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LE PREFET DE DAKAR TOUJOURS SOURD À LA DEMANDE DE MARCHE DEPOSEE DEPUIS UNE SEMAINE PAR BSS:De gros nuages planent sur le 6 novembre prochain

À soixante-douze heures de la marche des Jeunesses et des Femmes de Benno Siggil Senegaal, de gros risques pèsent sur la tenue de la manifestation prévue le 6 novembre prochain. Selon des sources non officielles, les autorités ne sont pas tellement emballées à l’idée de faire suite à la demande. Mais, à en croire leur porte-parole, les initiateurs de la marche jurent de battre le macadam et ce, avec ou sans la bénédiction de l’autorité administrative.


Rédigé par leral.net le Mardi 3 Novembre 2009 à 14:50 | | 0 commentaire(s)|

LE PREFET DE DAKAR TOUJOURS SOURD À LA DEMANDE DE MARCHE DEPOSEE DEPUIS UNE SEMAINE PAR BSS:De gros nuages planent sur le 6 novembre prochain


De gros nuages planent sur la tenue de la marche de Benno Siggil Senegaal, et pour cause. Une semaine après le dépôt de leur demande de marcher, les Jeunesses et les Femmes des partis membres de l’opposition significative ne savent pas à quel interlocuteur se fier, les autorités continuant de faire le mort. L’incertitude est d’autant plus justifiée qu’à 72 heures de sa tenue, l’autorité administrative n’a ni donné son onction ni interdit la manifestation. Une source confie : « il y a peu de chance que cette mobilisation de Bss soit autorisée, parce que le contexte actuel marqué par l’affaire Alex Ségura ne sied pas ». Et d’ajouter : « s’il devait interdire la tenue de la manifestation, le préfet pourrait attendre jusqu’à la veille pour en informer les futurs marcheurs, histoire de couper leur élan de mobilisation ».

Bss menace

Joint au téléphone, le porte-parole des initiateurs, Youssou Mbow, confirme : « effectivement, nous avons déposé la demande de marcher sur la table du préfet, mais, depuis plus d’une semaine, ce dernier n’a pas fait signe de vie ». N’empêche, avertit-il : « autorisée ou pas, la marche sera tenue le 6 novembre prochain ». Et de poursuivre : « cette manifestation s’inscrit en droite ligne d’un droit que confère la Constitution de 2001 à tous les citoyens désireux de manifester leur courroux contre des pratiques dans le pays ». Donc, conseille-t-il : « les autorités gagneraient à ne poser aucun acte de nature à saboter la tenue de la marche ». Révélant que tout est déjà mis au point, pour que la manif connaisse un succès retentissant, Mbow indique que plusieurs organisations de la société civile ont fini de confirmer leur présence à ce grand rendez-vous, qui sera un « prétexte de crier notre ras-le-bol aux pratiques du régime de Wade ». Parmi celles-ci, figurent la volonté maquillée de « Wade de supprimer le second tour de la présidentielle de 2012, la cherté de la vie, le train de vie dispendieux de l’Etat, les milliards injectés inutilement et injustement dans le Monument de la renaissance africaine, alors que des structures sanitaires meurent agonisent, faute de moyens ». Quid de la posture qui sera adoptée par les Jeunesses et les Femmes de Benno, si le préfet de Dakar interdisait la marche ? Réponse cinglante de Youssou Mbow : « si tel était le cas, ce que nous n’imaginons même pas, nous exécuterions notre désir de battre le macadam ». A propos de l’itinéraire, Youssou Mbow est catégorique : « qu’il pleuve ou qu’il neige, nous partirons de la Place de l’Obélisque pour atterrir au Ministère de l’Intérieur ».

Daouda THIAM
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