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L’Assemblée générale des Nations-Unies soutient un futur État palestinien

Rédigé par leral.net le Vendredi 12 Septembre 2025 à 23:42 | | 0 commentaire(s)|

L’Assemblée générale des Nations Unies soutient un futur État palestinien

Au grand dam d’Israël et des États-Unis, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté vendredi à une large majorité la « déclaration de New York » visant à donner un nouveau souffle à la solution à deux États, israélien et palestinien, qui exclut pour la première fois sans équivoque le Hamas. 

 

Le texte préparé par la France et l’Arabie saoudite a été adopté par 142 voix pour, 10 contre (dont Israël et les États-Unis) et 12 abstentions. 

 

La déclaration, déjà co-signée en juillet par 17 États, dont plusieurs pays arabes, va plus loin.

 

« Dans le contexte de l’achèvement de la guerre à Gaza, le Hamas doit cesser d’exercer son autorité sur la bande de Gaza et remettre ses armes à l’Autorité palestinienne, avec le soutien et la collaboration de la communauté internationale, conformément à l’objectif d’un État de Palestine souverain et indépendant ».

 

Ce vote « exprime la volonté internationale en faveur des droits de notre peuple et constitue une étape importante vers la fin de l’occupation » et la concrétisation d’un État palestinien, a salué le vice-président palestinien Hussein al-Cheikh sur X.

 

« Ensemble, c’est un chemin irréversible vers la paix que nous traçons », s’est de son côté félicité le président français Emmanuel Macron. Un message qui n’a convaincu ni Israël ni les États-Unis.

 

Le porte-parole des Affaires étrangères israéliennes Oren Marmorstein a dénoncé un « cirque politique détaché de la réalité », et rejeté une résolution « honteuse ». Elle « ne favorise pas une solution de paix [mais] au contraire […] encourage le Hamas à poursuivre la guerre », a-t-il assuré sur X.

 

L’ambassadeur palestinien Riyad Mansour a réagi en appelant Israël à « écouter la voix de la raison » et « le message qui a résonné de façon irrésistible dans cette Assemblée ».

 

« Ensemble, c’est un chemin irréversible vers la paix que nous traçons », s’est lui félicité le président français Emmanuel Macron sur X.

 

Cette déclaration est un « cadeau pour le Hamas » et « un nouveau coup de pub » qui « sape les efforts sérieux pour mettre un terme au conflit », a renchéri la diplomate américaine Morgan Ortagus.

 

Le vote survient à quelques jours du sommet sur la question palestinienne que Paris et Riyad co-présideront le 22 septembre à l’ONU, où Emmanuel Macron a promis de reconnaître l’État palestinien.

 

« Bouclier » contre les critiques

 

(…) À la suite de Paris, plusieurs pays ont annoncé leur intention de reconnaitre l’Etat de Palestine lors de l’Assemblée générale de l’ONU fin septembre, un processus vu comme un moyen de pression supplémentaire sur Israël pour mettre fin à la guerre à Gaza, déclenchée après les attaques d’octobre 2023.

 

La « déclaration de New York » plaide aussi pour la « fin de la guerre à Gaza » et un « règlement juste, pacifique et durable du conflit israélo-palestinien, reposant sur une mise en œuvre véritable de la solution à deux États ». Une position habituelle de l’Assemblée.

 

Dans la perspective d’un cessez-le-feu, elle soutient le déploiement d’une « mission internationale temporaire de stabilisation » à Gaza, pour apporter des « garanties de sécurité à la Palestine et à Israël ».

 

Environ trois quarts des 193 États membres de l’ONU reconnaissent l’État palestinien proclamé par la direction palestinienne en exil en 1988.  

 

Mais avec les bombardements israéliens intensifs et incessants qui ont ravagé la bande de Gaza, l’extension de la colonisation israélienne en Cisjordanie et les velléités de responsables israéliens d’annexer ce territoire occupé, certains craignent que la création d’un État palestinien ne soit physiquement impossible.

 

Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou est depuis novembre 2024 sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par la Cour pénale internationale (CPI) qui l’accuse, en même temps que son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant, de crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza. 

 

L’Etat d’Israël fait aussi l’objet d’une procédure de génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ) de la Haye de la part de l’Afrique du Sud qui a été rejointe par une quinzaine de pays dont le Sénégal. [IMPACT.SN avec AFP]

 



Source : https://www.impact.sn/L-Assemblee-generale-des-Nat...