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Le calvaire des 11 pecheurs disparus en haute mer

Trois pirogues ont chaviré en haute mer, occasionnant 13 naufragés dont deux ont survécu.Ce drame survenu entre les journées des 16 et 17 mars. Le matériel a également été emporté par les eaux de l'océan. Cependant, c'est la consternation et l'émoi dans les familles des pêcheurs ayant perdu la vie à Mbour.


Rédigé par leral.net le Mercredi 22 Mars 2017 à 13:15 | | 0 commentaire(s)|

Le calvaire des 11 pecheurs disparus en haute mer
Le calvaire des 11 pecheurs disparus en haute mer
Le trois pirogues ont chaviré entre les 16 et 17 mars derniers faisant un total de 11 morts. Les rafales ont emporté en plus des pêcheurs, du matériel estimé à plus de 3 millions. Hier encore, après avoir perdu tout espoir de retrouver les pêcheurs, la famille Fall a enfin tenu le deuil de ses pêcheurs qui ont été engloutis par l'Océan. Dans le quartier de Téfess où habitent les pêcheurs, des séances de récital de Coran ont été organisées durant toute la journée.

Parmi les victimes, il y a Moustapha Fall, Papa, Makhtar, Khadim, Mbaye Sène et Babacar Fall, Malick Ndour, le seul rescapé du groupe, a narré sa mésaventure.

"C'est jeudi que nous avions levé l'ancre pour partir en haute mer. Dans la nuit du vendredi, un grand vent avait commencé à souffler. Des rafales ont d'un seul coup brisé la pirogue qui s'est brusquement renversée. Après le chavirement, tous les membres de l'équipage se sont agrippés à la coque. Mais vu la durée et les efforts que nous avons fournis, certains parmi nous avaient commencé à ressentir des crampes, puis un à un, ils ont lâché prise pour disparaître au fond de l'eau", raconte-t-il.

"A chaque fois que quelqu'un lâchait prise, raconte-t-il, il disait:"mes gars je n'en peux plus, c'est fini". Finalement, seul Malick Ndour, originaire de Guéréo (Mbour) a survécu.

Par ailleurs, seul le corps sans vie de Moustapha Fall a été découvert et identifié. Avant de mourir, il avait attaché sa jambe à une corde qui le liait à la pirogue. Pourtant, ce même Moustapha Fall, raconte le propriétaire de la pirogue, Malick Sène, était un rescapé d'un accident qui est survenu en mer, il y a moins de 40 jours et dont il a été le seul survivant d'un équipage de quatre personnes.

Pour la deuxième pirogue, comptant un équipage de 4 personnes, c'est quasiment le même scénario qui s'est produit. Selon Cheikh Fall, le seul rescapé, tout est arrivé brusquement et le vent a été tellement violent que la pirogue s'est immédiatement renversée. "Le vent était trop fort et la corde très raide. Ce qui a entraîné des fissures de la pirogue qui avait commencé à prendre de l'eau. Et brusquement l'embarcation s'est renversée. Nous avons nagé et nous nous sommes agrippés à la coque de la pirogue.

Après plusieurs minutes, nous avons aperçu une autre pirogue et c'est ainsi que le seul pêcheur parmi nous qui portait un gilet de sauvetage a tenté de nager pour rejoindre cette pirogue, malheureusement il a été emporté par la houle. Un à un , mes collègues ont lâché la barque après avoir ressenti des crampes. Finalement, ce n'est que le lendemain que j'ai été secouru par une pirogue qui est tombée sur la scène par hasard
", narre-t-il.

Ces deux propos ont été confortés par les deux rescapés des deux pirogues. Ils ont tous reconnu que parmi eux, il n'y avait qu'une seule personne qui portait un gilet. Et que même l'amende que leur infligent les services de la pêche ne les dissuade pas. Avec cette énième tragédie à Mbour, le débat sur le port de gilet de sauvetage refait encore surface mais aussi celui de l'immatriculation des embarcations.

L'As

La rédaction