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Le Sénégal sous Senghor n’est pas le Sénégal sous Wade

«Jamais je ne signerai de bonne foi l’abandon total et permanent de moi-même, ce serait contre la conscience et contre l’honneur et ces deux choses-là ne s’aliènent pas. Mon honneur et ma conscience ne doivent pas sortir de mes mains ; j’en suis le seul dépositaire et le gardien ; je ne les remettrais pas même à mon père.»

M. TAINE LeQuotidien


Rédigé par leral.net le Samedi 29 Novembre 2008 à 03:39 | | 1 commentaire(s)|

Le Sénégal sous Senghor n’est pas le Sénégal sous Wade
Il s’avère que les responsables du Pds d’aujourd’hui n’ont besoin que de militants bien dressés, dociles et dépourvus de toute conviction, de toute compétence, si ce n’est celle de la flatterie. Le Pds a perdu de vue le sens de son combat, (la liberté, la fraternité, la justice) pour l’avènement d’une société sénégalaise démocratique. Dans un monde qui est traversé par des mutations et des crises extrêmement profondes, au plan économique et social, et au plan institutionnel en ce qui concerne le Sénégal, il faut le dire, accepter et participer à la mise en place d’une monarchie ne doit pas être le rôle des hommes politiques porteurs d’ambitions de leadership dans notre Etat républicain. Si Macky Sall a accepté d’être l’agneau de sacrifice, c’est uniquement pour le Sénégal, car dans le Pds, on n’acceptait pas sa capacité de formulation de réponses à ces grandes questions. Comme Premier ministre, Macky Sall, qui n’ouvre un dossier que quand il en a refermé un autre, n’a pas été cet homme à courir deux lièvres à la fois. Chef du gouvernement, Macky Sall a prit le soin de ne pas confondre ses fonctions et n’a jamais agit comme candidat à la direction du parti, encore moins comme candidat à la Présidence de la République, alors qu’il avait la confiance du Secrétaire général national et qu’il avait les affaires du Sénégal en charge. Même s’il y a songé, il n’est jamais intervenu dans ces rivalités internes ni n’exploitera, à ce niveau, ses succès de Premier ministre pour prendre une longueur d’avance dans cette folle course à la succession du Président Wade. Peut-on en dire autant pour tous les autres libéraux et la Gc candidats à la candidature ? Aussi, ces derniers sont-ils plus aptes que Macky Sall ou autres Sénégalais à succéder à Senghor, Diouf et Wade ?


Lors de la nomination de Abdou Diouf comme Premier ministre, le professeur Abdoulaye Ly faisait observer au Président Senghor : «Si entre tes 65 ans et les 35 ans de Abdou Diouf, il n’y a rien au Sénégal, c’est triste pour notre pays.» Aujourd’hui, quel responsable du Pds dans l’entourage du président de la République ou responsable de parti dans la Cap 21 oserait dire au Président Wade : si entre tes 84 ans et les 38 ans de Karim, il n’y a rien pour le Sénégal, c’est triste pour notre pays ? Abdou Diouf, grand commis de l’Etat, a eu tout de même 7 ans de formation politique avant d’accéder au pouvoir en 81, même si c’est par un raccourci (l’art. 35). Les Sénégalais ne doivent pas oublier qu’à l’époque, le leader charismatique du Sopi n’a pas manqué de dénoncer vigoureusement cette dévolution du pouvoir et, d’ailleurs, c’est à partir de là que le Pds s’est radicalisé dans toutes ses actions de conquête du pouvoir.


Mais depuis, le monde a changé, il a évolué fort heureusement et le monde d’aujourd’hui n’est pas le monde de 1981, tout comme le Sénégal sous Senghor n’est pas le Sénégal sous Wade. Le peuple sénégalais sait ce qu’il veut et surtout ce qu’il ne veut pas. Et dans ce peuple, un jeune acteur politique, Macky Sall, qui a fini de se distinguer dans différents ministères, à la Primature et à la présidence de l’Assemblée nationale, porteur d’ambitions pour son pays, dans un appel mémorable à ses compatriotes sénégalais en date du 9 novembre 2008, a choisi librement : le camp du droit contre l’arbitraire, le camp de la démocratie contre le despotisme.
Macky Sall a compris très tôt, pour ne pas dire trop tôt, bien avant son départ de la Primature, que le débat sur les institutions, le type d’institutions à bâtir dans la perspective du Sénégal de demain, prime largement sur le débat autour des hommes.


Jamais personne ne l’a entendu discourir dans ce débat de succession, débat de chiffonniers, par fidélité à ses convictions, par respect au peuple sénégalais et par loyauté et reconnaissance à son ex-secrétaire général de parti, le Président Abdoulaye Wade. Mais trop, c’est trop.


La brutale convocation du président de l’Assemblée nationale à la Présidence de la République, afin de lui imposer une démission, du seul fait de la convocation de l’Anoci ou plutôt de Karim Wade, fils du président de la République, par la Commission des Finances, marquait, en réalité, «la saga de la Gc» dans la mise à mort de l’Etat républicain. Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution. Dès son refus de démissionner, on ne peut plus légitime, Macky Sall s’attendait à une loi dans ce sens. Conscient de la gravité de l’heure, de l’urgence d’une action originale, citoyenne, de la nécessité d’une progression rapide de notre peuple vers l’épanouissement des valeurs républicaines, le désaccord avec la politique menée par le Pds, dans une situation de grave crise multiforme, ne pouvait déboucher que vers une rupture définitive d’avec le Pds et, par conséquent, la démission à tous les postes obtenus sous cette bannière.


D’aucuns disaient que Macky Sall s’accrochait au Perchoir pour se protéger, qu’il manquait d’ambitions, d’autres, qu’il devait rendre le tablier à partir du moment où la seule constante du Pds le lui réclamait, parce que c’est ce dernier qui lui a permis d’accomplir son beau parcours politique. En tout état de cause, il vient de prouver à tous, qu’il a des convictions nobles, qu’il a des ambitions pour le Sénégal et qu’il a eu raison de mener ce combat pour son pays, pour la République du Sénégal. Aujourd’hui, il apparaît clairement, que tous les fondements de notre République, de notre représentation nationale sont à reconsidérer aussi bien les principes que dans leur application. Le gouvernement ne reflète plus la volonté populaire. L’Etat confisqué par une famille et une cohorte d’opportunistes.


Le parti, encore moins l’Etat, ne doit pas être l’instrument d’une volonté humaine illimitée et être utilisé au gré de ceux qui le contrôlent. C’est là le sens du combat de Macky Sall. C’est un combat pour un Sénégal émergent.
Un seul Sénégal pour tous et tous pour un seul Sénégal.


Alioune Ndao FALL
Mouvement pour un
Sénégal émergent (Mse)
Coordination de France

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1.Posté par Pa koungheul le 29/11/2008 23:58 | Alerter
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Vous croyez k si Wade ne l'avait pas fait Premier Ministre et Président de l'Assemblée il aurait pu en si peu de temps créer un parti politique ?
C'est peu être là le plus grand " TOMBO TANK " que le PDS lui a donné et qu'il a jalousement gardé par devers lui.

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