaleusement usurpés le 27 février 2007, ce groupuscule croit, à tort, qu'il est à même de rompre avec les enseignements légués par l'histoire de toutes les dictatures, sans exception, qui se terminent dans la tragédie ou dans le mélodrame et d'abord au détriment de leurs principaux animateurs».
Source: L'as
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