L’As : Comment analysez-vous la situation que traverse le Pds à Diourbel ?
Abdourahmane Bocoum : Au-delà des apparences, le Parti démocratique sénégalais se porte très bien à Diourbel. Pour preuve, il y a aujourd’hui un mouvement souterrain qui est né et qui porte énormément d’espoir pour le Parti. Il y a au sein même de ce mouvement des personnes et groupes d’individus qui n’ont jamais été intéressés par la politique et d’autres qui s’en étaient éloignés, car dépités par la manière dont certains font la politique. Et nous avons réussi à remobiliser tout ce monde derrière nous.
A Diourbel, l’actualité politique semble encore dominée par la brouille entre Aminata Tall et Wade. Quelle analyse en faites-vous ?
Non. Je regrette, car j’estime que l’actualité politique n’est pas dominée par cette brouille-là. À la limite, ceci est un non-évènement. Cette affaire, qui ressemble à un feuilleton de mauvais goût, a fini d’ennuyer les Diourbellois. La preuve, vous n’avez ni vu ni entendu des manifestations, comme on en a constaté dans le passé. Aujourd’hui, les Diourbellois regardent beaucoup plus loin, et plus particulièrement nous autres libéraux qui sommes en train de mettre les bouchées doubles dans le seul et unique but de faire triompher Wade en 2012. Et je précise qu’il y a en notre sein des gens imbus de valeurs et pour qui l’intérêt commun prime sur l’intérêt personnel.
Malgré les déclarations et autres promesses de réconciliation des différents leaders libéraux, il n’existe pas jusque-là cette unité à Diourbel. Est-ce de bon augure pour le Pds en vue de 2012 ?
Il est vrai que Diourbel a été jusqu’ici victime du bicéphalisme ou plutôt du bipolarisme que les deux leaders traditionnels que sont Aminata Tall et Khadim Guèye qui ont atteint leurs limites, ont toujours incarné. Il faut dire à ce niveau que ces dualismes ont valu des déboires au Pds. Aujourd’hui, nous voulons asseoir un autre pôle qui va regrouper en son sein tous ceux qui ne sont soucieux que du développement de Diourbel. Bref, tous les gens qui ne sont pas d’un ego démesuré. Et lorsque ce socle sera formé, nous aurons une alternative incontournable.
Est-ce qu’un probable départ de Mme Aminata Tall du Pds ne pourrait pas porter un sérieux coup à la famille libérale, surtout à quelques encablures des échéances présidentielles ?
A ce que je sache, Aminata Tall est toujours dans le Pds. C’est du moins ce qu’elle a déclaré. Et puisque c’est cela sa position actuelle, je me garde de me prononcer, en attendant de voir le moment où elle prendrait une autre position.
Est-ce à dire que vous vous positionnez comme le nouveau leader du Pds à Diourbel ?
Ecoutez ! Je me positionne comme quelqu’un qui veut asseoir le socle sur lequel Me Abdoulaye Wade peut construire sa victoire en 2012. Cela dit, je pense qu’en temps opportun, les Diourbellois choisiront leur leader. Moi, je me positionne en rassembleur et je veux être le trait d’union entre ceux qui sont impliqués dans la vie du Pds et ceux qui en sont dépités. Je veux rebâtir le Pds à Diourbel, le consolider et le maintenir. Ici, à Diourbel, le Pds ne doit plus jamais faire l’objet de chantage et nous avons besoin d’une vision nouvelle. Je veux créer un rassemblement et faire revenir les cadres qui sont dans le Parti depuis très longtemps, et qui ne savent plus à quel Saint se fier. Je veux remobiliser les femmes qui n’étaient plus impliquées et également galvaniser ces nombreux jeunes constituant le fer de lance du Parti, et qui sont excédés par ces mauvaises attitudes.
A Diourbel, pensez-vous que le Pds puisse gagner les élections dans cette division orchestrée par la guéguerre de ses différents ténors ?
Ecoutez ! A Diourbel, le Pds a perdu les dernières élections locales, non pas parce que les Diourbellois sont fâchés contre Wade, mais plutôt parce que ces derniers sont tout simplement dépités par les leaders libéraux qu’ils ne sentent plus près d’eux. Mais quand ils verront des gens plus proches d’eux, soucieux de leurs préoccupations et qui ne s’emmurent pas dans leurs bureaux, leurs Ministères ou leurs belles villas à Dakar, ils reviendront.
Certains soutiennent que vous êtes instrumentalisés par Me Wade ou son fils Karim pour combattre les ténors libéraux de la Fédération Pds de Diourbel…
Je ne suis la botte secrète ou l’instrument de personne. Mais j’entends être un pilier essentiel pour le Pds, dans le département de Diourbel, et je compte bien me battre pour cela.
Malgré le nombre important de cadres promus à des postes dans l’attelage gouvernemental, on ne constate aucun changement à Diourbel. Comment l’expliquez-vous ?
Je ne sais pas s’il y a un nombre important de cadres dans l’attelage gouvernemental. Je connais le ministre de l’Agriculture Khadim Guèye, je connais Aminata Tall qui était, il n’y a pas longtemps encore, ministre d’Etat secrétaire générale de la Présidence de la République, mais je n’en connais pas d’autres. Nous autres, sommes au niveau de l’Assemblée nationale où nous votons les lois. Nous ne détenons pas les pouvoirs, nous n’avons pas de postes ministériels et nous n’avons aucun pouvoir de décision. Mais je dois dire qu’il est déplorable que les responsables libéraux locaux, Aminata Tall et Khadim Guèye, qui ont eu à gérer des Ministères et des postes de responsabilités très importants, n’aient pas réussi à mettre en synergie leurs moyens pour dégager des actions en faveur de Diourbel. Cela est très déplorable, puisque c’est cette lutte acharnée et complètement inutile entre ces deux ténors qui est à la base de ce retard considérable de Diourbel. Il n’y a pas eu une mutualisation des forces.
Entretien réalisé par Gora KANE l'asquotidien
Abdourahmane Bocoum : Au-delà des apparences, le Parti démocratique sénégalais se porte très bien à Diourbel. Pour preuve, il y a aujourd’hui un mouvement souterrain qui est né et qui porte énormément d’espoir pour le Parti. Il y a au sein même de ce mouvement des personnes et groupes d’individus qui n’ont jamais été intéressés par la politique et d’autres qui s’en étaient éloignés, car dépités par la manière dont certains font la politique. Et nous avons réussi à remobiliser tout ce monde derrière nous.
A Diourbel, l’actualité politique semble encore dominée par la brouille entre Aminata Tall et Wade. Quelle analyse en faites-vous ?
Non. Je regrette, car j’estime que l’actualité politique n’est pas dominée par cette brouille-là. À la limite, ceci est un non-évènement. Cette affaire, qui ressemble à un feuilleton de mauvais goût, a fini d’ennuyer les Diourbellois. La preuve, vous n’avez ni vu ni entendu des manifestations, comme on en a constaté dans le passé. Aujourd’hui, les Diourbellois regardent beaucoup plus loin, et plus particulièrement nous autres libéraux qui sommes en train de mettre les bouchées doubles dans le seul et unique but de faire triompher Wade en 2012. Et je précise qu’il y a en notre sein des gens imbus de valeurs et pour qui l’intérêt commun prime sur l’intérêt personnel.
Malgré les déclarations et autres promesses de réconciliation des différents leaders libéraux, il n’existe pas jusque-là cette unité à Diourbel. Est-ce de bon augure pour le Pds en vue de 2012 ?
Il est vrai que Diourbel a été jusqu’ici victime du bicéphalisme ou plutôt du bipolarisme que les deux leaders traditionnels que sont Aminata Tall et Khadim Guèye qui ont atteint leurs limites, ont toujours incarné. Il faut dire à ce niveau que ces dualismes ont valu des déboires au Pds. Aujourd’hui, nous voulons asseoir un autre pôle qui va regrouper en son sein tous ceux qui ne sont soucieux que du développement de Diourbel. Bref, tous les gens qui ne sont pas d’un ego démesuré. Et lorsque ce socle sera formé, nous aurons une alternative incontournable.
Est-ce qu’un probable départ de Mme Aminata Tall du Pds ne pourrait pas porter un sérieux coup à la famille libérale, surtout à quelques encablures des échéances présidentielles ?
A ce que je sache, Aminata Tall est toujours dans le Pds. C’est du moins ce qu’elle a déclaré. Et puisque c’est cela sa position actuelle, je me garde de me prononcer, en attendant de voir le moment où elle prendrait une autre position.
Est-ce à dire que vous vous positionnez comme le nouveau leader du Pds à Diourbel ?
Ecoutez ! Je me positionne comme quelqu’un qui veut asseoir le socle sur lequel Me Abdoulaye Wade peut construire sa victoire en 2012. Cela dit, je pense qu’en temps opportun, les Diourbellois choisiront leur leader. Moi, je me positionne en rassembleur et je veux être le trait d’union entre ceux qui sont impliqués dans la vie du Pds et ceux qui en sont dépités. Je veux rebâtir le Pds à Diourbel, le consolider et le maintenir. Ici, à Diourbel, le Pds ne doit plus jamais faire l’objet de chantage et nous avons besoin d’une vision nouvelle. Je veux créer un rassemblement et faire revenir les cadres qui sont dans le Parti depuis très longtemps, et qui ne savent plus à quel Saint se fier. Je veux remobiliser les femmes qui n’étaient plus impliquées et également galvaniser ces nombreux jeunes constituant le fer de lance du Parti, et qui sont excédés par ces mauvaises attitudes.
A Diourbel, pensez-vous que le Pds puisse gagner les élections dans cette division orchestrée par la guéguerre de ses différents ténors ?
Ecoutez ! A Diourbel, le Pds a perdu les dernières élections locales, non pas parce que les Diourbellois sont fâchés contre Wade, mais plutôt parce que ces derniers sont tout simplement dépités par les leaders libéraux qu’ils ne sentent plus près d’eux. Mais quand ils verront des gens plus proches d’eux, soucieux de leurs préoccupations et qui ne s’emmurent pas dans leurs bureaux, leurs Ministères ou leurs belles villas à Dakar, ils reviendront.
Certains soutiennent que vous êtes instrumentalisés par Me Wade ou son fils Karim pour combattre les ténors libéraux de la Fédération Pds de Diourbel…
Je ne suis la botte secrète ou l’instrument de personne. Mais j’entends être un pilier essentiel pour le Pds, dans le département de Diourbel, et je compte bien me battre pour cela.
Malgré le nombre important de cadres promus à des postes dans l’attelage gouvernemental, on ne constate aucun changement à Diourbel. Comment l’expliquez-vous ?
Je ne sais pas s’il y a un nombre important de cadres dans l’attelage gouvernemental. Je connais le ministre de l’Agriculture Khadim Guèye, je connais Aminata Tall qui était, il n’y a pas longtemps encore, ministre d’Etat secrétaire générale de la Présidence de la République, mais je n’en connais pas d’autres. Nous autres, sommes au niveau de l’Assemblée nationale où nous votons les lois. Nous ne détenons pas les pouvoirs, nous n’avons pas de postes ministériels et nous n’avons aucun pouvoir de décision. Mais je dois dire qu’il est déplorable que les responsables libéraux locaux, Aminata Tall et Khadim Guèye, qui ont eu à gérer des Ministères et des postes de responsabilités très importants, n’aient pas réussi à mettre en synergie leurs moyens pour dégager des actions en faveur de Diourbel. Cela est très déplorable, puisque c’est cette lutte acharnée et complètement inutile entre ces deux ténors qui est à la base de ce retard considérable de Diourbel. Il n’y a pas eu une mutualisation des forces.
Entretien réalisé par Gora KANE l'asquotidien
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