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La kinésithérapie infiltrée par des intrus: Une profession à mille problèmes

Rédigé par leral.net le Vendredi 10 Septembre 2021 à 09:43 | | 1 commentaire(s)|

La pratique de kinésithérapie est minée par des personnes qui s’en réclament, mais n’ayant aucune qualification et par un manque criard de personnels dans les structures sanitaires. A l’occasion de Journée mondiale qui leur est dédiée, les kinésithérapeutes ont diagnostiqué les maux dont ils souffrent.


La kinésithérapie infiltrée par des intrus: Une profession à mille problèmes
La physiothérapie ou kinésithérapie est un métier à problèmes au Sénégal. Sur 14 millions d’habitants, il n’y a que 67 kinésithérapeutes.

Lors de la journée mondiale qui leur est dédiée le 8 septembre de chaque année, le président de l’Association Sénégalaise des Kinésithérapeutes Rééducateurs (Askir), Jean Niakar Faye a d’emblée rappelé que ses camarades et lui avaient observé, le 15 février 2021, une journée noire de la physiothérapie, suite à une affaire qui avait écorché la légitimité de leur profession.

«Nous sommes toujours dans la même posture, contre l’exercice illégal avec la ruée des masseurs, des gymnastes, des tradipraticiens. Nous sommes contre l’absence de code de la santé au Sénégal, la règlementation vétuste, l’insuffisance de contrôle efficace de l’exercice du fait de l’absence d’ordre», souligne-t-il.

Pointant une mauvaise gestion des services de kinésithérapie dans les structures publiques, Jean Niakhar Faye et ses camarades demandent une harmonisation des tarifs de rééducation fonctionnelle et des protocoles de traitement kinésithérapeute en public comme en privé.

Ils souhaitent également la révision et la réadaptation des textes régissant la profession de kinésithérapie au Sénégal. Pour les membres de l’Askir, tout ce qui se décide sans eux et concernant leur profession, est fait contre eux.

«Nous ne manquerons pas de le combattre. Nous ne sommes certes pas un syndicat, mais nous défendrons jusqu’au bout notre profession et la sécurité de nos patients qui sont notre raison d’être. Nul n’est censé connaître une profession et ses besoins plus que ceux qui l’exercent et la vivent », clame Jean Niakhar Faye qui, cependant, indique qu’ils seront un partenaire privilégié de l’Etat et du ministère de la Santé et de l’Action sociale, tant qu’ils leur donneront l’occasion de l’être.

«Notre association se veut d’utilité publique et nous nous battrons contre vents et marées pour le rester. Dans l’espoir que notre cri du coeur sera entendu par qui de droit, que nous n’arrivons pas à joindre malgré nos efforts », affirment le président de l’Askir, Jean Niakhar Faye et ses camarades.








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