leral.net | S'informer en temps réel

L’asthme à l'école : Plus de 16% des élèves souffrent de la maladie


Rédigé par leral.net le Mercredi 28 Juin 2023 à 10:51 | | 0 commentaire(s)|

Maladie héréditaire et génétique, l’asthme touche de nombreux jeunes, notamment ceux qui sont dans les écoles, où une étude a été réalisée sur 8 lycées, pour un échantillon de 2 000 élèves. Et d’après les résultats, 16% des élèves souffrent d’asthme, renseigne "L'As".

Un chiffre élevé selon le pneumo-pédiatre et allergologue à l’hôpital d’enfants Albert Royer, Pr. Idrissa Demba Bâ, qui a livré les résultats de l’enquête. «Ceux qui vont à l'école, font partie de la population et viennent des maisons», souligne le spécialiste.

Il estime que beaucoup de choses reste à faire dans le cadre de la sensibilisation. «D’autant que les enfants qui ont l'asthme ne dorment pas la nuit, donc lorsqu’ils vont à l'école, ils vont dormir. C'est important de les diagnostiquer afin qu'ils suivent un traitement sinon, à la longue, cela va impacter sur leur qualité de vie», explique Pr. Idrissa Demba Bâ.

Interpellé sur la situation de ces enfants et le sport à l’école, il souligne : «Quand ils font l'éducation physique, les enseignants doivent prendre en compte cet aspect, car un asthmatique et un non-asthmatique n'ont pas le même rythme. Quelqu'un qui a un asthme modéré ou sévère, ne peut pas courir à un certain rythme».

Par ailleurs, il a beaucoup insisté sur l’importance du traitement de fond pour éviter des crises à l'école. A propos du taux de décès lié à l’asthme, souligne-t-il, les statistiques de l'Organisation Mondiale de la Santé (Oms) montrent que 300.000 personnes meurent de l'asthme dans le monde.

«75% de ces décès interviennent dans les pays à faible revenu. Il y a des décès liés à l'asthme au Sénégal, même si cela a beaucoup diminué», affirme Pr. Idrissa Demba Bâ, avant de tirer la sonnette d’alarme. « C'est une maladie qui tue, qui peut amener en réanimation, surtout ceux qui font une crise d'asthme sévère. C'est une maladie versatile. Elle a plusieurs formes qui peuvent impacter sur la qualité de vie».

Ndèye Fatou Kébé