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La destitution de Trump: une possibilité sur le point de se réaliser ?

Rédigé par leral.net le Jeudi 18 Mai 2017 à 16:51 | | 0 commentaire(s)|

La destitution du président américain Donald Trump est depuis mardi soir une réelle possibilité. Toutefois, c’est loin d’être chose faite, car les obstacles sont considérables.


La destitution de Trump: une possibilité sur le point de se réaliser ?

Depuis son entrée en fonction, Trump donne trop régulièrement matière à rêver de sa destitution à ses opposants. Bien que le congédiement du directeur du FBI et la révélation d’informations sensible à des Russes par le président aient relancé ces espoirs, ces gestes ne sont pas explicitement illégaux.

Or, ce n’est pas le cas des révélations de James Comey, l’ex-directeur du FBI, selon lesquelles Donald Trump lui aurait demandé de mettre fin aux enquêtes en cours sur les liens entre Michael Flynn, ancien conseiller à la sécurité nationale, et des agents russes.





































 

Selon Comey, dont le témoignage a été démenti par la Maison Blanche, ce geste du président, illégal, serait aussi graves que ceux que l’on avait reprochés à Richard Nixon, lors du Watergate.

De nombreux indices laissaient déjà penser à des malversations ou des entraves à la justice dans l’affaire des liens entre des agents russes et la campagne Trump, mais rien n’impliquait le président directement.

Loin d’une certitude, la porte qui vient de s’entrouvrir, pourrait mener à la destitution. Cependant, pour les élus républicains, les multiples étapes de la procédure présentent de nombreux pièges politiques.

Destituer un président ne se fait pas d’un claquement de doigts. Pour que la Chambre des représentants vote sur une requête dite d’impeachment, il faut qu’elle soit approuvée majoritairement par la commission des affaires judiciaires de la Chambre.

Ceci exige d’ailleurs au moins deux douzaines de votes républicains. Si une majorité appuie l’impeachment, le président devra subir un procès devant le Sénat, qui sera présidé le Juge en chef de la Cour suprême. Mais pour destituer le président, il faut que les deux tiers des sénateurs le reconnaissent coupable, exigeant donc qu’une vingtaine de républicains se joignent aux 47 démocrates.

Toutefois, si l’implication du président et la filière russe prennent encore de l’ampleur, les républicains devront affronter Trump ou s’approprier le scandale. Or, il serait politiquement très coûteux de le défendre si les preuves sont irréfutables. Et même si les républicains abandonnent leur président, même s’il démissionne au lieu de subir un procès, Trump ne s’éclipsera sûrement pas comme Richard Nixon.

Car même s’il est expulsé du pouvoir, Trump conserverait une certaine influence sur ses partisans et n’hésiterait sûrement pas à s’en servir pour salir le parti qui l’aurait trahi et humilié, à ses yeux.

Destitué ou non, si cette affaire ne s’estompe pas, c’est une bien mauvaissture pour les républicains.