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Le Groupe Futurs médias dans le viseur de Yahya Jammeh

Par les temps qui courent, le gouvernement gambien nourrit une colère noire contre le groupe de presse sénégalais Futurs Médias et ne s'en cache plus. Après avoir insinué mardi dans le journal Daily Observer de Yahya Jammeh que Fatou Camara, l'ancienne conseillère en communication de l'homme fort gambien a été une taupe à la solde de TFM, c'est Sheriff Bojang, le ministre de l'Information et de la Communication de Gambie qui a publié, jeudi, un communiqué au vitriol contre un article paru dans le quotidien L'Observateur (Edition no 3593 du 14 septembre 2015) repris par des journaux de Guinée Bissau, le 17 septembre dernier.


Rédigé par leral.net le Vendredi 23 Octobre 2015 à 23:14 | | 0 commentaire(s)|

Sheriff Bojang déclare dans son communiqué que "le journal sénégalais est coutumier des faits" en ce sens qu'il a la "caractéristique de toujours tordre les faits pour illustrer une image négative des efforts largement salués de Son Excellence, le Président Cheikh professeur Alhaji Dr. Yahya AJJ Jammeh, pour trouver une solution pacifique et viable à l'impasse politique qui grippe actuellement la République sœur de Guinée Bissau".

Le ministre Bojang affirme que "Le journal, propriété d'un ancien ministre du gouvernement sénégalais, a affirmé que le président José Mario Vaz de Guinée-Bissau a rejeté les conseils des présidents Sall du Sénégal et Condé de la Guinée pour suivre les conseils du Président Jammeh.

Le papier a accusé le président de se livrer à "un jeu explosif " à Bissau, de "ne ménager aucun effort financier pour pousser le parti d'opposition Partido para a Renovação sociale (PRS) et ses parlementaires à soutenir le président Vaz afin de prendre part au gouvernement proposé par le Premier ministre nommé d'alors Baciro Dja", explique le communique du ministre de l'Information et de la communication gambien.

L'article a affirmé que "l'initiative audacieuse" du Président Jammeh était une tentative calculée de faire de la Guinée-Bissau 'un allié stratégique qui lui permettrait de traiter avec le puissant voisin sénégalais'. Ceci est un scandale journalistique très éloigné de la vérité et de la réalité. Dans le journalisme, tandis que l'opinion est considérée comme libre; les faits sont considérés comme sacrés. Les journalistes doivent écrire la vérité et éviter de se plier aux intérêts particuliers", explique Sheriff Bojang.

La presse sénégalaise en prend pour son grade. "Malheureusement, nous avons remarqué une tendance qui se développe dans la presse sénégalaise, et dans ce journal en particulier, par rapport à leurs articles sur la Gambie. Le mois dernier, le journal a publié un article en manchette affirmant que le président Jammeh avait rempli deux bus avec des prostituées étrangères travaillant en Gambie et les a jetées à Ziguinchor. Ce sont des déclarations totalement fausses et incontinentes destinées à peindre une image négative de la Gambie", affirme le ministre Sheriff Bojang.

Après avoir tressé des lauriers à son patron Yahya Jammeh, le ministre Bojang explique "qu'en fait, une invitation a été envoyé à toutes les parties prenantes dans la lutte pour le leadership. Et tandis que d'autres ont décidé de se rendre dans d'autres capitales, les membres du PRS ont accepté de venir à Banjul.

Lors de la réunion, Son Excellence Yahya Jammeh a longuement discuté avec eux de la genèse et de la chronologie des événements ayant conduit à l'impasse actuelle et les a exhortés à travailler avec toutes les personnes et institutions sincères et honnêtes afin de trouver des réponses pour résoudre définitivement les problèmes qui minent les structures de gouvernance en Guinée-Bissau. Le président a une vision de verre à moitié plein de la situation en GuinéeBissau. Il croit en l'avenir du pays et de son potentiel".

Et le ministre Sheriff Bojang de conclure en disant que "Contrairement à la représentation faite dans l'article de L'Observateur, le rôle du Président Jammeh comme un intermédiaire honnête indispensable a été reconnu dans une résolution, lors du Sommet extraordinaire de la CEDEAO, en présence de huit chefs d'Etat et des représentants du secrétaire général de l'ONU et de l'UA présents à Dakar en mi-septembre".

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